CCI Wallonie : des messages intéressants pour les entreprises

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La CCI Wallonie acte favorablement que le nouveau gouvernement wallon s’inscrit positivement dans la lancée des mesures prises précédemment en faveur des entreprises. La Wallonie a en effet besoin de cohérence prospective et de consensus à moyen et long terme entre ses parties prenantes (gouvernements, formations politiques, partenaires et acteurs sociaux et économiques, société civile…) pour garantir le meilleur impact sur l’emploi et l’activité des entreprises.

En se réjouissant de la priorité donnée à l’emploi, la CCI Wallonie apprécie l’accent mis sur l’efficience et la responsabilisation du service public ainsi que sur la simplification administrative. Dans le même esprit, elle insiste pour qu’en tout état de cause, les compétences de la Fédération Wallonie-Bruxelles, tout particulièrement l’enseignement, et celles de la Région Wallonne soient exercées en parfaite complémentarité et efficience globale.

D’autre part, concernant les mesures prises par le gouvernement fédéral, la CCI Wallonie note avec satisfaction la réduction du taux de l’impôt des sociétés. Il s’agit là d’un élément-clé pour la compétitivité de notre économie et l’attractivité de nos Régions.

CCI Wallonie et actualité politique

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La Chambre Wallonne de Commerce et d’Industrie (CCI Wallonie) rappelle que pour pouvoir contribuer au développement inclusif et à la prospérité, les entreprises wallonnes ont besoin de compétitivité… mais aussi d’un environnement régional attractif et stable.

L’attractivité est pour une bonne part tributaire de l’image donnée par les Autorités publiques et du respect qu’elles portent aux citoyens et aux entreprises. La bonne gouvernance contribue ainsi aux relations harmonieuses entre la société civile et les acteurs économiques.

La stabilité souhaitée consiste à éviter des ruptures trop fréquentes de politiques économiques et l’incertitude chronique qui peut en résulter. La Wallonie et ses entreprises ont besoin de perspectives à moyen et long terme dépassant le stade – trop bref, généralement, pour en voir des effets structurels – de la législature de 5 ans. Elles craignent le court-termisme politicien, avec les interruptions et périodes de non-réactivité publique qu’il peut induire. Tout signe d’instabilité porte en outre atteinte à l’image de marque.

Il est par contre souhaitable de réussir le Grand acte de gouvernance collective que constituerait un Plan Marshall Wallon 2037, à base élargie, élaboré par les formations politiques démocratiques, les partenaires sociaux et la société civile, mentionnant notamment les engagements des uns et des autres pour renforcer l’attractivité de la Région.

Notre Charte des valeurs

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L’intérêt des entreprises fait partie intégrante de l’intérêt général: pas de profit, pas d’entreprise; pas d’entreprise, pas d’emploi.

Les CCI entendent contribuer à cet intérêt général en étant et agissant en faveur des entreprises par les services, prises de position et dialogues avec les autorités publiques et les autres parties prenantes. Il s’agit de contribuer ainsi à leur développement, à leur expansion, à leur internationalisation volontaire et à leur créativité libérée. Dans cet esprit, les CCI mettent la disponibilité et la proximité au premier rang de leurs principes d’action vis-à-vis des entreprises: parler avec celles-ci, parler d’elles, parler pour et par elles, et ce tout au long de leurs processus, de la conception à l’éventuelle transmission.

Les CCI se retrouvent ainsi pleinement dans ce qui a été appelé la glocalisation, où l’on est à la fois acteurs du cadre local et tisseurs de relations de partenariat partout dans le monde, notamment au travers de la grande famille planétaire constituée par les CCI.

Leur raison d’être et leurs actions sont également sous-tendues par d’autres valeurs, à la fois balises et stimulants, comme:

– la dignité humaine

– l’égalité homme / femme

– le développement durable

– l’économie de partage et l’économie circulaire

– la liberté d’entreprendre et d’exporter

– le dialogue social

– la transparence et la bonne gouvernance (de soi-même comme des services publics)

– le principe de confiance et la simplification administrative

– une Europe au service de ses peuples.

Les CCI wallonnes, fédérées au sein de la CCI Wallonie, sont vivement attachées au développement de leur Région et se mobilisent en sa faveur. Elles considèrent que la construction de l’avenir wallon nécessite un pacte prospectif d’engagements complémentaires et convergents, axés sur les mêmes objectifs et liant les autorités gouvernementales, les formations politiques, les partenaires sociaux et les forces vives. Les CCI de Wallonie sont prêtes à initier et participer à un tel processus.

Le CoDT wallon

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La CCI Wallonie salue l’arrivée du nouveau Code wallon de Développement territorial (CoDT) par des réactions positives, mais aussi des critiques et regrets.

Ainsi, pour les entreprises wallonnes, le nouveau texte constitue un incontestable progrès dans le sens de la simplification administrative et du respect du demandeur de permis, par notamment:

  • l’accompagnement dans la préparation du dossier;
  • l’accusé de réception du dossier donné endéans les 20 jours;
  • l’organisation de délais de rigueur (ce qui évite l’enlisement de dossiers dans le temps et garantit un grand maximum de 145 jours pour la décision).

Par contre, la simplification administrative devrait être renforcée par la numérisation des procédures et la dématérialisation, garantie de la nécessaire traçabilité du parcours de son dossier par l’entreprise. Il est essentiel que cette facilité soit concrétisée au plus tôt.

En outre, l’attractivité du territoire à l’investissement privé et à de nouvelles implantations d’entreprises n’est pas suffisamment recherchée et facilitée par le nouveau Code selon la CCI Wallonie. La gestion prospective territoriale doit nécessairement induire l’existence et la disponibilité constantes de réserves foncières pouvant accueillir de nouveaux investissements privés et est à organiser dans ce sens.

D’autre part, des mesures sont à prendre en faveur de la sécurité juridique du demandeur de permis et au niveau des délais parfois très longs résultant de procédures contentieuses en cours, notamment auprès du Conseil d’Etat. La Région pourrait utiliser les pouvoirs implicites résultant des lois de réformes institutionnelles pour rendre possible la correction, en fonction de l’arrêt, des seules séquences de procédure critiquées par celui-ci. Cela devrait permettre d’éviter, dans bien des cas, la flibusterie juridique et l’annulation complète de la procédure avec retour à la case départ.

Économie collaborative : une opportunité de développement de l’économie et de l’emploi

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L’économie collaborative représente une opportunité très significative de développement de notre économie et de l’emploi, ainsi que de nos capacités créatives et innovantes. Elle est également inductrice de progrès dans l’utilisation rationnelle des ressources, le renforcement de l’économie circulaire et plus globalement le développement durable.

Ce caractère prometteur et porteur ne pourra véritablement se concrétiser qu’en pleine simplification administrative, en l’absence de réglementation spécifique supplémentaire et en facilitant la liberté d’accès de chacun à ce pan de l’économie. Dans le même esprit, les règles de base en protection des consommateurs, responsabilité, contribution à la sécurité sociale et bénéfice de celle-ci sont à considérer comme applicables, particulièrement pour les activités non occasionnelles et d’une certaine dimension.

Brexit : vigilance et proactivité

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Pour la CCI Wallonie, le Brexit constitue un processus requérant dès maintenant la plus grande vigilance, mais aussi la plus grande proactivité.

On sait ainsi que la Grande – Bretagne ne pourra conclure aucun traité commercial avant d’être libérée de ses obligations européennes, vraisemblablement au plus tôt en 2019. Et le Brexit lui fera perdre le bénéfice des accords commerciaux passés par l’Union Européenne à travers le monde, alors qu’elle se voit déjà « grande nation marchande à l’échelle mondiale ». Mais rien n’empêche Londres de déjà préparer de nouveaux traités commerciaux, par exemple avec les Etats-Unis, les pays BRICS ou d’autres pays de sa zone d’influence, le Commonwealth.

Il y a donc là une ligne du temps à gérer au mieux des intérêts de nos entreprises, en leur évitant de se faire dribbler par des concurrents britanniques bénéficiant de meilleures conditions d’accès à d’importants marchés. C’est pourquoi, par rapport à cette problématique du Brexit, l’Union Européenne doit avoir une double préoccupation: améliorer l’accès de nos entreprises aux marchés des Etats – Unis, des pays BRICS et des pays du Commonwealth (ce qui nécessiterait de nouveaux accords commerciaux) et négocier avec le Royaume – Uni un statu quo pour la libre circulation des produits et services britanniques et européens.

Entreprises en rebond : aider les patrons dès que le besoin s’en fait sentir

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Qui peut affirmer sans mentir que son parcours n’a jamais connu que des hauts ? Qui peut dire que son aventure entrepreneuriale a toujours coulé comme un long fleuve ? Qui peut miser sur un avenir en perpétuelle croissance ? Allons, ouvrons les yeux, l’entrepreneuriat est un métier à risques. C’est un business où il faut sans cesse faire face et nécessairement anticiper chaque situation. Surtout, il faut apprendre à réagir dès que des signes avant-coureurs négatifs apparaissent. Comment ? En se faisant aider, bien sûr, notamment par les conseillers du dispositif « Entreprises en rebond ».

Quand ça roule il est trop tôt, quand ça ne roule plus il est trop tard, il faut réagir ‘just in time’, c’est-à-dire quand le moteur hoquète. Comment faire ? En se faisant aider, bien sûr, notamment par les conseillers du dispositif « Entreprises en rebond », un service financé par la Wallonie et chapeauté par l’Agence pour l’Entreprise et l’Innovation (AEI). Trois conseillers ont été recrutés dans le cadre de ce projet utile pour favoriser le rebond ou, mieux, la conscientisation quand les rouages commencent à se gripper. Rencontre…

Trois conseillers pour la Wallonie…
On le dit, on le répète, on l’assène : prévenir c’est guérir. Dans le milieu des affaires, c’est encore plus vrai… parce qu’ici le faux pas n’est généralement pas admis. Certes, nous en connaissons tous qui passent étonnamment au travers des mailles du filet, mais qu’est-ce que ça prouve. Tant mieux pour eux, mais ce n’est en rien la bonne méthode. En tout cas, c’est un mauvais signal que de s’appuyer sur de telles trajectoires. D’où l’envie d’aider les patrons dès que le besoin s’en fait sentir ou, en tout cas, de les renseigner quant à ce qui existe pour les informer si ce n’est pour les former. « On aimerait même être là quand le manager fait ses premiers mauvais choix », explique Alexandre Godart, Conseiller « Entreprises en rebond » pour les provinces de Namur et du Luxembourg belge. «Idéalement, il conviendrait même de pouvoir réagir avec des conseils, des bonnes pratiques et toute l’armada du parfait gestionnaire », ajoute Sébastien Wagelmans, son collègue chargé de la même tâche sur le vaste périmètre de la province de Liège. On le voit, la prise en main doit être radicale et ne souffrir aucun report, aucun retard.

Il n’est pas honteux « d’être » en difficulté
«La Wallonie l’a parfaitement compris et tout particulièrement le Ministre Marcourt », ajoute Bernadette Thény, Directrice générale de la Chambre de commerce et d’industrie du Luxembourg belge puisqu’il a confié au consortium des Chambres de commerce wallonnes la gestion du dispositif « Entreprises en rebond ». «Reste à faire évoluer les mentalités pour que les patrons osent enfin franchir le pas et se confier dès les premiers signaux alarmants. Il n’y a pas de honte à rencontrer des difficultés. Le tout est de ne pas s’enfermer dans ses certitudes, ni de se plonger la tête dans le sable en espérant que les vents violents qui balaient tout sur leur passage s’apaisent. Ça n’arrivera pas ! Pas plus qu’il ne faut espérer des solutions miracles quand le bateau prend l’eau… »
Par contre, les conseillers « Entreprises en rebond » remarquent qu’il est possible de solutionner des dossiers quand on s’y prend avec méthode et suffisamment tôt. « Notre tâche est souvent une course contre la montre », précise Mary Draelants, chargée quant à elle du Brabant wallon et du Hainaut.

De l’aide et du conseil en toute confidentialité… et gratuitement 
Côté conseils, outre le fait de réagir quand les premières difficultés apparaissent, nous ne saurions trop inviter les patrons, indépendants et managers de tous poils à lever autant que possible le nez du guidon. D’autant que le service – en toute bienveillance et sans jugement quant à la situation ni aux conditions qui ont conduit à – est à la fois confidentiel et gratuit ! Dès le premier contact, on est bien sûr attentif à la dimension humaine des choses, l’entretien se déroulant sur le mode de l’attitude positive, avec si possible une dédramatisation de ce qui peut l’être. Mais sans excès. Disons que la méthodologie est simple sur le sujet, elle sous-tend toutefois de la rigueur et des principes de gestion de base. La structuration du dispositif « Entreprises en rebond » repose d’ailleurs sur une appréciation objective motivée par une analyse en profondeur touchant les aspects comptables, juridiques et financiers.
Trois pôles certes distincts, mais qui se rejoignent à qui mieux mieux dans des dossiers toujours complexes… qui se ressemblent cependant étrangement dans la majorité des cas. Ben oui, la majorité des patrons qui franchissent la porte du dispositif « Entreprises en rebond » ont tous des profils semblables. Ils connaissent leur job, ils y croient, ils bossent dur. Mais… Mais il y a toujours le petit grain de sable qui fait sauter la chaîne. Sachez cependant qu’il est rare, très rare, que la situation empire du jour au lendemain. C’est pour cela qu’il est permis d’espérer. Mais, de grâce, n’attendez pas béatement que le secours divin vous parvienne.

Trois pôles pour regarder à nouveau vers l’avenir…
« L’analyse comptable et financière est capitale pour apprécier l’aide à apporter aux entreprises parce que les éléments que nous récoltons nous donnent un état des lieux factuel, sans concession ni subjectivité », glisse encore Alexandre Godart qui côtoie au quotidien des patrons d’entreprise volontaires et courageux qui n’identifient quasi jamais le moment du dérapage. « Les causes sont pourtant nombreuses au moment d’expliquer le déroulement du mauvais scénario, mais sans coucher les éléments sur papier c’est souvent difficile de pointer le fait déclencheur. Telle ou telle mauvaise décision, un contrat peu judicieux, une baisse subite – et impossible à anticiper – du chiffre d’affaires ? » Allez savoir quand et pourquoi les éléments du puzzle se sont, à un moment donné, mélangés ! « D’où le formulaire de pré-diagnostic qui inventorie, au sein de chaque entreprise qui recourt au dispositif « Entreprises en rebond », les points capitaux qui permettront de se forger un avis et, in fine, de prendre les décisions qui s’imposent, pensons aux délais de paiement des clients, au niveau des stocks, aux outils simplifiés que l’entreprise a mis en place et utilise… », ajoute Sébastien Wagelmans, en précisant toute l’importance, dans un deuxième temps, des aspects juridiques comme de la médiation de crédit.

Les aspects juridiques et le financement
« L’aspect juridique des choses est évidemment important dans les dossiers que nous traitons», renchérit Mary Draelants, qui souligne ce faisant les solutions à court terme dont use le dispositif « Entreprises en rebond » pour donner le coup de rein qu’il convient au moment où il le faut. Qu’on parle ici de plans d’apurement divers, d’accords avec les créanciers ou de recours vers l’ONSS… le portefeuille des solutions est évidemment large. En tout cas, toutes les pistes sont explorées avec méthode et organisation, le coup de pouce des pros n’étant jamais anodin. Pareil s’agissant de médiation de crédit, évidemment. La botte secrète des conseillers a un nom : Concileo. C’est un acteur public intégré à la Sowalfin qui apporte des garanties complémentaires, sur base d’un dossier en béton, auprès des organismes bancaires qui, en toute légitimité, ne prêteraient plus en direct à une entreprise qui a besoin de cash sans pour autant être capable de s’autofinancer. Tout est dit, la boucle est bouclée.

Des pros vous écoutent et vous accompagnent
Pas simple, n’est-ce pas… Pas simple d’être à la fois bon carreleur, bon garagiste, bon informaticien… et, en même temps, maîtriser tous les rouages de la gestion. Ce qu’il faut retenir de tout ceci : c’est qu’il y a bel et bien des professionnels qui peuvent vous aider, confidentiellement et gratuitement, mais c’est à vous, et à vous seul, que revient la tâche de faire le premier pas. Les dispositifs « Entreprises en rebond » font partie du réseau des Chambres de commerce, pensez-y…

Trois conseillers, trois régions distinctes

  • Mary Draelants, Conseillère « Entreprises en rebond » Brabant wallon – Hainaut
    mary.draelants@ccibw.be
  • Alexandre Godart, Conseiller « Entreprises en rebond » Luxembourg belge – Namur
    alexandre.godart@ccilb.be
    Tél.: 0499 75 51 38
  • Sébastien Wagelmans, Conseiller « Entreprises en rebond » Liège
    sebastien.wagelmans@ccilb.be
    Tél.: 0499 75 14 68

Plan Marshall et entreprises wallonnes : continuité et intensification

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La Chambre Wallonne de Commerce et d’Industrie (CCI Wallonie) met deux mots en exergue à propos du Plan Marshall wallon et de son état actuel: CONTINUITÉ et INTENSIFICATION.

CONTINUITÉ tout d’abord: le Plan Marshall commence à donner de bons résultats et est à poursuivre pour lui permettre de déployer ses pleins effets. Il a besoin de temps pour cela, notamment pour le volet « recherche » des pôles de compétitivité et le développement d’une économie circulaire et de la fonctionnalité. L’ensemble du monde politique devrait résister à la tentation de stopper le mouvement et, en voulant en modifier l’emballage, d’en détruire le contenu.

Mais continuité ne veut pas dire lenteur, d’où l’importance de la nécessaire INTENSIFICATION du Plan Marshall. Malgré sa pertinence, le Plan Marshall n’a actuellement pas toute la puissance voulue pour un redressement accéléré de la Wallonie. Des chaînons essentiels y sont en effet manquants et il conviendrait de lui relier plusieurs compétences et politiques complètes, comme l’enseignement et la formation (notamment l’importante formation en alternance), la politique de l’emploi, l’aménagement du territoire, les plans d’investissement et de relance (avec complémentarités du plan fédéral), la politique économique et le soutien à l’ expansion des entreprises, l’organisation et la gestion de la fonction publique et des opérateurs publics, la simplification administrative. Cette dernière implique une accélération des décisions, par exemple des autorisations nécessaires aux entreprises pour réaliser leur projet.

Le Plan Marshall a aussi permis à des entreprises et à des acteurs de la recherche et de la formation de se parler et de travailler ensemble. C’est là aussi un mouvement à poursuivre et à amplifier, en touchant toutes les Wallonnes et tous les Wallons.

Parmi les attentes des entreprises vis-à-vis du secteur public

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Quatre points retiennent particulièrement l’attention parmi les attentes vis-à-vis du secteur public, ceci sans prétention exhaustive et en pleine conscience de l’importance de ses missions: un cadre porteur, des opportunités, une gouvernance publique irréprochable et une capacité partenariale prospective.

(1) UN CADRE PORTEUR

Ceci relève de la compréhension et du respect mutuels, les entreprises développant de la valeur, de l’activité et de l’emploi. Elles attendent donc beaucoup d’un cadre les mettant au moins dans les mêmes conditions de compétitivité que leurs principaux concurrents ainsi que d’un niveau d’attractivité internationale valorisant et stimulant leur créativité.

(2) DES OPPORTUNITÉS

La responsabilité du secteur public est de remplir des missions d’intérêt général pour l’ensemble des citoyens. Il s’agit notamment de défendre, au niveau international, les intérêts de nos entreprises, notamment par des traités facilitant leurs exportations, mais aussi par des mises en évidence de nos capacités technologiques et industrielles vis-à-vis de l’étranger.

Ainsi, il est tout autant naturel qu’obligatoire, pour prendre l’exemple du secteur du transport ferroviaire, que des entreprises publiques comme la SNCB et Infrabel appuient les efforts de promotion Internationale de firmes belges de ce secteur en les introduisant auprès d’opérateurs étrangers et en témoignant de leur qualité.

Sur un autre plan, l’investissement public fait partie des leviers de relance économique et est aussi à considérer comme porteur d’opportunités, en ce compris dans le secteur de la défense.

(3) UNE GOUVERNANCE PUBLIQUE IRRÉPROCHABLE

La qualité de la gouvernance publique, aussi bien son efficience que son respect profond des valeurs du service public, constitue pour les entreprises un élément indispensable de confiance, de convergence dans l’excellence et d’attractivité internationale.

Cette qualité doit reposer sur:

# le non-cumul de mandats publics considérés comme nécessitant un temps plein

# la stricte limitation du nombre d’autres mandats publics exercés par personne

# des rémunérations conformes aux responsabilités exercées et au travail effectivement réalisé

# l’instauration de plafonds individuels de rémunération

# l’impossibilité de cumul entre fonctions exécutives (administrateur général, CEO,…) et délibératives (conseils d’administration et comités en dépendant) dans les entreprises et organismes publics ainsi que dans les sociétés où le secteur public détient au moins 50 % du capital

# la transparence en temps réel quant aux situations personnelles en détention de mandats et en rémunérations en découlant

# des contrats d’administration et de gestion entre gouvernements et services publics (ministères compris)

# une responsabilisation des services publics sur cette base en:

– leur confiant les tâches de gestion et de proposition exercées par les cabinets ministériels

– organisant un contrôle tant interne qu’externe en prévenant tout risque de conflit d’intérêts dans ce cadre comme dans celui de la tutelle

– intégrant dans les contrats d’administration et de gestion des objectifs clairs et des résultats chiffrés à atteindre ainsi que les mesures à prendre en cas de non-réalisation

# l’objectivation des nominations et des promotions

# la clarté, la simplification et la lisibilité du paysage des services publics et de leur rôle. À l’égard des entreprises, des précisions sont nécessaires quant à ce rôle afin d’éviter la concurrence déloyale d’opérateurs publics. On doit en effet faire rentrer dans leur mission d’intérêt général une fonction d’éclaireur et d’introducteur pour les entreprises privées, notamment celui de les présenter auprès d’homologues étrangers du secteur public. Cela et pas plus.

(4) UNE CAPACITÉ PARTENARIALE PROSPECTIVE

Les entreprises savent que le futur de la Wallonie sera ce que les Wallonnes et les Wallons en feront. C’est notamment là une question d’attractivité internationale, à savoir la capacité de notre territoire à être choisi par des acteurs (locaux ou extérieurs) comme localisation pour tout ou partie de leurs activités. L’image donnée y a toute son importance.

Il est donc temps de réfléchir à – et proposer un consensus wallon sur l’attractivité, liant les autorités gouvernementales et politiques, les partenaires sociaux et les autres forces vives. Comme la prévisibilité (facilitée par la prospective) est un élément fondamental de l’attractivité, ce consensus devrait porter sur les apports de chacun à la construction de cette attractivité ainsi que sur les valeurs, objectifs et principes d’action en garantissant la continuité.