Spécialisation intelligente de la Wallonie

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Le Gouvernement adopte la nouvelle stratégie et sa mise en oeuvre…

Dans le cadre du processus de renouvellement de la Stratégie régionale de Spécialisation Intelligente (S3) initié fin 2019, le Gouvernement de Wallonie vient d’adopter la Stratégie S3 « renouvelée » qui va courir pour la période 2021-2027.

Il en résulte que la Wallonie dispose désormais d’un cadre actualisé pour une politique d’innovation ambitieuse au service du développement économique et sociétal de la Région.

Stratégie, stratégie…
Concrètement, cette fameuse S3 constitue le cadre stratégique pour la politique de Recherche et d’Innovation et la politique industrielle de la Wallonie. Pour faire court, il s’agit d’une approche stratégique du développement économique permettant à chaque région européenne d’identifier et de développer ses propres avantages concurrentiels sur base de ses forces et potentiels. L’adoption d’une telle stratégie est une condition d’accès aux Fonds structurels européens, mais elle dépasse allégrement ce cadre puisqu’elle concerne l’ensemble des leviers de la politique d’innovation. La S3 constituera d’ailleurs un élément central du plan de relance wallon, qu’on se le dise.

Ambitions poursuivies…
En l’espèce, la vision définit les ambitions affichées, à savoir une Wallonie innovante, compétitive, collaborative et également encore au service d’ambitions économiques et sociétales affirmées. Dans les faits, les ambitions sont donc clairement pointées, on pense à la constitution d’écosystèmes innovants autour de priorités stratégiques, sur base des forces distinctives wallonnes, on pense aussi au renforcement des dynamiques de collaboration au sein de l’écosystème régional, à la concentration des moyens et des efforts conjoints des acteurs régionaux sur un nombre limité de priorités, porteuses d’une ambition forte.

… et volontés affirmées !
On y ajoutera la traduction de ces priorités sous forme de feuilles de route partagées par les acteurs. En point de mire, on épinglera l’attraction, le renforcement et le maintien d’une main-d’oeuvre qualifiée sur notre territoire. Sans oublier un effort d’efficacité des dispositifs de la politique économique et d’innovation régionale, une gouvernance clarifiée, basée sur des principes de collaboration et d’inclusion et, enfin, un renforcement de la compétitivité internationale et de l’attractivité de la Wallonie, en y ajoutant des impacts économiques et sociétaux significatifs.

Processus en plusieurs étapes
L’approche suivie pour le renouvellement de la S3 wallonne a pris comme point de départ la réponse par l’innovation aux principaux défis sociétaux pour la Wallonie et l’analyse des forces distinctives de la Wallonie. Une première étape de validation par le Gouvernement wallon, en octobre 2020, avait fixé les 5 Domaines d’Innovation Stratégiques (DIS) pour la Wallonie : optimisation des ressources, crise climatique et biodiversité, santé et alimentation, société inclusive et transition énergétique.

‘Policy mix’…
Ces DIS sont au coeur de cette stratégie, permettant d’orienter les forces vives wallonne vers des buts communs en réponse aux défis sociétaux wallons. Sur cette base, les travaux d’élaboration de la stratégie se sont poursuivis pendant l’automne et ont visé à définir les modalités d’opérationnalisation des domaines relevés, de mobilisation des différents dispositifs de soutien (‘policy mix’), ainsi que les modalités de gouvernance de la S3. En d’autres termes, la mise en oeuvre du programme doit reposer sur un ‘policy mix’ amélioré et plus efficace, permettant de consolider le système régional d’innovation, d’optimiser les synergies entre instruments et les collaborations entre acteurs afin d’atteindre les ambitions fixées pour les 5 DIS.

Réformes importantes qui vont arriver
S’ensuivront quelques réformes importantes, notamment dans les dispositifs de soutien et les ajustements substantiels de la gouvernance, l’objectif étant de renforcer l’alignement et la coordination entre instruments et acteurs. Différents chantiers de réforme en cours s’intègrent d’ailleurs dans cette approche renouvelée de la S3, entre autres la réforme des aides à la recherche qui vise à rationaliser et simplifier les dispositifs, la réforme du paysage de l’accompagnement économique et de l’innovation dans les PME qui vise à garantir un accompagnement de qualité des entrepreneurs wallons, sans oublier l’adaptation de la politique des pôles et des clusters.

Financement public ciblé
Ne vous étonnez donc pas si l’on concentre dans les années à venir les financements publics wallons sur les cinq DIS dont nous avons parlé, si la dimension européenne et/ou transrégionale apparaît de plus en plus sur le devant de la scène, si l’innovation (y compris non technologique) et les compétences sont de plus en plus privilégiées, si le renforcement des approches en « chaînes de valeur » et les coopérations nouvelles sont mises en avant et si l’on conditionne de plus en plus les soutiens régionaux à une exigence d’impact en lien avec l’ambition de DIS !

Cyberstratégie 2.0

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Stratégie de protection sans doute nécessaire…

Le Conseil National de Sécurité (CNS) a récemment validé les détails de la stratégie fédérale de cybersécurité 2.0.

Dans les faits, elle cadre l’approche transversale de notre pays en termes de cybermenace et d’opportunités. L’objectif : nous positionner au rang des pays les moins vulnérables d’Europe.

Se protéger efficacement
On sait que le recours accru aux nouvelles technologies dans une société de plus en plus numérique s’accompagne mondialement d’une recrudescence des cyberattaques. Pire, l’intensification de la gravité et du degré de ces attaques vont crescendo. Raison pour laquelle la Belgique a décidé de se doter aujourd’hui, sur approbation du Conseil National de Sécurité, d’une nouvelle stratégie de cybersécurité particulièrement ambitieuse.

Plan ambitieux
Ce plan s’articule autour de six objectifs précis :

  • Renforcer l’environnement numérique et accroître la confiance dans l’environnement numérique.
  • Armer les utilisateurs et les administrateurs d’ordinateurs et de réseaux.
  • Protéger les organisations d’intérêt vital contre toutes les cybermenaces.
  • Répondre à la cybermenace.
  • Améliorer les collaborations publiques, privées et universitaires.
    Affirmer un engagement international clair

En direct de la ferme

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Un label pour l’achat de produits agricoles en vente directe avec des éco-chèques

L’Agence wallonne pour la promotion d’une agriculture de qualité (APAQ-W), le Vlaams centrum voor agro- en visserijmarketing (VLAM), le SPW agriculture et le département landbouw en visserij souhaitent, avec le soutien des ministres wallon et flamand de l’Agriculture, intégrer les produits agricoles dans la liste de ceux pouvant être acquis avec des éco-chèques. L’idée, là-derrière, est de permettre aux travailleurs de valoriser lesdits chèques dans des points de vente de produits agricoles locaux (en vente directe donc).

Ce qui implique de mettre en place un système de labellisation, pour permettre d’identifier les produits distribués dans les points de vente en question. Raison pour laquelle la collaboration interrégionale a du sens, puisqu’elle doit permettre l’utilisation des éco- hèques pour acheter ces produits sur l’ensemble de notre territoire. Concrètement, le concept serait donc géré par le VLAM en Flandre et par l’APAQ-W en Wallonie.

Fondement idéologique
On le sait, l’éco-chèque a déjà prouvé une influence positive sur le comportement d’achat du consommateur puisqu’il favorise notamment un comportement d’achat responsable. Actuellement, seuls les produits labellisés bio peuvent être payés avec des éco- chèques. Pour faire court, le fondement idéologique de l’éco-chèque vise à (ré) orienter le comportement d’achat des travailleurs vers des produits et services qui présentent une valeur ajoutée sur le plan écologique et de pérenniser ce comportement d’achat.

Impact positif sur l’environnement
Le concept de vente directe à la ferme s’inscrit donc clairement dans cette lignée, grâce entre autres à son impact positif sur l’environnement. De plus, il permet une diminution du transport des produits, des emballages, du gaspillage alimentaire et de la consommation d’énergie. Ajoutons que la vente directe a également des impacts positifs indéniables en termes de soutien à l’économie locale, de sensibilisation à la qualité des produits de proximité et de lien social entre producteur et consommateur. En bref, ces chèques doivent inviter à une consommation responsable à tous niveaux.

Certificat environnemental VEGAPLANFR avalisé par la France

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Nos producteurs certifiés y conserveront donc un accès au marché !

Une certification Vegaplan supplémentaire sera mise en place dans les semaines à venir, elle cible les producteurs de végétaux dont les produits sont destinés à la restauration collective en France.

Les connaisseurs souligneront que de nombreux éléments figurent déjà dans le Standard Vegaplan Production Primaire Végétale, mais le « VegaplanFR » approfondit davantage encore les choses, notamment en termes d’exigences liées à la fertilisation, à l’irrigation et la biodiversité, et impose aussi un audit intermédiaire au cours du cycle de certification.

50 % de produits alimentaires de qualité au minimum
On précisera que la France, au travers d’un texte législatif, la loi Egalim, prévoit que les restaurants collectifs chargés d’une mission de service public devront proposer au moins 50 % de produits alimentaires de qualité à dater du 1er janvier 2022. Entrent dans cette catégorie : le bio, les signes de qualité (label Rouge, AOP, IGP), mais aussi la mention « issu d’une exploitation à Haute Valeur Environnementale ». Jusqu’au 31 décembre 2029, les produits « issus d’une exploitation disposant d’une certification environnementale de niveau 2 » seront toutefois acceptés. Cela étant, afin de répondre aux exigences hexagonales et conserver ce marché important pour de nombreux producteurs, l’association belge Vegaplan a développé un module environnemental « VegaplanFR » qui s’ajoute à son Standard de certification de la Production Primaire Végétale. L’ASBL Vegaplan a introduit un dossier de reconnaissance de son Standard et a pris l’initiative de présenter sa démarche belge à Paris.

Certification
Le référentiel proposé a obtenu le feu vert de la Commission Nationale de Certification Environnementale (CNCE) le 13 avril dernier et la reconnaissance a été confirmée par un arrêté ministériel français. Désormais donc, grâce à la reconnaissance d’équivalence, les agriculteurs belges pourront être certifiés pour ce module complémentaire « VegaplanFR ». Mais on l’a dit, cette certification est une solution intermédiaire, valable pour huit ans seulement. La loi Egalim prévoit ensuite une certification de niveau 3 pour obtenir la certification HVE (Haute Valeur Environnementale). Mais, d’ici là, il y aura sans doute encore d’autres défis, tel que le « Green Deal », par exemple, qu’il faudra prendre en compte dans les démarches de qualité.