Jumelages entre provinces wallonnes et provinces chinoises

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Le Président de la CCI Wallonie, Monsieur Philippe Suinen a signé un Accord de Partenariat entre

> d’une part, le CCPIT du Hunan (China Council for the Promotion of International Trade).

> d’autre part, la CCI Wallonie (avec Hainaut Développement et l’AWEx à ses côtés)

Cet accord prévoit notamment la recherche de partenaires pour les entreprises des deux régions ainsi que la promotion de la communication et de la coopération, notamment dans les domaines de l’économie, du commerce, de l’industrie, de la science et de la technologie.HUNAN-QUICK mini

Dans le cadre du jumelage Hunan – Hainaut, on peut s’attendre à une mission chinoise en Belgique en 2017 et à une mission hennuyère et wallonne en Chine en 2018. Mais cela n’empêche en rien, bien au contraire, la possibilité, pour des entreprises wallonnes, de prendre conseil auprès de la CCI Wallonie, qui contactera les relais nécessaires en vue par exemple d’une mission individuelle.

Les jumelages conclus par les autres provinces wallonnes avec des provinces chinoises sont les suivants :

Luxembourg / Heilongjiang ; Liège / Fujian ; Namur / Jiangsu ; Brabant wallon / Anhui

Lire ici les opportunités d’affaires avec Hunan

René Branders devient Président pour la Fédération des CCI belges

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Photos @Raf Michiels

L’AG de la Fédération des Chambres de Commerce & d’Industrie belges (ndlr qui chapeaute 14 CCI en Belgique, dont les Voka-KvK en Flandre et Beci, à Bruxelles ainsi que 33 CCI belges à l’étranger) a désigné, ce 10 juin 2016, René Branders en tant que nouveau Président.

Belgian-Chamber-new-president-BrandersCe dernier n’est pas un inconnu dans le paysage économique belge puisqu’il est à la tête de FIB Belgium, située dans le zoning de Saintes, leader mondial dans la production d’équipements industriels pour la fabrication de câbles en acier. Très active à l’international, FIB exporte ses produits à destination d’une soixantaine de pays !

René Branders est également un Président très impliqué dans la Chambre de Commerce & d’Industrie du Brabant wallon à laquelle il insuffle l’énergie et l’enthousiasme qu’il a toujours démontrées aussi sur le terrain, lors de ses missions à l’étranger ou au sein d’Agoria, fédération sectorielle de l’industrie technologique en Belgique. Il y préside le groupe de travail sur les droits de la propriété intellectuelle et le centre collectif d’innovation SIRRIS. Pour compléter son CV déjà bien fourni, ajoutons qu’il est également, depuis 2012, Président d’European Committee of Industrial Furnace and Heating Equipment Associations.

Belgian-Chamber-past-president-StoopLe PDG de FIB Belgium succède à John Stoop qui assurait la Présidence de la Fédération des CCI depuis 2006. En évoquant son successeur, ce dernier s’est exclamé : « C’est un bel exemple de bonne entente entre les Régions ! Cela fait plusieurs dizaines d’années qu’un Wallon n’a plus présidé la Fédération nationale. Les trois derniers Présidents étaient deux Flamands et un Bruxellois ! »

A celui à qui il transmet le flambeau, il conseille « d’être à l’écoute des Membres, de privilégier le dialogue à tous les niveaux, d’entretenir de bons contacts avec toutes les institutions économiques et de collaborer étroitement avec les ministres de l’Economie et des Affaires étrangères » (sic).

Message entendu par le principal intéressé qui, gageons-le, poursuivra dans la voie de son prédécesseur en continuant à mettre l’accent sur l’international. Le renforcement de la compétitivité internationale des sociétés belges est le fil rouge de l’étroite collaboration entre la Fédération et le SPF Economie, le SPF Affaires étrangères et les Douanes…

Plein succès à René Branders face au formidable défi qui l’attend et qu’il relèvera, comme toujours, de main de maître…

site internet de Belgian Chambers

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Lettre à un ami syndicaliste

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On peut dire que la Wallonie a tous les ingrédients nécessaires pour réussir…à part, pour le moment, le respect pour l’entreprise et l’attractivité.

Cher T., par le passé, nous avons pu ensemble nous occuper des excédentaires de Glaverbel, du rôle social du facteur et de l’encouragement des exportations wallonnes. Et tu avais pu y démontrer dans la pratique un syndicalisme de proposition et de construction. La Wallonie est le projet où une telle approche peut faire des merveilles…

En effet, notre Région dispose d’atouts incontestables, comme sa localisation, son savoir-faire industriel et commercial, la qualité de sa main-d’œuvre, son potentiel de créativité, le redéploiement initié par le Plan Marshall, les pôles de compétitivité…

Actuellement, le ratio est de 0,98 s’agissant du PIB wallon dans le PIB de l’UE 28 par rapport à la part de la population wallonne dans celle de l’UE 28.

Arriver à un ratio de 2 devrait être un objectif, même si un handicap tient en la faiblesse du fédéralisme belge, qui tend à devenir plus de proclamation et de confrontation (voire dislocation) que de solidarité et mutualisation. En d’autres termes, on voit mal notre État fédéral procéder structurellement, comme l’Union européenne, à une redistribution d’une partie de ses ressources en faveur de ses composantes régionales les moins fortunées. Sans compter sur le caractère inadapté de certaines clés, comme par exemple le 60/40 à la SNCB, qui ne tient pas compte de la superficie, des distances et du relief en Wallonie, a fortiori lorsqu’elles sont appréciée annuellement et non sur une législature ou un contrat de gestion.

À ce stade, on peut dire néanmoins que la Wallonie a tous les ingrédients nécessaires pour réussir… à part, pour le moment, le respect pour l’entreprise et l’attractivité. Elle ne peut donc se permettre de mauvais signaux, je crois que tu en conviendras.

Pas de profit, pas d’entreprise; pas d’entreprise, pas d’emploi

La formule peur irriter, mais elle est réelle: « pas de profit, pas d’entreprise; pas d’entreprise, pas d’emploi« . C’est une des raisons pour lesquelles nos entreprises et les communautés qu’elles constituent (employeur-employés) méritent le respect, pour leur génie aussi. On ne peut pas diaboliser une multitude de projets de développement. Et l’on doit s’efforcer d’éliminer les éléments ralentisseurs ou tueurs de tels projets.

« On peut dire que la Wallonie a tous les ingrédients nécessaires pour réussir… à part, pour le moment, le respect pour l’entreprise et l’attractivité. »

Notre Région fait partie d’un pays qui représente 0,15% de la population mondiale tout en étant 13e exportateur mondial de marchandises et 12e exportateur mondial de services. L’exportation compte pour 75% dans notre PIB.

Pour rester performantes dans ce combat incessant qu’est l’exportation, nos entreprises ont besoin de plus de compétitivité, particulièrement au niveau des coûts de production.

L’allégement des charges sociales sur le travail correspond à cette préoccupation et constitue pour l’employeur un stimulant vers le développement de l’emploi.

Sans oublier le coût de l’énergie, plus chère en Wallonie qu’en Flandre, elle-même plus chère que chez nos concurrents directs voisins. Sans oublier non plus l’indispensable simplification administrative. Le développement de l’entreprise par sa meilleure compétitivité s’inscrit ainsi dans une perspective sociale, qui correspond bien à notre modèle mosan de concertation, joignant efficacité économique et justice sociale.

Je t’ai aussi vu, en son temps, apporter ta pierre au développement wallon et rencontrer des investisseurs étrangers potentiels en leur présentant les attraits d’une localisation chez nous, en évoquant ce modèle sans le nommer et en soulignant le caractère positif des relations sociales. En procédant comme cela, tu as mis en évidence notre attractivité, qui se traduit prosaïquement par l’envie (avec sa part de subjectivité) d’investir en Wallonie ou même seulement d’y faire un tour.

« Il n’est pas trop tard, mais il est plus que temps d’arrêter cette spirale négative en créant un véritable axe contractuel de (re)développement de la Wallonie. »

Le spectacle des blocages

C’est là que nous connaissons une situation qui n’était encore jamais apparue aussi grave: le spectacle, à répétition, de blocages sociaux limités à la Wallonie et, pour une bonne part, liés à des compétences fédérales, comme les prisons et la SNCB. Les actions de transporteurs routiers se rapportaient plus aux compétences régionales; elles ont en tout cas montré que les autorités disposaient d’armes juridiques pour contrer des atteintes à la liberté de circuler et d’aller travailler.

Globalement, de telles situations de blocages uniquement wallons risquent fortement de pénaliser notre Région en détournant les investisseurs en raison d’une image de guerre sociale et de difficulté d’investir. En distinguant en outre de manière très négative notre Région par rapport à la Flandre et donc en l’appauvrissant.

La meilleure façon d’indiquer de manière crédible que cela ne correspond pas à l’attractivité de la Wallonie est de ne plus répéter ces excès et ce dualisme intra-belge. En utilisant cette énergie de manière positive et créative: il n’est pas trop tard, mais il est plus que temps d’arrêter cette spirale négative en créant un véritable axe contractuel de (re)développement de la Wallonie. Et ce avec des objectifs et engagements à moyen et long termes définis et pris par les parties prenantes (gouvernement, parlement, partenaires sociaux) pour une Wallonie attractive, créative, ouverte sur le monde et socialement respectueuse et émancipatrice.

Ensemble, gérons les signaux, qui ne peuvent désormais être que positifs.

Tu le mérites, comme le travailleur que tu représentes. Notre Wallonie aussi.

Par Philippe Suinen
Président de la Chambre wallonne de commerce et d’industrie – Institut Destrée

L’Echo 01/06/2016 : http://www.lecho.be/agora/analyse/Lettre_a_un_ami_syndicaliste.9772791-2338.art?highlight=suinen