La vitalité résulte d’un mode de vie sain, physiquement et mentalement…

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Il y a près de vingt siècles, les Romains disaient « Mens sana in corpore sano » !

Nos vies sédentaires, couplées au stress, à la malbouffe et aux habitudes en tous genres qui n’ont rien de vraiment sain ont fait de nous des oiseaux pour le chat en matière de santé. Et ne vous étonnez pas si vos équipes manquent parfois de tonus ou de vitalité, l’ensemble de la société cultive ce type de carences. Or, la vitalité, pour ne prendre qu’elle, c’est ce qui donne chaque jour à vos collaborateurs l’énergie dont ils ont besoin pour relever leurs défis et réaliser leurs objectifs. Le salut des entreprises, comme l’épanouissement de vos salariés, est à ce prix !

Sauf que, pour atteindre ce graal, avoir un mode de vie équilibré est essentiel. « Le mode de vie va plus loin que la simple santé physique », affirme Stefan Driesen, expert en vitalité. « Se sentir bien – mentalement – est au moins aussi important ! » Et si l’on allait plus loin…

Stress et détente : les deux faces d’une même médaille
On le sait, pour avoir un mode de vie équilibré, il faut bien sûr manger sainement… mais ce n’est pas tout ! L’équilibre, en l’espèce, consiste à accorder du temps dans sa journée, sa semaine, son mois, son année pour s’adonner à une activité physique suffisante. On a bien dit suffisante. Et l’équation n’est pas exacte si l’on oublie la santé mentale dans la formule. « L’importance de la santé mentale est souvent sous-estimée », souligne Stefan Driesen. « Actuellement, on accorde davantage d’attention au stress en tant que danger potentiel pour un mode de vie sain. Mais il s’agit là du revers de la médaille. La détente – l’avers de cette fameuse médaille – reçoit, elle, trop peu d’attention ».

Le sommeil : élément essentiel pour la productivité et la créativité
Du coup, il est important d’identifier où et comment aller chercher cette détente… que l’on trouve notamment dans le sommeil. Ce qui pose évidemment problème puisque nous dormons de moins en moins et que la qualité de notre sommeil se détériore ! Pour notre expert en vitalité, c’est dramatique. « À cet égard, le fait que nous menions des vies surchargées joue un rôle majeur. Aujourd’hui, nombreux sont ceux qui combinent un travail exigeant et une vie privée trépidante. Il en résulte une diminution du temps consacré au sommeil… », explique-t-il. Ce qui, à long terme, et on l’a vérifié, peut conduire à de l’absentéisme puisque le manque de sommeil est généralement lié à un mode de vie globalement malsain.

Le psychosocial paralyse tout !
Ajoutez-y un autre facteur courant dans notre quotidien à cent à l’heure : l’augmentation de la charge de travail. Une réalité qui est de plus en plus visible et contre laquelle il est complexe de s’attaquer. « Notre société est aujourd’hui fortement axée sur la performance individuelle », avance Stefan. Derrière cette phrase sibylline, celui-ci avance sans doute que la dynamique d’ensemble est telle de nos jours qu’une personne souffrant de problèmes psychosociaux n’a souvent, dans son entreprise, qu’un réseau très limité sur lequel s’appuyer. Or, pourtant, une organisation quelle qu’elle soit a avant tout besoin de salariés bien dans leur corps et dans leur tête pour mener à bien le projet professionnel qui leur est confié.

Favorisez une culture d’entreprise positive
Que peut-on dès lors vous conseiller, chers patrons ? Que peut plus globalement faire un employeur lambda pour remédier à cette situation qui lui échappe ? Stefan Driesen n’en fait pas mystère, les résultats ne s’obtiennent pas sur le sujet en deux jours et trois nuits ! « Une culture d’entreprise positive est essentielle. Un environnement bienveillant, dans lequel chacun se soucie des autres, favorise nécessairement la santé mentale des collaborateurs. Dans une petite organisation, l’employeur peut personnellement favoriser une telle situation. Dans une entreprise de 200 collaborateurs, en revanche, c’est évidemment bien plus difficile. Là, des mesures structurelles doivent être prises pour mettre en place ce que l’on appelle une culture d’entreprise positive. »

Motivation !
Une culture d’entreprise positive est également essentielle au troisième pilier de la vitalité (en plus d’un mode de vie physiquement et mentalement sain). En un mot comme en cent, on parle ici de motivation. « Même s’il est en bonne santé physique et mentale, un collaborateur non motivé n’aura pas la vitalité nécessaire à la poursuite de ses objectifs », précise Stefan Driesen. « Et bien que la motivation soit quelque chose de personnel, l’employeur peut exercer une influence sur sa mise en oeuvre. Pour ce faire, une technique efficace est le « nudging », c’est-à- dire le fait d’encourager subtilement les collaborateurs à changer de comportement, sans leur imposer d’obligations. Les dessins en forme de traces de pas qui passent devant l’ascenseur et mènent jusqu’à l’escalier en sont un exemple bien connu ».

Mettez une politique vitalité en place dans vos murs…
L’idée d’élaborer une politique de vitalité sur mesure pour votre organisation ne vous semble pas saugrenue ! Tant mieux, c’est la preuve que notre court article vous a ouvert les yeux sur cette réalité toute simple qui peut rapporter gros puisqu’elle rendra vos salariés plus épanouis et donc vos entreprises plus agréables à vivre, ce qui sous-tend plus performantes et inclusives. Intéressés ? Mensura, notre partenaire santé, vous propose une dynamique en trois temps avec tout d’abord un scan de la vitalité de vos équipes, une analyse des résultats collectés et des conseils avisés. Et pourquoi pas ?

Solutions pour éviter la faillite…

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Quid de la PRJ pour relancer ses activités après la crise ?

En ces temps de covid, de nombreuses entreprises déjà mal en point se sont trouvées très très mal dès la fin mars et au mois d’avril. Nos Autorités ont réagi. Un premier moratoire sur les faillites a été décidé, il a pris fin en juin. Mais un second a été voté, qui court jusque fin janvier. Il ressort de cette situation inédite que 5.289 entreprises seulement ont été déclarées en faillite sur les 8 premiers mois de l’année (source Graydon). La baisse est énorme par rapport à 2019 (- 30,2 %) et le tsunami annoncé des faillites ne nous a pas (encore) touchés. Maintenant, tout le monde sait que le calendrier est simplement reporté et qu’il va balayer la planète éco’ avant l’été. Une enquête menée par l’Union wallonne des entreprises au printemps avançait le chiffre de 9 % des entrepreneurs craignant cette issue pour leur projet. Au sortir d’un deuxième confinement, on se demande si les chiffres ne sont pas plus alarmants encore. D’où l’idée, non pas de vous faire peur mais, de vous entretenir d’une procédure bien connue mais pas toujours comprise : la PRJ. Nous avons rencontré Tibault le Hardÿ, avocat spécialisé en droit des entreprises en difficultés, inscrit au Barreau de Bruxelles et du Luxembourg (belge)…

EA : Pouvez–vous réexpliquer, très simplement, ce qu’est une PRJ ?

Tibault le Hardÿ : « PRJ » est l’acronyme de « procédure de réorganisation judiciaire ». C’est une procédure de « sauvetage » pour les entreprises. Elle vise à éviter les faillites et permettre la continuité des activités des entreprises. Très simplement, l’entreprise confrontée à des difficultés (problème de trésorerie, perte d’un contrat important, marché compliqué, dettes insurmontables…) peut obtenir la protection du tribunal de l’entreprise, par le simple dépôt d’une requête. Il s’agit principalement d’expliquer les difficultés rencontrées et de joindre des documents comptables.

EA : On parle donc de protection pour l’entreprise…

T. lH. : Oui… Et dès la demande de protection, l’entreprise en difficultés est protégée contre une citation en faillite et la plupart des voies d’exécution (saisie, vente forcée…). Dès que le tribunal « ouvre » la procédure (par un jugement), toutes les dettes sont ‘gelées’ pendant ce qu’on appelle une période de ‘sursis’.

EA : Qui dure…

T. lH. : C’est une période de 6 mois (en principe) durant laquelle l’entreprise pourra se réorganiser et mettre en place les solutions permettant d’assurer la continuité de son activité et éviter la faillite. Il faut donc imaginer qu’une ‘bulle d’air’ est offerte à l’entrepreneur en difficultés. Mais attention, s’il s’agit de mettre ‘sur pause’ le paiement des dettes anciennes, les nouveaux engagements (les factures qui arrivent après l’ouverture de la PRJ) devront, eux, être respectés. De plus, il s’agira de travailler à des solutions pérennes durant cette période, grâce aux différents « outils » qu’offre la procédure.

EA : Il existe donc plusieurs formes de PRJ ?

T. lH. : Oui, il y a 3 formes principales. Chacune poursuit un objectif particulier que l’on peut résumer simplement sans trop entrer dans le détail. La PRJ 1 vise à rechercher des accords amiables avec quelques créanciers (échelonnement des paiements, révision des taux d’intérêts applicables, nouvelles garanties, accord commercial…). La PRJ 2 vise à rechercher un accord collectif, c’est-à-dire avec tous les créanciers cette fois (par un plan global de redressement). Dans la plupart des cas, pour les créanciers, il s’agira alors d’appliquer l’adage « Un tien vaut mieux que deux tu l’auras » et accepter le plan… Enfin, la PRJ 3 vise le transfert d’activités sous autorité de justice. Il s’agit, ici, de céder les activités qui peuvent encore l’être durant le délai de sursis. L’objectif est d’éviter le « fracas » de la faillite… dans le cadre de laquelle les actifs sont vendus « à la casse ». Par ailleurs, concernant l’« accord amiable », il est important de préciser qu’il peut également être mis en place en dehors d’une PRJ. C’est un « outil » qui devrait se développer de plus en plus dans le contexte de la crise actuelle. Malheureusement, il n’est pas encore assez connu des entrepreneurs, de leurs comptables et parfois même de leurs avocats. Ceci est regrettable car cet accord « extra-judiciaire » permet d’éviter de passer par la « case justice » et, surtout, d’échapper dans certains cas à la faillite…

EA : À l’époque, le dépôt de la requête était gratuit, puis ce fut 1.000 euros, puis 300… On parle aujourd’hui de réduire à nouveau son coût. Qu’en est-il ?

T. lH. : C’est une bonne question… que notre législateur a eu beaucoup de difficultés à traiter. En quelques mots, le coût du dépôt est aujourd’hui de moins de 100 euros. On se rappellera que le dépôt était au départ gratuit, afin d’éviter tout obstacle à l’ouverture de PRJ pour les sociétés en très grosses difficultés. Cela a conduit à des dépôts « intempestifs » de requêtes… afin de profiter de l’effet suspensif des voies d’exécution et, singulièrement, des saisies exécutoires. Une réforme a voulu contrer cet effet en installant un coût de 1.000 euros par dépôt, avec l’effet inverse à la clé pour les petites structures en réelles difficultés.

EA : Et…

T. lH. : Aujourd’hui, la voie médiane a été choisie. Il est d’ailleurs vraisemblable que le montant restera faible, même s’il pourra évoluer. Quant aux saisies, elles ne sont plus systématiquement bloquées par le simple dépôt de la requête. Dans certains cas, le débiteur devra payer les frais d’exécution de l’huissier ou du notaire désigné (pour une vente publique d’un immeuble, par exemple) afin de bénéficier de l’effet suspensif de la voie d’exécution.

EA : Et les frais d’avocat là-dedans ? Que coûte réellement une PRJ ?

T. lH. : C’est une question à laquelle il est extrêmement difficile de répondre vu que chaque procédure est différente. Dernièrement, un avocat s’est prononcé dans la presse à ce propos en indiquant que les frais à engager se situeraient dans une fourchette entre 3.000 et 10.000 euros. Voici les éléments qui influenceront les frais : nombre de créanciers, nombre d’accords amiables à négocier, contestations des créanciers pendant la PRJ, difficultés à élaborer un plan, durée de la période de sursis…

EA : Est-ce une solution pour une TPE ?

T. lH. : Dans certains cas, les frais liés à une PRJ sont tels qu’il convient de conseiller de déposer le bilan plutôt que de déposer une requête en PRJ. L’entrepreneur pourra alors plus rapidement se protéger des créanciers et ‘se refaire’. Naturellement, cela pose une série de questions : la confiance des partenaires, les frais liés à la relance d’une nouvelle structure, les ‘comptes à rendre’ au curateur… Il y aura donc toujours un calcul d’opportunités à réaliser, avec son comptable et/ou son avocat. La décision doit être réfléchie et ne pas être prise à la légère.

EA : La PRJ est-elle une solution pour passer la crise covid ?

T. lH. : C’est la question du moment. En pratique, nous faisons un constat simple : il n’y a pas beaucoup de dépôts de requête en PRJ durant la crise que nous connaissons. À mon sens, cela s’explique notamment par deux éléments.

EA : Qui sont…

T. lH. : D’une part, les créanciers (dont l’Etat, à savoir la TVA, l’ONSS… dans le cadre du moratoire sur les faillites) ne sont pas ‘menaçants’ pour l’instant, de sorte qu’il n’est pas strictement nécessaire de se mettre ‘à l’abri de ses créanciers’. D’autre part, la PRJ protège l’entreprise en difficultés et conduit à un ‘gel’ des créances existantes… mais pas des créances futures. Pourquoi donc lancer une procédure lourde et coûteuse, alors qu’il conviendra de continuer à payer les nouvelles dettes ? Ce constat pousse certains, aujourd’hui, à demander la mise en place d’un système d’hibernation… qui impliquerait également un gel des factures futures.

EA : On parle d’une ‘refonte’ de la procédure. La procédure va être simplifiée ?

T. lH. : Oui, absolument. Il est évident que la réforme prochaine apportera simplification et assouplissement de la procédure. À ce jour, le formalisme entourant le dépôt d’une requête en PRJ est un obstacle, vu les frais de conseils (avocat et comptable) nécessaires afin de constituer un dossier qui « passe » devant le tribunal. En pratique, un acteur prend d’ores et déjà plus de place depuis la crise et devrait en prendre encore d’avantage : c’est le médiateur d’entreprise.

EA : C’est ‘La’ solution ?

T. lH. : En tout cas, il sera probablement un acteur plus central encore au gré des réformes. C’est une sorte de facilitateur – souvent un avocat reconnu pour son indépendance et son expertise – qui intervient ‘au milieu du jeu de quilles’ (entre l’entreprise en difficultés et un créancier menaçant par exemple) et qui rendra des comptes au tribunal.

EA : Son rôle va jusqu’où…

T. lH. : Le médiateur pourra faire des propositions concrètes, comme suggérer des pistes d’accord, conseiller l’ouverture d’une PRJ ou, au contraire, une mise en faillite, élaborer les grandes lignes d’un plan de restructuration… Enfin, la réforme à venir devrait également apporter une meilleure participation des parties entre elles.

Plus d’infos
Service Re-Action
Sébastien Wagelmans : 0499 751 468
Maxime Piret : 0491 39 54 40

Nouveau droit de la preuve

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Du changement pour vos entreprises depuis début novembre…

Vous avez sans doute déjà lu, ou entendu parler de la liberté de la preuve en matière commerciale. Par contre, vous ne savez peut-être pas que les choses ont changé depuis le 1er novembre dernier.

Et si on faisait le tour de la question pour savoir ce que cela signifie exactement et, également, ce qui vient donc récemment de changer…

Clients professionnels
Tout d’abord, il nous faut distinguer les contrats que vous souscrivez avec des professionnels et ceux conclus avec des consommateurs. Avec des clients professionnels, la preuve est libre et peut dès lors être fournie de n’importe quelle manière. Vous pouvez par exemple imprimer un mail, utiliser une discussion, vous référer à un sms… Aussi étonnant que cela puisse paraître à certains, un tel ‘document’ pourra donc être utilisé comme moyen de preuve si l’expéditeur et le contenu sont clairement identifiés.

Clients privés
Ce qui n’est pas aussi simple avec des clients privés. Ici, deux cas de figure sont possibles. Votre client est un consommateur lambda, ce qui rend la preuve libre lorsqu’il s’agit d’un contrat d’une valeur inférieure ou égale à 3.500 euros. Ou alors, le contrat porte sur une valeur supérieure à la somme dont nous venons de parler… ce qui suppose que la preuve doit être rapportée par un écrit signé. Dans ce cas, l’accord transmis par courrier ou par sms ne vaudra qu’en tant que début de preuve !

LE CONSEIL DE NOTRE JURISTE

  • Si vous êtes face à un consommateur et que le contrat a une valeur supérieure à 3.500 euros, réservez-vous toujours un document écrit. Vous pouvez, par exemple, demander une confirmation de la commande avec une signature manuscrite, ou une signature électronique mais authentifiée (via système EID, notamment). Si ce n’est pas possible, vous pouvez également faire signer un document au moment de la livraison ou lors de la première prestation chez le client.

Impact(s) pour votre entreprise…
En pratique, vous vous demandez sans doute quel impact ce régime peut avoir pour votre entreprise et, surtout, quelle est la force probante de vos factures ? Une interrogation légitime dans votre chef qui nous amène à vous répondre de façon claire et précise. En effet, il appert que, depuis l’entrée en vigueur du nouveau droit de la preuve, une facture qui n’a pas été contestée par une entreprise dans un délai raisonnable est considérée, d’une part, comme une facture acceptée et, d’autre part, comme une preuve contre l’entreprise qui l’a émise. Notons, en outre, que la preuve de l’acceptation de la facture ne doit pas être fournie. Il faut également savoir qu’une présomption légale existe, selon laquelle une facture acceptée ou non contestée dans un délai raisonnable correspond au contenu supposé de la convention. Certes, il nous faut quand même stipuler que la preuve du contraire est quand même possible…

LE CONSEIL DE NOTRE JURISTE

  • Lorsque vous recevez une facture qui vous interpelle, contestez-la sans attendre. L’important est de s’y atteler par écrit dans le « délai raisonnable », en se rappelant que les explications et raisons juridiques qui justifient cette contestation pourront être adressées par après.
  • Vous pouvez également prévoir dans vos conditions générales de vente que le défaut de contestation d’une facture par une entreprise, dans un certain délai, fait présumer de l’acceptation (attention que ceci est interdit à l’encontre des consommateurs).

Contestation(s)
La question sous-jacente est à ce moment de savoir ce qu’il advient si un consommateur ne conteste pas votre facture dans un délai raisonnable… Ici, nous dirons que le silence face à la réception d’une facture ne peut pas être considéré comme une acceptation de cette dernière et constituera (seulement) un début de preuve. On ajoutera que seul un silence ‘circonstancié’ pourrait être considéré comme une acceptation, par exemple dans le cas où le consommateur ne donne aucune suite à plusieurs rappels.

Preuves
Le texte légal stipule cependant que la comptabilité a une force de preuve légale depuis le 1er novembre. Ce qui pousse certains d’entre vous à s’interroger sur l’utilisation de la comptabilité de l’entreprise comme moyen de preuve. Précisons-le, une telle comptabilité devra désormais obligatoirement être acceptée comme preuve devant un Tribunal. Mais, pour ce faire, il est nécessaire que les documents comptables de l’entreprise contre qui on les invoque… concordent. Soyez aussi attentif au fait que votre propre comptabilité pourrait, le cas échéant, servir de preuve contre vous !

Que dit le juge ?
Maintenant, que dit le juge et, surtout, que se passe-t-il devant sa juridiction si l’application des règles normales est manifestement déraisonnable ? En l’espèce, nous relèverons que les parties à un procès doivent rapporter la preuve de ce qu’elles avancent. Elles doivent donc collaborer à la charge de la preuve de bonne foi. Ce qui explique que, dans des circonstances exceptionnelles justement, le juge pourra déterminer qui assumera la charge de la preuve si l’application des règles normales est manifestement déraisonnable.

En collaboration avec Justine Golinvaux, Avocat – LIBRA’DROIT – Avocats, Conseils et Médiateurs

Une entreprise qui va mal cache aussi, très souvent, un patron qui ne va pas (trop) bien…

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Cette détresse est peut-être un appel au secours qui mérite toutes les attentions !

Quand une affaire se porte mal, quand une entreprise connaît des difficultés, ou sombre carrément, il n’est pas rare que le patron prenne un coup sur la tête et gère difficilement la situation, y compris pour lui-même. Tellement, d’ailleurs, qu’il lui arrive alors de penser au pire. Le pire du pire, même ! Et c’est là, certainement, que l’expertise que nous sommes amenés à donner quant aux chiffres, quant au(x) produit(s), quant à l’activité et l’entreprise en général prend une tournure très très différente. Il faut alors avoir les mots justes et les attitudes adéquates pour réagir promptement et rediriger le patron vers des professionnels formés et compétents, chose désormais possible sur un simple coup de fil…

Prévenir… et écouter !
Une ligne téléphonique – appelée ‘Prévention du suicide’ – vient en effet d’être lancée à l’échelle de la région (grâce aux fonds de La Wallonie), elle offre une écoute confidentielle pour soutenir les indépendants en détresse. C’est une initiative particulièrement utile, alors que le Covid-19 est toujours bien présent et que les impacts économiques et sociaux de la pandémie se font de plus en plus visibles. Eh oui, la réalité est de plus en plus lourde à affronter pour certains ! Il ne vous surprendra dès lors pas d’apprendre, à ce sujet, que la crise que nous traversons impacte non seulement – et en direct ! – la viabilité des affaires… mais également, par corrélation, la santé mentale d’un tas de gens, et notamment de centaines, voire de milliers d’indépendants bousculés dans leurs certitudes, leurs engagements, leurs vies ! Ces gens, parfois très endettés pour les besoins de leur business, ont, pour rappel – et en nombre ! – été obligés de fermer leurs établissements, leurs magasins, leurs entreprises, alors que ces activités génèrent pour la plupart l’intégralité de leurs revenus.

Aide ‘psy’ pour des entrepreneurs en souffrance
On s’en doute, le quotidien de ceux qui se retrouvent dans des situations aussi complexes n’est certainement pas simple. Empêtrés dans des montages financiers parfois inextricables, d’aucuns en viennent même à un désespoir ultime qui débouche, la presse l’a encore relaté récemment, sur ce que les professionnels appellent le risque suicidaire. Vous avez bien lu, on en est là. Il en résulte que, pour répondre aux besoins croissants de ces indépendants qui ne voient plus spécialement d’issues, le Centre de référence de prévention du suicide a décidé de développer un projet concret. Sous le nom d’APESA Wallonie – aide psychologique pour les entrepreneurs en souffrance aigüe – ce dispositif actif a donc été mis en place courant de l’été.

Confiez-vous, parlez…
Concrètement, le projet a pris corps en deux phases, avec tout d’abord la mise en place de la ligne d’écoute téléphonique gratuite dont nous parlions (0800 300 25), un numéro accessible du lundi au vendredi de 8h30 à 17h. Mais ce n’est pas tout ! Un véritable réseau d’alerte, appelé « sentinelles », a par ailleurs été mis en place, lui aussi pour parer au plus pressé quand la situation l’exige et, en tout cas, pour prévenir tout drame au coeur de la détresse des indépendants et entrepreneurs. Ce réseau, auquel sont associés ceux qui gravitent autour des entrepreneurs dans leur métier, à savoir par exemple les magistrats des tribunaux de l’entreprise, les comptables, banquiers et autres professionnels du chiffre…, est actuellement en formation pour être capable d’identifier, de repérer les individus susceptibles d’avoir besoin d’aide. D’où le nom de sentinelles ! On l’a compris, au-delà de leur métier, de leur mission, ces gens auront désormais un autre rôle, à exercer de façon très discrète, c’est-à-dire être aux aguets pour éviter toute situation susceptible de dégénérer.

Un ‘pass’ dans l’impasse…
« La nature de notre ASBL est de se soucier de l’autre, nous avons donc choisi d’aider les indépendants car ils ont été particulièrement touchés par la crise du Covid-19. Nous sommes conscients de leur réalité et de la détresse psychologique que cette situation a engendrée, c’est pourquoi il nous semblait évident d’intervenir pour leur cause et de leur apporter tout notre soutien », souligne Thomas Thirion, administrateur délégué de l’ASBL ‘Un ‘pass’ dans l’impasse’. Pour faire simple, nous préciserons qu’une sentinelle est donc bien une personne volontaire, formée à détecter une personne suicidaire, qui fait office de lanceur d’alerte auprès du service compétent, sur base toutefois de l’accord de la personne identifiée comme nécessitant une aide.

Aucune situation du genre n’est anodine !
On en terminera en ajoutant que ‘Un ‘pass’ dans l’impasse’ est spécialisée dans la prise en charge des personnes suicidaires et ‘suicidantes’ depuis 2008. La mission de cette ASBL a crû ces dernières années, notamment en 2013 lorsque le Gouvernement wallon lui a accordé une reconnaissance en qualité de centre de référence en santé mentale spécifique suicide. Cette année, comme expliqué, elle s’est aussi tournée vers un ‘nouveau’ public : les indépendants. Quant au Centre de référence de prévention du suicide (CRePS), il est un service d’appui pour les professionnels du secteur psychomédicosocial qui sensibilise également la population à la prévention du suicide. Ses missions consistent à diffuser de l’information, à soutenir la mise en place d’événements en lien avec la problématique du suicide, à assurer la promotion des formations, à s’investir dans la recherche en matière de ‘suicidologie’, à participer aux réunions de concertation en vue d’améliorer le parcours de soins des personnes suicidaires/‘suicidantes’…

Plus d’infos
Prévention suicide – 0800 300 25
Un ‘pass’ dans l’impasse – Centre de référence de prévention du suicide – www.info-suicide.be – contact@info-suicide.be
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