Du pain sur la planche pour les gouvernements wallon et de la Fédération Wallonie Bruxelles !

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Ø  L’offre d’emploi  ne manque pas. Le seul FOREM reçoit plus de 200.000 offres par an.

Ø  Sur le site web du Forem, un particulier peut actuellement rechercher un emploi parmi environ 34.000 offres proposées.  Mais une entreprise peut chercher un profil adéquat dans à peine 28.000 CV. De nombreuses entreprises ne passent plus par le Forem pour leur recrutement, faute d’adéquation entre l’offre et la demande.

Ø  Notre enseignement ne se porte pas bien mais le Pacte pour un Enseignement d’eExcellence entend le booster.

Ø  L’encadrement et la formation des demandeurs d’emploi peuvent mieux faire, tels sont aussi les objectifs du nouveau contrat de gestion du FOREM.

L’UWE, l’UCM et la Chambre Wallonne de Commerce et d’Industrie demandent aux Ministres d’accélérer le tempo.

La presse s’est faite l’écho d’un certain malaise des parents face à l’enseignement. D’une part, ce malaise ne fait que confirmer les résultats décevants tant de PISA que du dernier CEB. D’autre part, de nombreuses entreprises constatent que les qualifications des jeunes ne sont pas toujours au rendez-vous de l’emploi. Par ailleurs, la Wallonie est  une région qui doit augmenter ses capacités à l’exportation. La Wallonie  engrange moins de  20% des exportations belges alors qu’elle compte  un tiers de sa population. Les entreprises ont dès lors besoin de personnel polyglotte, linguistiquement prêt à s’attaquer à l’exportation.

L’enseignement qualifiant reste trop souvent un second choix, les parents privilégiant l’enseignement de transition vers des études supérieures. Or les entreprises ont besoin de personnel technique et manuel, de jeunes dont les études qualifiantes sont  un véritable choix pour eux. Les diplômes du qualifiant doivent être revalorisés en intégrant les référentiels qui sortent du SFMQ (Service Francophone des Métiers et Qualifications), ce qui est encore trop peu le cas. En effet en 2018-2020 seulement 20 des 55 profils métiers finalisés seront repris par l’enseignement.

Voilà deux exemples qui montrent l’urgence de mettre en place le pacte pour un enseignement d’excellence.

Quant à la politique régionale pour l’emploi, nul ne conteste que l’accompagnement des demandeurs d’emploi doit être personnalisé en fonction du profil de la personne et que son but doit être l’insertion à l’emploi. Pour ce faire, comme le prévoit l’article 15 du nouveau contrat de gestion, le FOREM doit tester les compétences et le positionnement métier du plus grand nombre possible de demandeurs d’emploi. Actuellement le positionnement métier se fait encore trop souvent sur base déclarative du demandeur d’emploi. Ceux qui doivent faire l’objet de ce positionnement métier sont par définition, ceux qui ne sont pas diplômés ou ceux dont la certification est périmée. Forts de ce positionnement métier, ces demandeurs d’emploi peuvent être orientés le cas échéant vers des formations des métiers en demande pour autant que préalablement ils reçoivent les prérequis nécessaires.

Ceci n’est qu’un exemple des améliorations nécessaires du fonctionnement du FOREM, dans le cadre du nouveau contrat de gestion.

Ne perdons pas de temps face à la reprise économique qui se dessine en Europe et qui par définition doit permettre à plus de wallons de trouver un emploi soit en Wallonie soit à Bruxelles ou en Flandre. Beaucoup d’entreprises se plaignent de ne pas trouver la main d’œuvre dont ils ont besoin et ne voient pas l’intérêt de recourir au FOREM. Ce sont des réalités qui ne peuvent être niées et qui doivent trouver une réponse dans le cadre de la mise en œuvre rapide des politiques wallonne et de la Fédération Wallonie Bruxelles.