Message aux nouveaux élus communaux et provinciaux

Posted on Posted in Mots du président

Vous avez accompli un acte courageux de figurer sur une liste et d’être dès lors candidats à l’exercice de responsabilités au niveau local. Votre engagement est important car il fait fonctionner la démocratie et son volet local, essentiel en termes de proximité et de respect du principe de subsidiarité (régler les problèmes au niveau le plus apte à les régler).

Ma recommandation est claire: n’ignorez pas les entreprises, soyez au contraire des élu(e)s proches d’elles. Le « pourquoi » et le « comment », intimement liés, peuvent tenir en quatre points.

1. Parlez très souvent avec vos entreprises

Il s’agit d’intégrer dans votre fonction l’établissement de relations permanentes avec les entreprises localisées sur votre territoire, quel que soit leur format: créer et maintenir un dialogue constant avec ce qui fait à la fois la richesse de votre commune ou de votre province et l’emploi de vos administrés.

La relation est à fonder sur la disponibilité et l’information réciproque:

– l’entreprise a besoin de pouvoir s’ouvrir à l’égard des élus aux difficultés notamment liées au territoire, en termes de mobilité, de formation, de relations sociales, de fiscalité, de sous-traitances, d’accueil administratif,…

– le dialogue peut conforter l’entrepreneur dans sa localisation, voire lui donner des arguments pour éviter une délocalisation;

– les élus devraient systématiquement consacrer une part tangible de leur temps à ces relations, confortant ou développant l’écosystème dont ils sont membres et acteurs à part entière.

2. Associez-les à votre gouvernance

Les entreprises elles-mêmes ont leur place dans la gouvernance, compte tenu notamment de la nécessaire redéfinition du périmètre de l’action publique et de l’affaiblissement graduel de la solidarité nationale. Leur intégration comme partenaires dans les plans stratégiques transversaux commerciaux ou dans les initiatives de contractualisation aux niveaux supracommunal et régional est essentiel.

Vous pourrez inventer avec elles des mécanismes nouveaux d’implication des entreprises aux différents niveaux de gouvernance afin d’optimiser le développement territorial et de créer ou renforcer un climat propice à la croissance de leurs activités et à la prise en compte de leur responsabilité sociétale. Cela vaut notamment par rapport aux 17 objectifs du Développement Durable (ODD), chantier ouvert en 2015 et mis en œuvre depuis 2016 par les Nations Unies. Ces ODD peuvent faire l’objet de partenariats d’opérationnalisation entre des entreprises et d’autres acteurs aux différents niveaux de gouvernance.

3. Simplifiez et allégez

On sait que les nœuds administratifs affaiblissent la compétitivité de nos entreprises et l’attractivité de la Wallonie. On comprend ainsi que les entreprises préfèrent des allégements de charges publiques, fiscales et/ou parafiscales à des subventions nécessitant toute une machinerie de formulaires et délais.

L’idée à examiner et, selon moi, à faire progresser est celle d’une désescalade réciproque et concertée d’une part, des charges pesant sur les entreprises et d’autre part, des aides directes (subventions ou subsides) qui leur sont apportées par les différents niveaux de pouvoir. Cela ferait l’objet d’un programme pluriannuel précis, préparé sur base d’un cadastre des charges et des aides directes. Au nombre des avantages d’une telle réalisation, on peut noter:

– les effets forts en termes de simplification administrative

– la simplicité en termes de communication, puisqu’il est question d’un mécanisme global plutôt que d’une somme de mesures ponctuelles

– la prédictibilité pour les entreprises et les investisseurs potentiels.

4. Tenez la distance

Respectez l’entreprise tout au long de votre mandat, relisez le mémorandum élaboré par l’UWE en vue de ces élections et soyez patients et opiniâtres. La Wallonie s’en portera mieux. 

Source : L’Echo – https://www.lecho.be/opinions/carte-blanche/Message-aux-nouveaux-elus-communaux-et-provinciaux/10059508

Plus (et mieux) d’emploi

Posted on Posted in Mots du président

L’un des chevaux de bataille de la CCI Wallonie a été, est et sera toujours la simplification administrative. C’est ce que les entreprises attendent pour mieux préparer leur croissance, en adéquation avec leurs réalités et leurs besoins.


Les mesures prises la semaine passée par le Gouvernement Wallon, sur proposition du Ministre JEHOLET, vont certainement dans ce sens:
– le Plan Formation Insertion (PFI) va redevenir plus souple et mieux axé sur les besoins des entreprises (selon ce dispositif, l’entreprise forme un demandeur d’emploi à ses besoins techniques spécifiques et l’engage ensuite pour une durée au moins équivalente à celle de la formation  – 4 à 26 semaines ou 52 semaines en cas de faible qualification);
– la toute nouvelle action « coup de poing pénuries » permet une réponse rapide et flexible à la demande d’une ou plusieurs entreprises, qui cherchent au moins 8 travailleurs pour la même fonction dans les métiers en pénurie. Une formation spécifique sera organisée alors par le Forem dans le respect des préoccupations des entreprises et en liaison avec elles;
– le troisième volet du triptyque est constitué par l’incitant de 350 € accordé à tout demandeur d’emploi réussissant une formation dans un métier en pénurie.


Ces mesures sont utiles et impliquent les entreprises, ce qui doit leur permettre certainement de rencontrer pour une bonne part les problèmes de pénurie de main d’œuvre. C’est la raison pour laquelle, avec les autres organisations intersectorielles et sectorielles, la CCI Wallonie s’est engagée à:
– sensibiliser les employeurs aux mesures de lutte contre les pénuries;
– collaborer à la mise en œuvre de ces mesures avec les centres de compétences, le Forem, l’IFAPME et les entreprises (tant disposant de capacités et compétences en formation que recherchant du personnel).

Mais d’importants progrès restent à faire en termes d’employabilité et donc de développement de l’emploi, avec des chantiers comme:
– une meilleure efficience et une accentuation de la simplification administrative dans les services et organismes publics concernés;
– l’intégration de l’employabilité dans une vision commune des différents opérateurs de l’éducation et de la formation, au travers notamment du pacte d’excellence;
– une pédagogie globale de l’entreprise, afin que son image colle à sa réalité et soit donc plus attractive pour les jeunes, comme espace de lancement et réalisation de projets excitants, vecteur de réponse à des besoins sociétaux et communauté humaine de progrès et d’émancipation.

 

Pourquoi pas un Waldeal ?

Posted on Posted in Mots du président

La Wallonie aurait besoin d’un pacte sociétal et prospectif , ou plus simplement le Waldeal, impliquant les formations politiques démocratiques qui le souhaitent, les partenaires sociaux, les universités et autres opérateurs de l’éducation et de la recherche, la société civile et le monde associatif.

Sortons tout d’abord du manichéisme ou du dualisme conflictualisé entre patrons et travailleurs: défendre les entreprises, c’est bien sûr défendre aussi ceux qui y travaillent et y travailleront. Tout comme ce que l’on appelle improprement les  » cadeaux aux entreprises  » vise à résorber une partie de l’écart de compétitivité (par exemple en coûts salariaux globaux et coûts énergétiques) qui peut les pénaliser vis-à-vis notamment de leurs principaux concurrents et voisins.

Bref, les entreprises auront apprécié que, dans son discours sur l’état de la Wallonie, le Ministre-Président Willy Borsus ait non seulement dressé un tableau objectif de la situation de la Région et affirmé son ambition (un socle solide, un cadre et une rénovation des outils), mais aussi lancé un appel aux Wallonnes et aux Wallons pour qu’ils construisent un projet.

Et pourquoi pas un grand projet collectif qui énumérerait des objectifs à atteindre et des principes à respecter ensemble sur une période suffisamment longue?

Un grand projet qui énumérerait des objectifs à atteindre et des principes à respecter ensemble (par les gouvernements aussi) sur une période suffisamment longue (10 – 20 ans et plus si possible). C’est ce que l’on pourrait appeler le pacte sociétal et prospectif wallon, ou plus simplement le Waldeal, impliquant les formations politiques démocratiques qui le souhaitent, les partenaires sociaux, les universités et autres opérateurs de l’éducation et de la recherche, la société civile et le monde associatif…

 Cette façon de se préoccuper de la Wallonie présente plusieurs avantages:

– elle démontre la maturité d’une Région dont la cohésion induit la cohérence et valorise la capacité de consensus

– vis-à-vis notamment des investisseurs, elle concrétise et donne du sens à trois principes pas fort éloignés l’un de l’autre, la capacité d’anticipation, la prédictibilité et la continuité

– parce qu’on doit en faire une balise, le résultat constitue un engagement réel vers une croissance inclusive (veiller à ce que l’indispensable développement économique par les entreprises puisse s’accompagner d’une réduction de la pauvreté)

– il devrait en être de même pour le concept de développement durable qui, pour prendre un exemple, ne signifie pas (bien au contraire) un frein à la croissance de nos aéroports régionaux, mais constitue une garantie d’ancrage régional et de longévité de nos entreprises

– un tel processus ne pourra que rendre la Wallonie plus attractive, à commencer par le climat de paix sociale qu’elle diffuserait et projetterait. Toutefois, attention! Il faut des années pour bâtir une réputation positive et quelques heures pour la défaire…

– on ne pourra ignorer l’avantage incontestable que représente pour la Wallonie sa diversité, notamment source de créativité tout comme d’internationalisation positive. Cette nécessité existentielle de la diversité appelle une politique active d’intégration et non d’assimilation.

La Wallonie ne peut pas être une île ou se confiner dans une forteresse autarcique, elle est aussi belge et européenne. Belge dans le cadre d’un État fédéral dont le rôle  n’est pas d’assister, en spectateur distrait, au creusement des inégalités territoriales en son sein. L’investissement public fédéral a, en la matière, un rôle de levier et de référence,  qu’il s’agisse de la défense (renouvellement des F16, frégates, etc) ou du transport public (RER, sortie de la Wallonie de son statut de cul-de-sac hors grands axes internationaux). La Wallonie est aussi européenne: autant elle veille à renforcer cette grande œuvre qui équilibre et fait progresser le monde, autant elle est en droit d’attendre un soutien de l’Union à son développement (fonds structurels, recherche, politique industrielle…).

En écrivant ces lignes, je n’ai pas l’impression de rêver, mais de décrire le possible. On ne peut que renforcer l’appropriation de ce Waldeal par les Wallonnes et les Wallons en dotant sa préparation et sa mise en œuvre de panels citoyens. En complétant ainsi la dimension de démocratie participative de ce projet qui doit nous tenter, toutes et tous.

Réforme du droit des société: la CCI Wallonie dit oui à la simplification

Posted on Posted in CCI Wallonie

Cet avant-projet de loi du Gouvernement fédéral rencontre l’objectif de simplification administrative, pointé comme priorité par les entreprises wallonnes membres des CCI.
Ainsi, le nombre de formes de société passerait de 17 à 4. L’avant-projet est également porteur de plus de flexibilité, notamment la suppression de la notion de capital pour les SRL (sociétés à responsabilité limitée) et la plasticité des formes de société par rapport aux différents projets d’entreprise.

Les droits des créanciers sont également respectés par les doubles tests de liquidité et de solvabilité.

Président de la CCI Wallonie, Philippe Suinen se réjouit de voir l’acte d’entreprendre ainsi facilité.

La Wallonie: elle a tout d’une grande et en veut.

Posted on Posted in CCI Wallonie

S’ils savent que le verre est déjà au moins à moitié plein, les Wallonnes et les Wallons déploient de plus en plus leur créativité et des partenariats conviviaux pour remplir le reste. Explications par Philippe Suinen, Président de la CCI Wallonie (Chambre Wallonne de Commerce et d’Industrie).

En tant que Région européenne, la Wallonie a tout d’une grande. Elle est d’abord superbement située, au cœur du triangle lourd de l’Europe et à 5 heures de route maximum de 300 millions de consommateurs. On compte parmi ses nombreux atouts la productivité largement supérieure à la moyenne européenne, la qualité des universités et centres de recherche (plus de 13.000 chercheurs et historiquement 7 Prix Nobel), l’orientation vers l’exportation (2/3 du chiffre d’affaires des entreprises). Sans oublier une fiscalité favorable à l’innovation et à la recherche dans les entreprises ainsi que plus largement, la réduction décidée du taux de l’impôt des sociétés. Il y a accueil et place pour investir en Wallonie, région hyper-proche de Bruxelles. Il y a aussi une grande capacité d’encadrement et d’appui à la création et au développement d’entreprises. Les Chambres de Commerce et d’Industrie de Wallonie (Luxembourg Belge, Liège Verviers Namur, Brabant Wallon, Hainaut et Wallonie Picarde) s’inscrivent pleinement dans cette dynamique.

Cette capacité partenariale est aussi illustrée par les pôles de compétitivité wallons, de niveau d’excellence mondiale, constitutifs de triangles vertueux entreprises (PME comprises) – opérateurs de recherche – opérateurs d’éducation et de formation : aéronautique et spatial, agro-industrie, chimie et construction durables, technologies environnementales, ingénierie mécanique, sciences du vivant, transport et logistique.

Après cette énumération non exhaustive, la question qui se pose est : que manque-t-il encore à la Wallonie pour obtenir des résultats, notamment en matière d’emploi, conformes à ses capacités ? La réponse passe par une pédagogie de l’entreprise, une dimension internationale plus forte et un consensus prospectif.

Pédagogie de l’entreprise

Mieux considérer l’entreprise, c’est faire en sorte que la Wallonie aille mieux. Cette considération passe par l’amélioration de la compétitivité, aux niveaux notamment du coût de l’énergie, mais aussi en termes de simplification administrative, avec la revendication forte de la CCI Wallonie « + 1 formulaire = – 2 formulaires ». Et cela même si des progrès ont pu être constatés. Une meilleure considération passe par une véritable pédagogie de l’entreprise, afin que le rôle, l’importance et les enjeux de celle-ci soient correctement perçus. Cela passe par les médias, l’école et les opérateurs de formation professionnelle. Et qui comprend bien l’entreprise peut réduire sensiblement l’inadéquation entre l’offre et la demande d’emploi.

Une dimension internationale plus forte

Les aides aux entreprises ne sont pas destinées à les aider à rester petites. On sait qu’entreprendre n’est pas un acte confortable, mais en tout cas exaltant. Les entreprises wallonnes devraient pouvoir rentrer plus facilement dans cette logique naturelle de progression et de croissance. Autre intérêt, le lien entre grandir et exporter plus et mieux : du vrai gagnant- gagnant en faveur de l’activité et de l’emploi.

Un consensus prospectif

La Wallonie a besoin de toutes ses parties prenantes pour valoriser ses atouts et se développer sur base de leurs engagements complémentaires, notamment de paix sociale. Il peut paraître audacieux, mais pas irréaliste, de souhaiter, sur base d’une intelligence stratégique cultivée en commun, de se donner une vision partenariale programmatique à moyen et long terme et un pacte wallon pour une trajectoire de développement : plus de grandes entreprises dans une grande région et aussi plus de PME en croissance.

L’Afrique émergente

Posted on Posted in Mots du président

A l’occasion des journées économiques africano-belges organisées du 27 au 29 mars à Genval par Africa Rise, Philippe SUINEN s’est exprimé en ces termes :

« Ces journées sont tout d’abord un espace de conversation et de dialogue. Jean d’Ormesson décrivait la conversation comme l’une des formes les plus hautes et la marque de la civilisation. J’ajouterai qu’elle est mieux respectée et plus raffinée en Afrique. Africa Rise est aussi:

– un espace de synergies et de complémentarités ;
– un lieu d’équilibre et d’égalité (il n’y a pas celui qui a et celui qui est « eu »……. nous avons ensemble ce que nous sommes) ;
– un reflet de la réalité où Afrique et émergence sont synonymes.

En plus, de telles rencontres d’opérateurs et d’entreprises ne pouvaient se passer qu’en Belgique, pays de taille moyenne qui allie humilité raisonnable et ambition, mais aussi respect et proximité. C’est ce qui s’appelle le surréalisme, où le sujet rit de soi-même, avec férocité et fracas parfois, pour la simple et bonne raison qu’il respecte trop l’autre sujet et n’a qu’une envie, ou au moins une forte motivation, non pas de rire de lui, mais de rire avec lui.

Et la Wallonie dans tout cela ? Elle est Belge et elle-même à la fois.
C’est à la fois :

– une porte d’entrée francophone pour la Belgique et l’Europe (entrée, sortie, aller retours et accueils envers et contre tout) ;
– une région francophone mais multilingue ;
– un acteur majeur et décomplexé de la francophonie économique.

Dans ce vaste partenariat euro-africain, l’apport des CCIs est au moins le suivant, sans que ce soit exclusif :

– la proximité et la connaissance des entreprises (parler avec elles, parler pour elles, parler d’elles, parler par elles) ;
– c’est aussi un réseau mondial et omnicontinental (nous trouvons des associations-sœurs partout dans le monde) ;
– en termes de francophonie économique, la CPCCAF (Conférence Permanente des Chambres Consulaires Africaines et Francophones) est l’acteur le plus concret et le plus compréhensif du paysage.

C’est ici et maintenant qu’il faut bien le souligner : L’ENTREPRISE EST UN ACTEUR MAJEUR DU DÉVELOPPEMENT. L’entreprise élabore, produit, échange, met à disposition et vend des produits, services, valeurs… tous porteurs de réponses aux besoins et préoccupations des gens, porteurs d’activités et d’emplois. Ce sont les entreprises qui bâtissent des chaînes de valeurs et prennent leur place dans les chaînes entamées par d’autres. Ce sont elles qui développent l’emploi, la recherche, la créativité, l’innovation, le marketing, le design, le design social, l’humanisme, la proximité et la convivialité. Une action de développement oubliant ou négligeant les entreprises manquera de pertinence et d’impact. Ceci revient à dire à toutes les autorités responsables en matière de coopération au développement : basez vos actions et projets aussi sur les entreprises. Tout comme j’ai déjà dit « Quand les entreprises y seront mieux considérées, la Wallonie ira mieux », je dis aujourd’hui « Quand les entreprises y seront mieux considérées, le développement des pays et de leurs habitants ira mieux».

Au Bénin, avec nos amis de la CCI Bénin, la CCI Wallonie et ses chambres locales tentent de concrétiser cela ensemble, au mieux des intérêts de leurs entreprises.
Ce qui a déjà été réalisé, avec l’aide importante du programme EntrePairs de l’APEFE :

– partage d’expériences et d’expertises (lobby et plaidoyer, services aux entreprises et relations avec elles, réflexions sur les business modèles…) ;
– organisation de stages en Wallonie pour des cadres de la CCI Bénin ;
– aide aux premiers pas de jeunes entreprises (BYBA – Benin Young Business Awards) ;
– mise en contact de partenaires potentiels notamment d’entreprises béninoises et wallonnes, (B2B et plate-forme pérenne).

La relation avec la CCI Bénin est en cours de renforcement, avec l’accord mis sur l’intelligence stratégique, la gestion de l’information, l’efficience commerciale, l’approche commune des marchés tiers et la clusterisation. Nous avons également accueilli la CCI Marseille-Provence dans le périmètre de coopération.

Voilà pour le bel exemple du Bénin. D’autres partenariats euro-africains en sont au stade du démarrage au niveau de la Chambre Wallonne de Commerce et d’Industrie et des Chambres locales : c’est le cas en Tunisie, au Maroc, au Rwanda, au Sénégal et au Burkina Faso. Il s’agit, là aussi, de mettre l’Afrique dans la tête et le cœur des Wallons, comme de mettre la Wallonie dans la tête et le cœur des Africains. »

Simplifier, informer et sensibiliser plutôt qu’harceler

Posted on Posted in Mots du président

Aux côtés d’autres opérateurs, la CCI Wallonie a été invitée le 9 janvier par le Parlement Wallon à une audition relative à une proposition de décret wallon légitimant les fausses candidatures et les mistery calls pour rechercher des discriminations en matière d’emploi.

Philippe Suinen, Président de la CCI Wallonie, a rappelé que la diversité constituait une richesse importante pour la Wallonie et propice au développement de ses entreprises. Mais aussi que la diversité se renforce par la conviction et non pas par la peur.

Procéder par leurres et par faux, cela revient à alourdir les formalités administratives pour les entreprises, contrarier la volonté de celles-ci de développer l’emploi et aggraver leurs difficultés actuelles face à des candidatures reçues ou transmises en vrac, sans pré-sélection et souvent avec un positionnement métier établi sur la seule base déclarative du demandeur d’emploi.

En outre, des réglementations lourdes qui ne seraient d’application qu’en Wallonie ne pourraient que désavantager notre Région dans sa prospection d’investisseurs potentiels. Il y aurait aussi immanquablement un impact négatif sur la confiance des employeurs et ceux-ci auraient à subir le renversement de la charge de la preuve.

La CCI Wallonie confirme ainsi que le meilleur moyen d’éviter les discriminations à l’emploi tient en l’information des entreprises et l’appui technique à leurs procédures de recrutement. Et ce pour bien rencontrer cet objectif incontestable de l’entreprise: impliquer dans son développement les personnes disposant des meilleures capacités par rapport à ses besoins.

Du pain sur la planche pour les gouvernements wallon et de la Fédération Wallonie Bruxelles !

Posted on Posted in CCI Wallonie, Mots du président

Ø  L’offre d’emploi  ne manque pas. Le seul FOREM reçoit plus de 200.000 offres par an.

Ø  Sur le site web du Forem, un particulier peut actuellement rechercher un emploi parmi environ 34.000 offres proposées.  Mais une entreprise peut chercher un profil adéquat dans à peine 28.000 CV. De nombreuses entreprises ne passent plus par le Forem pour leur recrutement, faute d’adéquation entre l’offre et la demande.

Ø  Notre enseignement ne se porte pas bien mais le Pacte pour un Enseignement d’eExcellence entend le booster.

Ø  L’encadrement et la formation des demandeurs d’emploi peuvent mieux faire, tels sont aussi les objectifs du nouveau contrat de gestion du FOREM.

L’UWE, l’UCM et la Chambre Wallonne de Commerce et d’Industrie demandent aux Ministres d’accélérer le tempo.

La presse s’est faite l’écho d’un certain malaise des parents face à l’enseignement. D’une part, ce malaise ne fait que confirmer les résultats décevants tant de PISA que du dernier CEB. D’autre part, de nombreuses entreprises constatent que les qualifications des jeunes ne sont pas toujours au rendez-vous de l’emploi. Par ailleurs, la Wallonie est  une région qui doit augmenter ses capacités à l’exportation. La Wallonie  engrange moins de  20% des exportations belges alors qu’elle compte  un tiers de sa population. Les entreprises ont dès lors besoin de personnel polyglotte, linguistiquement prêt à s’attaquer à l’exportation.

L’enseignement qualifiant reste trop souvent un second choix, les parents privilégiant l’enseignement de transition vers des études supérieures. Or les entreprises ont besoin de personnel technique et manuel, de jeunes dont les études qualifiantes sont  un véritable choix pour eux. Les diplômes du qualifiant doivent être revalorisés en intégrant les référentiels qui sortent du SFMQ (Service Francophone des Métiers et Qualifications), ce qui est encore trop peu le cas. En effet en 2018-2020 seulement 20 des 55 profils métiers finalisés seront repris par l’enseignement.

Voilà deux exemples qui montrent l’urgence de mettre en place le pacte pour un enseignement d’excellence.

Quant à la politique régionale pour l’emploi, nul ne conteste que l’accompagnement des demandeurs d’emploi doit être personnalisé en fonction du profil de la personne et que son but doit être l’insertion à l’emploi. Pour ce faire, comme le prévoit l’article 15 du nouveau contrat de gestion, le FOREM doit tester les compétences et le positionnement métier du plus grand nombre possible de demandeurs d’emploi. Actuellement le positionnement métier se fait encore trop souvent sur base déclarative du demandeur d’emploi. Ceux qui doivent faire l’objet de ce positionnement métier sont par définition, ceux qui ne sont pas diplômés ou ceux dont la certification est périmée. Forts de ce positionnement métier, ces demandeurs d’emploi peuvent être orientés le cas échéant vers des formations des métiers en demande pour autant que préalablement ils reçoivent les prérequis nécessaires.

Ceci n’est qu’un exemple des améliorations nécessaires du fonctionnement du FOREM, dans le cadre du nouveau contrat de gestion.

Ne perdons pas de temps face à la reprise économique qui se dessine en Europe et qui par définition doit permettre à plus de wallons de trouver un emploi soit en Wallonie soit à Bruxelles ou en Flandre. Beaucoup d’entreprises se plaignent de ne pas trouver la main d’œuvre dont ils ont besoin et ne voient pas l’intérêt de recourir au FOREM. Ce sont des réalités qui ne peuvent être niées et qui doivent trouver une réponse dans le cadre de la mise en œuvre rapide des politiques wallonne et de la Fédération Wallonie Bruxelles.

CCI Wallonie : des messages intéressants pour les entreprises

Posted on Posted in CCI Wallonie, Mots du président

La CCI Wallonie acte favorablement que le nouveau gouvernement wallon s’inscrit positivement dans la lancée des mesures prises précédemment en faveur des entreprises. La Wallonie a en effet besoin de cohérence prospective et de consensus à moyen et long terme entre ses parties prenantes (gouvernements, formations politiques, partenaires et acteurs sociaux et économiques, société civile…) pour garantir le meilleur impact sur l’emploi et l’activité des entreprises.

En se réjouissant de la priorité donnée à l’emploi, la CCI Wallonie apprécie l’accent mis sur l’efficience et la responsabilisation du service public ainsi que sur la simplification administrative. Dans le même esprit, elle insiste pour qu’en tout état de cause, les compétences de la Fédération Wallonie-Bruxelles, tout particulièrement l’enseignement, et celles de la Région Wallonne soient exercées en parfaite complémentarité et efficience globale.

D’autre part, concernant les mesures prises par le gouvernement fédéral, la CCI Wallonie note avec satisfaction la réduction du taux de l’impôt des sociétés. Il s’agit là d’un élément-clé pour la compétitivité de notre économie et l’attractivité de nos Régions.