Réforme du droit des société: la CCI Wallonie dit oui à la simplification

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Cet avant-projet de loi du Gouvernement fédéral rencontre l’objectif de simplification administrative, pointé comme priorité par les entreprises wallonnes membres des CCI.
Ainsi, le nombre de formes de société passerait de 17 à 4. L’avant-projet est également porteur de plus de flexibilité, notamment la suppression de la notion de capital pour les SRL (sociétés à responsabilité limitée) et la plasticité des formes de société par rapport aux différents projets d’entreprise.

Les droits des créanciers sont également respectés par les doubles tests de liquidité et de solvabilité.

Président de la CCI Wallonie, Philippe Suinen se réjouit de voir l’acte d’entreprendre ainsi facilité.

La Wallonie: elle a tout d’une grande et en veut.

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S’ils savent que le verre est déjà au moins à moitié plein, les Wallonnes et les Wallons déploient de plus en plus leur créativité et des partenariats conviviaux pour remplir le reste. Explications par Philippe Suinen, Président de la CCI Wallonie (Chambre Wallonne de Commerce et d’Industrie).

En tant que Région européenne, la Wallonie a tout d’une grande. Elle est d’abord superbement située, au cœur du triangle lourd de l’Europe et à 5 heures de route maximum de 300 millions de consommateurs. On compte parmi ses nombreux atouts la productivité largement supérieure à la moyenne européenne, la qualité des universités et centres de recherche (plus de 13.000 chercheurs et historiquement 7 Prix Nobel), l’orientation vers l’exportation (2/3 du chiffre d’affaires des entreprises). Sans oublier une fiscalité favorable à l’innovation et à la recherche dans les entreprises ainsi que plus largement, la réduction décidée du taux de l’impôt des sociétés. Il y a accueil et place pour investir en Wallonie, région hyper-proche de Bruxelles. Il y a aussi une grande capacité d’encadrement et d’appui à la création et au développement d’entreprises. Les Chambres de Commerce et d’Industrie de Wallonie (Luxembourg Belge, Liège Verviers Namur, Brabant Wallon, Hainaut et Wallonie Picarde) s’inscrivent pleinement dans cette dynamique.

Cette capacité partenariale est aussi illustrée par les pôles de compétitivité wallons, de niveau d’excellence mondiale, constitutifs de triangles vertueux entreprises (PME comprises) – opérateurs de recherche – opérateurs d’éducation et de formation : aéronautique et spatial, agro-industrie, chimie et construction durables, technologies environnementales, ingénierie mécanique, sciences du vivant, transport et logistique.

Après cette énumération non exhaustive, la question qui se pose est : que manque-t-il encore à la Wallonie pour obtenir des résultats, notamment en matière d’emploi, conformes à ses capacités ? La réponse passe par une pédagogie de l’entreprise, une dimension internationale plus forte et un consensus prospectif.

Pédagogie de l’entreprise

Mieux considérer l’entreprise, c’est faire en sorte que la Wallonie aille mieux. Cette considération passe par l’amélioration de la compétitivité, aux niveaux notamment du coût de l’énergie, mais aussi en termes de simplification administrative, avec la revendication forte de la CCI Wallonie « + 1 formulaire = – 2 formulaires ». Et cela même si des progrès ont pu être constatés. Une meilleure considération passe par une véritable pédagogie de l’entreprise, afin que le rôle, l’importance et les enjeux de celle-ci soient correctement perçus. Cela passe par les médias, l’école et les opérateurs de formation professionnelle. Et qui comprend bien l’entreprise peut réduire sensiblement l’inadéquation entre l’offre et la demande d’emploi.

Une dimension internationale plus forte

Les aides aux entreprises ne sont pas destinées à les aider à rester petites. On sait qu’entreprendre n’est pas un acte confortable, mais en tout cas exaltant. Les entreprises wallonnes devraient pouvoir rentrer plus facilement dans cette logique naturelle de progression et de croissance. Autre intérêt, le lien entre grandir et exporter plus et mieux : du vrai gagnant- gagnant en faveur de l’activité et de l’emploi.

Un consensus prospectif

La Wallonie a besoin de toutes ses parties prenantes pour valoriser ses atouts et se développer sur base de leurs engagements complémentaires, notamment de paix sociale. Il peut paraître audacieux, mais pas irréaliste, de souhaiter, sur base d’une intelligence stratégique cultivée en commun, de se donner une vision partenariale programmatique à moyen et long terme et un pacte wallon pour une trajectoire de développement : plus de grandes entreprises dans une grande région et aussi plus de PME en croissance.

L’Afrique émergente

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A l’occasion des journées économiques africano-belges organisées du 27 au 29 mars à Genval par Africa Rise, Philippe SUINEN s’est exprimé en ces termes :

« Ces journées sont tout d’abord un espace de conversation et de dialogue. Jean d’Ormesson décrivait la conversation comme l’une des formes les plus hautes et la marque de la civilisation. J’ajouterai qu’elle est mieux respectée et plus raffinée en Afrique. Africa Rise est aussi:

– un espace de synergies et de complémentarités ;
– un lieu d’équilibre et d’égalité (il n’y a pas celui qui a et celui qui est « eu »……. nous avons ensemble ce que nous sommes) ;
– un reflet de la réalité où Afrique et émergence sont synonymes.

En plus, de telles rencontres d’opérateurs et d’entreprises ne pouvaient se passer qu’en Belgique, pays de taille moyenne qui allie humilité raisonnable et ambition, mais aussi respect et proximité. C’est ce qui s’appelle le surréalisme, où le sujet rit de soi-même, avec férocité et fracas parfois, pour la simple et bonne raison qu’il respecte trop l’autre sujet et n’a qu’une envie, ou au moins une forte motivation, non pas de rire de lui, mais de rire avec lui.

Et la Wallonie dans tout cela ? Elle est Belge et elle-même à la fois.
C’est à la fois :

– une porte d’entrée francophone pour la Belgique et l’Europe (entrée, sortie, aller retours et accueils envers et contre tout) ;
– une région francophone mais multilingue ;
– un acteur majeur et décomplexé de la francophonie économique.

Dans ce vaste partenariat euro-africain, l’apport des CCIs est au moins le suivant, sans que ce soit exclusif :

– la proximité et la connaissance des entreprises (parler avec elles, parler pour elles, parler d’elles, parler par elles) ;
– c’est aussi un réseau mondial et omnicontinental (nous trouvons des associations-sœurs partout dans le monde) ;
– en termes de francophonie économique, la CPCCAF (Conférence Permanente des Chambres Consulaires Africaines et Francophones) est l’acteur le plus concret et le plus compréhensif du paysage.

C’est ici et maintenant qu’il faut bien le souligner : L’ENTREPRISE EST UN ACTEUR MAJEUR DU DÉVELOPPEMENT. L’entreprise élabore, produit, échange, met à disposition et vend des produits, services, valeurs… tous porteurs de réponses aux besoins et préoccupations des gens, porteurs d’activités et d’emplois. Ce sont les entreprises qui bâtissent des chaînes de valeurs et prennent leur place dans les chaînes entamées par d’autres. Ce sont elles qui développent l’emploi, la recherche, la créativité, l’innovation, le marketing, le design, le design social, l’humanisme, la proximité et la convivialité. Une action de développement oubliant ou négligeant les entreprises manquera de pertinence et d’impact. Ceci revient à dire à toutes les autorités responsables en matière de coopération au développement : basez vos actions et projets aussi sur les entreprises. Tout comme j’ai déjà dit « Quand les entreprises y seront mieux considérées, la Wallonie ira mieux », je dis aujourd’hui « Quand les entreprises y seront mieux considérées, le développement des pays et de leurs habitants ira mieux».

Au Bénin, avec nos amis de la CCI Bénin, la CCI Wallonie et ses chambres locales tentent de concrétiser cela ensemble, au mieux des intérêts de leurs entreprises.
Ce qui a déjà été réalisé, avec l’aide importante du programme EntrePairs de l’APEFE :

– partage d’expériences et d’expertises (lobby et plaidoyer, services aux entreprises et relations avec elles, réflexions sur les business modèles…) ;
– organisation de stages en Wallonie pour des cadres de la CCI Bénin ;
– aide aux premiers pas de jeunes entreprises (BYBA – Benin Young Business Awards) ;
– mise en contact de partenaires potentiels notamment d’entreprises béninoises et wallonnes, (B2B et plate-forme pérenne).

La relation avec la CCI Bénin est en cours de renforcement, avec l’accord mis sur l’intelligence stratégique, la gestion de l’information, l’efficience commerciale, l’approche commune des marchés tiers et la clusterisation. Nous avons également accueilli la CCI Marseille-Provence dans le périmètre de coopération.

Voilà pour le bel exemple du Bénin. D’autres partenariats euro-africains en sont au stade du démarrage au niveau de la Chambre Wallonne de Commerce et d’Industrie et des Chambres locales : c’est le cas en Tunisie, au Maroc, au Rwanda, au Sénégal et au Burkina Faso. Il s’agit, là aussi, de mettre l’Afrique dans la tête et le cœur des Wallons, comme de mettre la Wallonie dans la tête et le cœur des Africains. »