La voiture électrique nous arrivera bientôt, qu’on le veuille ou non…

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Serons-nous prêts ?

La voiture de société est une réalité typiquement belge qui fait couler de l’encre et alimente les conversations depuis le troquet jusque dans les salons feutrés de la rue de Loi… depuis une quinzaine d’années. Vilipendée par les uns et critiquée par les autres, elle n’en reste pas moins un excellent moyen de récompenser les collaborateurs, offrant au passage des rentrées à l’état, créant une filière économique et permettant au parc automobile national de se renouveler… et donc d’être moins polluant, plus durable disent ses défenseurs. Sauf que les simplement jaloux ont été rejoints par les verts de tout poil, et par les déçus d’une mobilité de plus en plus complexe aux abords des villes, principalement notre capitale, parmi les plus congestionnées au monde. Ajoutez-y le vent vert et durable, les engagements européens au sujet des énergies fossiles, les besoins en fiscalité rapide, les nouvelles habitudes de travail, et une population citadine qui n’est plus née du fameux vent d’évasion qui associait, dans les années ’60, voiture et liberté. Il en résulte une équation complexe pour nos dirigeants, obligés de trouver comment réformer la politique belgo-belge de la voiture de société à l’aube d’une société du troisième millénaire qui pense fondamentalement différemment de ses aînées. On nous promettait donc des changements. Le moins que l’on puisse écrire, c’est qu’ils arrivent…

Le gouvernement De Croo a en effet tout récemment conclu un accord visant à réformer la fiscalité appliquée aux voitures de société. L’objectif annoncé de cette réforme est le verdissement du parc automobile. Ni plus, ni moins ! Nous reviendrons bien sûr en détails sur les modalités exactes des décisions actées lorsque le projet de loi aura été officiellement approuvé et publié. Pour l’heure, il semble que les discussions se poursuivent. Néanmoins, il nous a paru nécessaire de vous livrer ici le scénario tel que nous le voyons se dessiner, avec plusieurs étapes importantes de cette réforme qui aura inévitablement un impact sur vos finances, sur les finances de votre entreprise, mais également sur votre mobilité et celle de vos collaborateurs.

Des changements mineurs jusqu’au 30 juin 2023
Retenez déjà que dans les deux ans qui viennent, autrement dit jusqu’au 30 juin 2023, rien ne change… ou presque ! Pour faire court, nous dirons en effet que toutes les voitures en flotte actuellement, qu’elles soient achetées, financées, souscrites en leasing/renting financier ou encore en location long terme, ou que vous mettrez en flotte jusqu’à cette date butoir, bénéficient du régime fiscal actuel jusqu’à la fin de leur contrat et/ou période d’investissement. En d’autres termes, si vous devez changer des véhicules en 2024 ou 2025, il serait bon d’anticiper leur renouvellement. Et pour cause, les premiers changements importants vont radicalement modifier le paysage durant les deux années qui suivront.

Le début du grand chambardement
Ainsi, dès le 1er juillet 2023, et jusqu’au 31 décembre 2025, la déduction fiscale des voitures à énergie fossile sera réduite progressivement. D’année en année, et très rapidement, les choses vont alors changer, en partant de 75 % en 2025 pour atteindre 0 % en 2028 ! Dès janvier 2026, seules les voitures sans émission de carbone seront même déductibles. En précisant, en sus, que leur déductibilité sera également réduite chaque année pour passer de 100 % en 2026 à 67,5 % en 2031.Sachez aussi que la cotisation patronale CO2 sera graduellement augmentée à partir du 1er janvier 2023. Par contre, les règles de l’avantage de toute nature (ATN), à charge de l’employé, ne seront quant à elles pas modifiées, du moins sous cette législature.

Un cadre brûlant
Les informations que nous venons de vous livrer définissent quelque part le nouveau cadre fiscal sur ce sujet à la fois brûlant et impactant, que ce soit économiquement mais également quant à la bonne stratégie à adopter en tant que patron respectueux, éclairé et intelligent. Si ça vous parle tant mieux, mais sachez que la plupart des patrons ne comprennent pas tout, s’inquiètent pour les engagements pris et n’ont sans doute pas suffisamment de recul pour trouver la meilleure des décisions. C’est pour cette raison que nous vous proposons d’analyser cette réforme au travers du prisme de la bouteille…

« Tout à l’électrique ! »
En l’espèce, commençons par la théorie de la bouteille à moitié vide. En mettant des lunettes négatives sur nos yeux, nous voyons d’abord et avant tout que nos futures voitures essence, diesel, CNG et hybrides ne seront plus déductibles… alors que seules les voitures électriques ou à hydrogène le seront. En plaçant des lunettes résolument plus dynamiques sur notre visage, optant ainsi pour la théorie de la bouteille à moitié pleine, nous pouvons quand même admettre que le statut de la voiture de société est, de facto, au travers de cette réforme De Croo, pérennisé jusqu’en 2031, avec des véhicules utilitaires exclus de cette réforme, et des changements (bien que très rapides) qui se font graduellement. Concrètement, on peut le dire et le clamer : l’orientation donnée est claire, nous passerons au “tout à l’électrique” ; puisqu’aujourd’hui l’offre zéro émission de carbone se réduit quasi à cette seule et unique technologie.

Serons-nous prêts ?
C’est un choix, un parti pris, pourrions-nous même dire. Une option qui nous engage… sans que l’on soit vraiment certain que l’on n’a pas cédé à quelques obligations venues d’ailleurs qui ne sont sans doute pas matures au regard de l’avancement de notre territoire sur le sujet de l’énergie électrique. Cela nous amène en tout cas très légitimement à nous poser quelques questions (et la liste n’est pas exhaustive, bien sûr). Êtes-vous prêt pour la mobilité électrique ? Vos collaborateurs le sont-ils ? Notre producteur d’électricité national est-il capable de rencontrer les besoins de la consommation ? Le gestionnaire de réseau l’est-il ? Nos parcs d’activités seront-ils prêts ? Nos entreprises le seront-elles ? … Les questions sont multiples et variées, au contraire des réponses qui, à de très rares exceptions près, tiennent en un mot : non, non, non !

Le gouvernement aurait-il mis la voiture avant la borne ?
En toute honnêteté, il y a de quoi être interloqué, sinon inquiet. Selon Chargemap, site qui référence les bornes de recharge, une centaine de bornes à accès public sont par exemple aujourd’hui disponibles sur le périmètre de notre province. En tempérant nos chiffres par l’ajout des bornes privées, il faut convenir que tout ceci ne relève pas de la couverture idéale, loin de là. Alors, les optimistes souligneront que c’est un (bon) début, mais le commun des mortels relèvera, lui, que l’engouement n’est guère optimal. Certes, les engagements qui nous arrivent pourraient (devraient) booster les choses… mais jusqu’ici la réalité nous laisse loin du compte.

Il y a quand même des avancées…
Bonne nouvelle toutefois, la réforme a pensé les choses pour pousser les entreprises à s’investir. Comment ? Tout simplement en leur demandant d’investir ! Toute entreprise qui investira dans une borne de recharge entre le 1er septembre 2021 et le 31 août 2024 bénéficiera ainsi d’une déduction fiscale majorée à 200 % (qui passera en 2023 à 150 %) (voir Bon à savoir p.56). Attention, pour bénéficier de cet avantage fiscal, cette borne devra être accessible au public pendant et/ ou en dehors des heures d’ouverture de l’entreprise. Cet accès sera gratuit ou payant, au choix de l’entrepreneur. Il en résulte que vous auriez sans doute intérêt à investir dans une borne de rechargement… même si vous n’avez pas l’intention d’investir dans une voiture électrique avant 2026 !

Investir… pour agir !
Sauf que se pose alors le problème de la puissance réseau disponible en regard de votre lieu d’implantation. Eh oui, toutes les cabines ne permettent pas à chaque entreprise de se lancer ainsi dans la stratégie électrique ! Il serait d’ailleurs très intéressant sur le sujet qu’ORES dresse – et communique ! – un cadastre des puissances de son réseau dans notre province… et développe un plan d’adaptation de celui-ci pour les trois prochaines années. Il se dit qu’une partie de la manne financière libérée par l’Union européenne dans la cadre du plan de relance sera consacrée à ce type d’investissement, allez savoir ce qu’il en sera.

Des moyens…
Ce qui est clair, en tout cas, c’est que la Ministre de la Mobilité de la Région flamande, Lydia Peeters, a déjà annoncé son plan le 22 mai dernier. Là-bas, et ce n’est pas très loin de chez nous, on promet 30.000 nouvelles bornes pour fin 2025, soit 6.000 nouvelles bornes par an ! Heu… c’est de la politique réactive : action-réaction ! Si ce n’est que, dans le même temps, le Gouvernement fédéral n’a jusqu’ici présenté aucun plan pluriannuel sur cette matière. Et, sauf erreur, de notre part, pas une ligne à ce sujet ne figure dans le nouveau plan de relance wallon. Doit-on s’en étonner lorsque l’on connaît la lenteur qui a prévalu chez nous – on parle d’une dizaine d’années de retard ! – pour le développement des stations de CNG… dont cinq seulement existent en province de Luxembourg. Cela étant, la différence est de taille en ce qui concerne la mobilité électrique puisque le fédéral a posé une vision… qui sous-tend des décisions, des moyens et une stratégie pour ne pas léser nos entreprises.

Le vin est tiré… il faut le boire !
Les discussions, aujourd’hui, doivent donc être constructives. Il y va en effet de la survie d’un modèle et de l’adaptation nécessaire de nos entreprises. Certes, et d’un point de vue durabilité dudit modèle, personne n’est, à proprement parler, capable d’affirmer que l’électrique est la vraie solution, avec des batteries produites actuellement en Chine et des filières de recyclage dont on ignore encore beaucoup. Cependant, la question n’est plus là. Il nous faut nous adapter. Nous devrons même le faire graduellement et rapidement. Faites donc, dès à présent, une analyse de votre leur flotte de véhicules et anticipez les choix à faire en regard des réalités à venir, quitte à vous faire aider par des spécialistes aguerris qui maîtrisent la fiscalité automobile et d’autres qui sont compétents en matière de mobilité électrique. À la Chambre, cette réalité fait déjà partie de nos réflexions, pour vous et pour nous ! Une soirée aura d’ailleurs lieu au mois de septembre !

Frédéric Van Cauwelaert et Valentin Tinclère

Paiement électronique

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Et si ça devenait la règle ultime et définitive partout en Belgique ?

Etonnement à la lecture de cette information émanant du ministre des finances. En l’occurrence, Vincent Van Peteghem (CD&V) voudrait obliger tous les commerçants à proposer au minimum un moyen de paiement électronique à leurs clients !

Sans exclure (pour l’instant) la possibilité de payer en espèces, la proposition revient à « obliger » tous les acteurs économiques à proposer au moins un système de paiement électronique. Reste évidemment à en déterminer la forme ! Et là, ce sera aux commerçants de choisir…

Payer même si l’on n’a pas d’espèces…
Pour le ministre, « les consommateurs doivent avoir le droit de payer électroniquement s’ils ne disposent pas d’espèces » ! Par ailleurs, cette mesure fait partie du plan d’action ministériel de lutte contre la fraude. Il le dit, « la baisse du recours au cash réduit le risque de fraude dans certains secteurs… ». On soulignera que, sur la base des données macroéconomiques dont elles disposent, l’OCDE et la Commission européenne ont calculé que la Belgique perdait chaque année 3,6 milliards d’euros de recettes de TVA à cause du ‘noir’ relevant de l’usage d’argent liquide !

La pandémie a favorisé le recours à l’argent virtuel
Maintenant, les pourfendeurs du cash avancent, eux, le fait que le recours systématique au paiement électronique va réduire encore leur espace de liberté. Mais on sait que la situation que nous venons de vivre a rebattu les cartes. Pour l’exemple, on précisera qu’en 2020, les paiements électroniques ont bénéficié d’un solide coup de pouce de la pandémie. Bancontact a ainsi enregistré 1,65 milliard de transactions par carte ou via l’application Payconiq, soit 10 % de plus qu’en 2019. Quant aux paiements mobiles, via smartphone, ils ont remporté un succès sans précédent… avec une hausse de 88 % en un an !

Concertation
Et pourtant, la Belgique affiche encore du retard par rapport à certains de ses voisins directs. Aux Pays-Bas, selon le ministre, 34 % des transactions sont aujourd’hui réglées en espèces, contre 58 % chez nous ! Vincent Van Peteghem, notre ministre des finances est conscient de l’impact éventuel de cette mesure. Il assure toutefois que les choses se feront dans le cadre d’un processus, et en concertation avec les parties concernées, avec aussi un soutien aux activités caractérisées par de très nombreuses petites transactions.

Stress au travail

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Une priorité à régler pour le Fédéral !

Dans une entreprise moyenne, selon des chiffres de 2010, 3 salariés sur 100 avaient été malades pendant plus d’un mois. Aujourd’hui, une dizaine d’années plus tard, ce chiffre grimpe à 5/100. Concrètement, chez nous, alors que nous ne vivons ni à Tokyo, ni à New-York, fin juin 2020, plus de 450.000 salariés et indépendants étaient malades depuis plus d’un an. Enorme, non ?

La situation s’aggrave… et ne fait qu’empirer. Et ce n’est pas la crise sanitaire qui va inverser la tendance, que du contraire. Après un an, on sait que l’impact sera même majeur sur la santé mentale de la population, avec des citoyens actifs confrontés à l’isolement, au déséquilibre entre travail et vie privée, qui ont pour beaucoup perdu le sens de leur vie !

Tenter de prévenir…
Et c’est là que se loge tout l’enjeu pour nos dirigeants, conscients des retombées de cette problématique parlant d’absentéisme et, bien sûr aussi, de coûts pour la sécurité sociale. Pour tenter d’y voir plus clair, le gouvernement fédéral a décidé de libérer une enveloppe de 5,5 millions d’euros pour mener une approche empirique en trois phases, selon qu’il s’agira de salariés, d’indépendants ou de fonctionnaires.

Une approche en trois phases !
Dans un premier temps, c’est-à-dire jusqu’en décembre 2021, une campagne de sensibilisation va être lancée avec l’objectif, d’une part, de se centrer sur la détection des premiers signes d’apparition de potentiels burnout et, d’autre part, d’envisager des solutions et aides concrètes.

Prévenir les risques de troubles psychosociaux
Ajoutons qu’en deuxième phase, autrement dit de maintenant jusqu’en décembre 2022, et pour un budget global de 4,5 millions, l’accent sera mis sur la prévention des risques psychosociaux. L’objectif, ici, est d’éviter les situations à risque et d’offrir des conseils ciblés aux personnes dites à haut risque.

Résilience mentale au travail (à partir de 2022)
Le troisième volet de l’approche qui est voulue par le gouvernement ira ensuite plus largement vers le grand public. En effet, dès 2022, on proposera un socle commun de mesures pour l’ensemble de la population active, complété par des mesures spécifiques.

Pour vivre heureux…

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Vivons cachés !

Cette devise, ancienne et souvent bafouée, reste pourtant diablement dans l’air du temps. Essayez-la, vous l’adopterez… en vous disant que de très très nombreux autres devraient vraiment faire pareil… et donc se taire pour ne pas colporter des croyances et des rumeurs en tous genres…

Mon père disait souvent que celui qui parle beaucoup parle trop, assénant pour bien ancrer l’info, que ce qu’on ne dit pas… ne gêne pas ! Car souvent, derrière une information se cachent des choses comme un relent de jalousie, quelques envies d’égo et parfois beaucoup de convoitise. Bon, il était né dans un petit village isolé, au tout début de l’entre-deux guerres, mais son bon sens me titille encore souvent…

Aujourd’hui, de façon un peu pincée, d’aucuns diraient qu’il faisait preuve « d’un bon sens paysan » évident ! « Faut le dire » avec l’accent pincé qu’ont certains pour que ça sonne parfaitement. Non, mon père n’était donc pas un intello. Par contre, il était souvent bien plus fin et sans doute plus malin que pas mal de gens lettrés qu’il m’a été donné de rencontrer. Parti dans les années ’80, il n’a certes pas connu, comme d’ailleurs la plupart des gens de son époque, l’info minute, l’actualité en temps réel et autres communications ‘online’ vite produites et pas vérifiées. C’est une certitude, les gens d’alors vivaient à un rythme plus lent à tous points de vue, et surtout parlant d’information d’ailleurs. Mais qu’est-ce que sa vie, comme celle de ses congénères, a été agréable sans ce suivi à la culotte qui pollue aujourd’hui nos existences jusque dans nos foyers ! Avec des gens qui colportent sans savoir, et des rumeurs parfois folles qui enflamment la toile, la presse et les conversations au bistrot.

Récemment, je me suis demandé à quoi aurait pu ressembler un Covid-19 dans les années ’20 ou ’30, voire entre les fifties et les sixties. Bien sûr, le télétravail aurait été impossible. Bien sûr, les grandes usines auraient été paralysées. Bien sûr, l’administration, l’école et le tertiaire auraient eu maille à partir avec le virus. Et encore, en est-on sûr ? Et puis, dans nos campagnes, cela aurait-il changé le rythme de la vie aux champs ou dans les bois ? Les vacances auraient-elles été perturbées ? Nos aïeux auraient-ils été contraints de postposer leurs city-trips ? Ben non, puisqu’on ne voyageait pas !

Surtout, chacun n’y serait pas allé, et à tout bout de champ, de sa vue du monde, de sa lecture étroite, de son point de vue ciblé. Et tous ces gens qui ne savent pas… ne se seraient pas non plus exprimé partout, le plus souvent sans intérêt, voire à tort dans la majeure partie des cas. Les journaux parlés et télévisés n’auraient pas non plus balayé inlassablement, et pendant des mois, des informations en pagaille sur le nombre de morts à travers l’Europe et le monde, avec classements à clé s’il vous plaît, ou sur la situation sanitaire ici ou là, les dysfonctionnements, les errements, les erreurs…

Nous n’aurions pas davantage cloué au pilori les décideurs de tout poil, qui se sont certes trompés ici ou là, mais comme nous aurions pu le faire nous-mêmes aux mêmes postes et responsabilités. Tout ça ne se serait pas passé, tout simplement parce que l’on aurait laissé le temps au temps. On aurait permis aux ministres de finaliser leur travail avant de leur subtiliser des bribes de décisions pour, dans la précipitation, les lâcher en pâture au quidam qui, au fond, n’attendait pas ce travail de médias obligés d’y aller au culot et en vitesse, sans filet, sans relecture, juste pour être avant la communication sur les réseaux.

Pensez-y, chers patrons, vous qui avez pris l’habitude de nous lire : tout va bien trop vite. Et l’info n’a plus de valeur parce qu’elle est vite rédigée, vite lue et évidemment vite jetée… sous prétexte qu’une autre la bouscule et prend sa place. Vite, vite, vite. Encore, encore, encore…

Mais, au fond, qui décide de tout cela ? Les médias ? Eux qui halètent depuis des décennies pour ne pas mourir. Les réseaux sociaux, nouveaux déversoirs de toutes les bêtises, inepties et fenêtres pour des voyeurs impénitents ? Sans faire le ‘vieux con’ ni jouer de démagogie, il y a lieu de s’interroger, non ?

Et, pour en revenir à nos aïeux qui manquaient  d’instruction… je me dis qu’ils ne manquaient en tout cas pas d’éducation. Parmi eux, y en aurait-il eu un dixième pour s’insurger comme nous le faisons quotidiennement avec aisance, voire outrecuidance, contre les décisions prises par nos dirigeants, contre les conseils sanitaires de sagesse, ici pour recouvrer des libertés, là pour nier la réalité d’une pandémie qui paralyse quand même le monde ?

Alors, j’entends déjà ceux qui arguent du fait que les hommes politiques d’aujourd’hui ne sont pas ceux d’hier, vrais hommes d’Etat, à la fois impliqués et dévoués à la cause. Mais qui peut dire que les hommes qui s’investissent aujourd’hui sont forcément si différents ? Pourquoi doit-on les juger sans autre forme de procès puisqu’ils sont tout simplement l’émanation de la société dans son ensemble.

La question derrière tout cela : laisse-t-on vraiment le temps aux décideurs de décider ? Et laisse-t-on par ailleurs le temps aux professionnels de poser leur diagnostic. Pas sûr, n’est-ce pas ? Ben non, tout le monde a trop peur d’être jugé par la vindicte populaire. Alors, oui, oui… on ouvre son parapluie. Le décideur choisit de s’en remettre à l’avis du scientifique… qui, lui, prône le degré zéro du risque. Ce qui fait dire à certains que le Premier n’est pas De Croo… mais tantôt Van Laethem, tantôt Van Ranst, ou tantôt encore les sympathiques et compétents Marius Gilbert et Yves Coppieters.

Nous sommes guidés par une volonté de vitesse, de publicité, de notoriété. Allez, avouez-le, les réseaux sociaux font la pluie et le beau temps, comme les émissions politiques du dimanche midi, ou les spéciales qui n’hésitent pas à brasser les vérités, les inepties et les rumeurs entre ceux qui ont des choses à dire qu’on ne laisse pas parler et ceux qui ne représentent que leur toute petite pensée à qui on cède le micro parce qu’il est désormais convenu que tout le monde a le droit de s’exprimer. Incroyable… Impensable même d’imaginer qu’un ministre explique des choses sur un plateau de télé qu’un journaliste faisant bien son boulot ne retrouvera nulle part… parce que l’information n’a pas encore été publiée par l’organe officiel: le Moniteur belge.

Eh oui, m’sieur-dame, c’est encore et toujours là que devraient d’abord être publiés les textes que vos journaux se sentent le droit, ou l’obligation, de relayer pour être dans la course à l’info. Et encore, on parle là d’une information lue, décortiquée et travaillée par des professionnels. Sauf que ces gens sont peut-être les derniers des Mohicans. Car, en 2021, pour de plus en plus de nos gamins, l’info qui fait vibrer n’est bien évidemment plus là. Non, la bonne info est sur Insta, sur Facebook, elle tourne en boucle, le plus souvent non vérifiée… parce qu’elle fait vendre tous ceux qui sont aux manettes de ces réseaux, des p’tits gars en jeans et baskets qui brassent des milliards et s’arrogent le droit de décider pour nous de l’avenir de nos enfants, de la sécurité de nos ados, de la vie amoureuse de nos jeunes et du devenir de nos vies. Ah, pauvres vies. Décidément, le p’tit gars de Les Tailles qui m’a donné la vie avait tout compris : « pour vivre heureux, faut vivre caché ! »

Vivre caché et se garder de croire tout ce qui se dit ! En se rappelant que les rumeurs sont souvent trompeuses, et généralement malveillantes. Quant aux croyances, véhiculées par nos réseaux et nos connexions en tous genres, renforcées par nos éducations et nos certitudes, elles ne sont pas toujours de bon conseil, sachez-le. C’est elles notamment qui nous poussent à poser un avis péremptoire sur la vaccination, la gestion de la crise en milieu hospitalier… alors que nous n’en savons la plupart du temps rien du tout. Ecoutez ces gens qui ont entendu à la radio, vu à la télé, qui ont croisé un cousin qui, un voisin qui a… Le « on nous manipule », que vous avez certainement entendu plus d’une fois depuis un an, donne de l’importance à la théorie du complot et entre autres à ceux qui verbalisent ainsi leur vérité. Mais cette vérité est loin, très loin même d’être vérifiée !

Que sait sur l’avenir celui qui prétend que tout est foutu ? Quel recul a-t-on pour dire que nos enfants vivront moins bien ? Surtout, sur des millions d’années, et même sur les cinq siècles qui nous précèdent, faut-il supposer que la parenthèse enchantée des trente ou quarante dernières années, et encore chez nous, est le modèle sur lequel on doit calquer l’état du monde ? Ouvrons les yeux, plongeons-nous dans la littérature, dans les livres d’histoire… pour découvrir que la crise que nous venons de traverser n’est pas la fin du monde. Certes, cela ne gomme aucunement les souffrances, les morts, les pertes financières… mais la réalité de la vie est telle, et c’est sans doute ça la leçon ultime. L’homme occidental avait sans doute oublié qu’il ne décide pas de tout, comme il oublie tous les jours que la vie a un début et une fin, une issue qu’il ne maîtrise toujours pas !

L’eau est un bien précieux…

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On peut l’utiliser… mais on doit aussi la préserver !

Nous ne vivons pas en Afrique, où la rareté de l’eau est une réalité que le commun des mortels comprend dès son plus jeune âge, ne serait-ce qu’en voyant les efforts qu’il faut faire pour s’en procurer ! Nous ne vivons pas non plus au Nevada, où en plein désert les pelouses d’un vert éclatant témoignent du peu de cas que l’on fait de l’eau… ce qui assèche dramatiquement les fleuves, il suffit de voir le Colorado au fil de son cours ! Mais on ne peut quand même nier aujourd’hui, et dans un pays où les pluies sont tout de même abondantes, que la problématique de l’eau ne nous concerne pas, bien au contraire…

En Wallonie, la réglementation en matière d’eau – que ce soit au niveau de son captage, de ses utilisations et de ses rejets – est régulièrement mise à jour de manière à renforcer la préservation de cette ressource inestimable. Dans cette optique, des plans de gestion adaptés à chaque district hydrographique ont été déterminés en 2016. Etablis pour une durée de 5 ans, ils arrivent donc à terme cette année. Il en découle que de nouveaux plans de gestion (2022–2027) vont bientôt être dévoilés. Pour l’heure, même si le cadre et les objectifs précis ne sont pas (encore) connus, il paraît évident que la législation ne reculera pas ! Il nous a donc semblé utile d’en reparler, histoire de mettre le focus sur cette eau nécessaire à la vie économique comme à la vie tout court.

Wallonie : quid des captages d’eau en entreprise ?
Déjà, et premièrement, il nous faut en ces lignes préciser que si vous souhaitez effectuer une prise d’eau… il convient d’abord d’en faire la demande dans votre permis d’environnement (ou déclaration environnementale). En effet, et certains patrons l’ignorent encore, une installation prévue à cet effet fait partie des rubriques classées relatives au permis d’environnement (rubrique 41) ! Nous ajouterons pour être complets sur ce volet que plusieurs sous-rubriques sont déterminées selon différents facteurs : eau de surface ou souterraine, eau potabilisable ou non, destinée à la consommation humaine ou non, volume prélevé…

31 mars, date butoir !
Une fois la demande enregistrée et analysée, une autorisation d’effectuer une prise d’eau vous sera en retour officiellement octroyée, par votre permis ou déclaration. Et vous recevrez alors, chaque année, un formulaire de déclaration des volumes et des usages de l’eau prélevée. Pour résumer, il vous faut d’abord être autorisé à prélever de l’eau avant d’en payer les volumes exacts consommés ! C’est là que la date butoir du 31 mars intervient parce que le fameux formulaire doit revenir complété au Service Public de Wallonie pour cette date au plus tard. Par la suite, une taxe sera déterminée en fonction de trois facteurs : l’origine de l’eau prélevée, le volume prélevé et l’utilisation future de l’eau.

Les captages d’eau impliquent des zones de protection
Notons par ailleurs que la réglementation, assez stricte faut-il le dire, aspire à une saine gestion de l’eau tout au cours du cycle puisqu’outre les quantités utilisées, la législation wallonne accorde beaucoup d’importance à l’origine de l’eau en question et à l’utilisation qui en sera faite parce qu’en l’espèce les rejets de vos eaux usées ne sont pas non plus pris à la légère. Parlant des captages, La Wallonie a défini trois zones caractéristiques sur lesquelles elle axe sa stratégie à l’égard de l’eau : la zone de prise d’eau, la zone de prévention et la zone de surveillance.

►La zone de prise d’eau
Elle concerne un périmètre de 10 mètres autour des installations qui doit être délimité par des barrières physiques (clôtures ou haies naturelles, par exemple) et indiqué par un panneau règlementaire. Aucune activité ni dépôt, même temporaire, ne peut y être réalisé.

►La zone de prévention
Elle s’applique pour les prises d’eaux utilisées pour la distribution publique, la consommation humaine ou la fabrication de denrées alimentaires. On y distingue deux sous-catégories : la zone de prévention rapprochée et la zone de prévention éloignée. Dans la première, il est notamment interdit de déposer engrais et pesticides, hydrocarbures, d’entretenir et de ravitailler des engins de chantier, de créer un parking de plus de 5 véhicules…Dans la seconde, les obligations sont un peu moins strictes, puisqu’on y explique qu’on ne peut créer des parkings de plus de 20 places, ni établir des circuits pour sports moteurs, voire encore y installer un terrain de camping.

►La zone de surveillance
Elle permet une surveillance de l’ensemble du bassin d’alimentation/bassin hydrogéologique alimentant une nappe d’eau. Elle concerne généralement des eaux de source, minérales ou thermales.

Le PASH, outil pratique…
Un outil très pratique pour identifier les zones relatives aux captages a été conçu par la SPGE, il s’agit d’une cartographie du « Plan d’assainissement par sous-bassin hydrographique » (PASH), que vous pourrez trouver en ligne (http:// www.spge.be – https://sig.spge.be/carto/apps/webappviewer/index.html?id=788e92576bc341c0890da28761ab53bf). Vous y verrez tous les captages, zones de protection, ainsi que d’autres données utiles telles que les stations d’épuration et le régime d’assainissement. Ci-contre, nous vous glissons un tableau synthétique des prises d’eau (avec le coût de l’eau) pour vous aider à y voir clair et à mieux comprendre nos propos.

Plus d’infos :
Service environnement
Alexandre Godart – Camille Haguinet
Tél.: 061 29 30 49/66 – environnement@ccilb.be

Pratiquez-vous l’e-mail marketing pour toucher vos clients…

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Vous devriez car tout le monde, aujourd’hui, dispose d’une messagerie électronique !

En 2021, on peut prétendre sans trop se tromper que la clientèle qui fréquente les établissements hôteliers est, dans son ensemble, plutôt connectée. En découle que la grande majorité des clients possède une adresse e-mail, personnelle ou professionnelle. D’où une fameuse base de données à portée de main qui ne demande qu’à être fidélisée !

Avez-vous en effet conscience que l’adresse e-mail de chacun de vos clients est une donnée essentielle dont rêveraient vos concurrents, tous vos concurrents ? Êtes-vous vraiment informé du potentiel dont vous disposez pour promouvoir votre établissement, sachant que la clientèle dont on parle est évidemment déjà convaincue par son expérience chez vous ? En marketing, on dit souvent qu’il vaut mieux conforter la relation client déjà établie que de tabler sur d’éventuels nouveaux prospects. Dont acte, et facilement encore…

Pourquoi ne pas utiliser des newsletters ?
Envoyer un courriel est quelque chose de très abordable parce que l’e-mail est sans aucun doute le moyen de communication le plus simple – et, en outre, le moins coûteux – de tous les outils de marketing ! Il demande certes un peu de travail, un brin d’inventivité, et nécessairement de l’organisation, mais il est clair par exemple qu’une newsletter régulière est un moyen très facile – sur base d’une ‘mailing list’ en lien avec votre fichier clients – d’atteindre une large audience auprès de gens qui vous connaissent, qui connaissent le Luxembourg belge et qui répondent à ce que vous avez défini comme étant votre ‘profil acheteur’. En allant un peu plus loin dans la démarche, vous pouvez même cibler les différents profils de lecteurs/ clients… et ajuster à chaque cible le message et/ou le produit le plus pertinent !

Un portefeuille de prospects à ne pas ignorer…
Déjà, si ces personnes se (re)trouvent dans vos listes d’envoi, c’est qu’elles ont eu une interaction quelconque avec vous. En l’espèce, on peut supposer qu’elles ont fait un séjour en vos murs, qu’elles ont visité votre site web, qu’elles se sont inscrites à vos newsletters… Bref, elles vous ont, d’une façon ou d’une autre, « confié » leur adresse e-mail. Autant d’adresses reprises en des listes qui constituent donc le socle de base sur lequel appuyer votre communication. Via ce portefeuille de prospects, vous pourrez sans peine diffuser de l’information, véhiculer vos nouveautés, faire des propositions en tous genres pour… séduire à nouveau, fidéliser plus encore, voire – qui sait ? – reconquérir cette clientèle qui vous connaît déjà et pourrait dès lors à nouveau réserver un séjour.

Peu cher, peu complexe, peu chronophage !
Selon une étude menée chez nos voisins, en France, 76 % des internautes ont déjà acheté en ligne après avoir reçu une newsletter. Bon, ces chiffres valent ce qu’ils valent… mais ils ne paraissent quand même pas si étonnants que cela puisqu’on part du principe que votre offre est, d’une part, bonne et qu’elle a, d’autre part, déjà séduit. Ce qui nous permet de préciser que cette stratégie génère plus de réservations en direct par le simple fait que la « confiance » s’est établie entre le professionnel et le client. Ajoutons que, par comparaison aux autres moyens de marketing, le coût lié à l’envoi de vos newsletters est relativement faible, avec également peu de besoins d’expérience pour mettre les choses en oeuvre, et une tâche qui plus est peu chronophage à réaliser. À ce sujet, il nous paraît également important de signaler qu’il existe une multitude de plateformes en ligne, qui proposent des formules tarifaires très variables avec des spécificités à appréhender en regard de vos besoins et moyens. En un mot, il vous suffit de faire votre marché !

Mais quand utiliser/envoyer vos newsletters ?
Reste maintenant à préciser sur le sujet qu’une newsletter doit être porteuse d’un contenu. Au-delà, toutes les occasions sont bonnes pour communiquer dès que votre objectif est de rallier « votre » audience à « votre » établissement. Vous pouvez ainsi envoyer vos newsletters pour annoncer un nouveau package, une promotion de dernière minute, une nouveauté dans l’établissement… Les études menées en France, à nouveau, démontrent que 52 % des Français considèrent cet outil comme un moyen efficace de garder contact avec la marque, le produit, l’hôtel… Gardons à l’esprit qu’il faut tout de même définir sa propre stratégie « e-mail marketing », et notamment la fréquence d’envoi (et s’y tenir sur la durée !). Soulignons encore que les professionnels de la communication prônent sur le sujet les bienfaits de la récurrence, une action ponctuelle n’aura en effet pas tous les effets positifs attendus : « c’est la rigueur et la fréquence qui feront en sorte que vous emmagasinerez tout le bénéfice de votre investissement dans ce moyen de communication ».

À qui envoyer vos newsletters ?
Nous ne dirons donc jamais assez que vous devez correctement définir votre cible. C’est crucial dans toute « stratégie newsletter ». En effet, mieux la cible est définie, plus vos actions seront efficaces. Si vous souhaitez par exemple promouvoir un package détente, il est sans doute très peu pertinent de le suggérer (quoique) auprès de votre clientèle d’affaires… Dans l’absolu, vous en conviendrez comme nous, votre audience quelle qu’elle soit sera plus encline à recevoir vos informations – et à vous lire ! – si elle se sent concernée et intéressée par ce que vous lui transmettez. L’objectif, ici, est d’intéresser votre audience sur la durée pour qu’elle ne se désinscrive pas de vos listes et soit susceptible, au moment opportun, de se laisser séduire.

Les infos pertinentes dont vous avez connaissance sont capitales !
Côté pratique, votre personnel com’ ou réseaux sociaux, voire votre ‘community manager’ si vous en avez un, prendra plus que certainement les choses en main sur le sujet. Vous possédez une liste de clients ? À vous de voir si vous détenez suffisamment d’informations pertinentes, comme la date de leur séjour ou plutôt la saison, ce qu’ils ont consommé, comment ils ont réservé (par téléphone ou en ligne), le nombre de nuitées, la raison du séjour… Il est entendu que ces informations cruciales vous serviront à ajuster votre communication, chaque élément vous permettant entre autres de proposer des actions spécifiques. Par exemple, il est peu pertinent de mettre un bouton de réservation en ligne dans une newsletter destinée à une clientèle qui préfère réserver par téléphone. Dans ce cas précis, il est plus judicieux de les inviter à contacter l’hôtel en y ajoutant le numéro de téléphone…

Réactivité
En résumé, et quoi qu’on puisse parfois en penser, il nous a paru intéressant en ces lignes de vous préciser en quoi les newsletters sont un excellent moyen de fidéliser votre clientèle qui connaît très bien votre établissement. L’objectif est de rester actif auprès de cette clientèle… afin qu’elle renouvelle son expérience au sein de votre hôtel et qu’elle ne se laisse pas tenter par les offres des concurrents. Car comme le dit l’adage ancestral : loin des yeux – mêmes virtuels – loin du coeur !

Et pour finir…
« Un client est le visiteur le plus important de nos locaux. Il ne dépend pas de nous. Nous sommes dépendants de lui. Il n’est pas une gêne dans notre travail. Il en est l’objectif. Il n’est pas étranger à nos affaires. Il en fait partie. Nous ne lui faisons pas une faveur en le servant. C’est lui qui nous fait cette faveur en nous en donnant l’occasion. » – Mahatma Gandhi

Plus d’infos :
Comptoir hôtels – Yannick Noiret
Tél. : 061 29 30 55

La crise a compliqué le quotidien des entreprises…

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Beaucoup d’indépendants, de TPE et de PME accusent d’ailleurs sacrément le coup. Mais renoncer ne fait pas partie du vocabulaire des entrepreneurs !

Les rideaux baissés de l’horeca, le calme inquiétant dans les artères commerçantes, le silence dans les bureaux et ce téléphone qui sonne peu… engendrent un climat curieux que nous supportons tous de moins en moins. Et pourtant, il nous faut faire face et (tenter de) garder la tête hors de l’eau. Voyons donc, si possible, qu’il reste aussi de l’eau dans ce verre que les pessimistes voient désespérément vide ! Essayons surtout de rebondir face au fléau qui nous étouffe, pour ne pas sombrer psychologiquement… si le covid nous a au moins épargnés physiquement.

Car le covid n’est pas Attila ! La terre brûlée et le néant ne ressortent en effet pas forcément de cette période pourtant rude et compliquée. On l’a vu l’été dernier, et c’est heureux bien sûr, le rebond est à portée de main. Et puis, il y a quand même de (très) nombreuses entreprises qui se portent toujours bien. Certaines sont passées au travers des mailles du filet, d’autres ont pu se relever, il en est même qui ont réussi à se réinventer, comme le disent les penseurs économiques. Il faut quand même admettre, en analysant froidement les choses, que de nombreux secteurs ont été moins touchés, voire pas du tout, et qu’une frange d’entrepreneurs affiche de larges sourires au sortir de la crise parce que leur bénéfice a cru alors même que le chiffre d’affaires baissait !

Mais l’économie continue de tourner…
Sans faire l’apologie de rien, sans non plus mettre des oeillères, nous connaissons tous des entreprises qui n’ont pas trop à se plaindre de cette période. Alors oui, on peut légitimement penser que l’arbre, aussi feuillu soit-il, ne cache pas la forêt. Mais on peut aussi remarquer que des pans entiers de l’économie n’ont rien perdu, que du contraire, durant cet épisode tragique dont nous sortons difficilement et qui continue à peser sur les épaules du commerce, de l’horeca, de l’événementiel…

… et des entreprises rebondissent !
Maintenant, comme nous, vous avez des yeux et des oreilles. Vous voyez à raison que chaque situation est différente et qu’il est particulièrement complexe de tirer des conclusions générales quand on sait que l’économie est multiple et que les entreprises sont diverses. À toutes fins utiles, nous vous rappelons ici que nos conseillers Ré-Action sont à votre disposition pour vous répondre, pour vous conseiller, pour vous aider, y compris pour étudier chaque cas spécifique… en vous aidant – pourquoi pas ? – à rebondir et en revoyant votre ‘business model’.

D’autres se lancent…
D’un autre côté, et c’est une bonne nouvelle dans ce marasme, le Service création de la Chambre continue à recevoir des demandes. Parmi les candidats à la création, on trouve des travailleurs confinés, à l’arrêt et à la maison, qui ont (eu) du temps pour mûrir un projet qu’ils avaient peut-être secrètement depuis longtemps dans un coin de la tête. D’autres pensent ne pas avoir le choix… et optent donc pour le grand saut en sélectionnant soigneusement l’activité où ils vont (devoir) se réaliser. Certains ont clairement pris le temps de réfléchir à leur vie et trouvent dans cette période les éléments congruents pour lancer un nouveau business… même s’il y a un risque et que sortir de sa zone de confort est compliqué. Il y a encore aussi les entrepreneurs forcés de mettre la clé sous la porte qui n’ont qu’une idée en tête : replonger dans le bain et relancer une (leur) boîte !

Plus d’infos :
Service Ré-Action
Sébastien Wagelmans 0499 75 14 68
Maxime Piret 0491 39 54 40

Qui dit crise… dit aussi opportunité !

Créer en temps de crise, est-ce raisonnable ? La question est posée, elle n’est pas si saugrenue qu’il n’y paraît. Oui, on peut bel et bien créer son business en temps de crise. Certains spécialistes estiment même que c’est peut-être le moment opportun pour y aller. Comme il en est qui conseillent d’acheter des actions quand la bourse est au plus mal, il en est aussi – et de très sérieux ! – qui pensent que c’est en temps troubles que naissent les plus belles entreprises. Vraie ou pas, cette idée ne doit cependant pas laisser à penser que la réussite est au bout de chaque aventure, chaque chemin. Quoi qu’il en soit, un projet ça se prépare, ça se construit, ça se chiffre…

L’Ecole du Drone s’installe en Ardenne…

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Elle propose des formations au pilotage sur le site de l’aérodrome borquin !

Vous le lirez plus loin en nos pages, le drone prend aujourd’hui une vraie place dans l’univers professionnel pour des usages techniques et/ou commerciaux variés en entreprise et ailleurs. Ces activités en croissance sont prises en charge par les tenants d’un nouveau métier exercé par des gens aux profils à peaufiner puisqu’ils doivent être à la fois pilotes, réalisateurs, photographes, cinéastes. Il en résulte un besoin en compétences qui passe par une spécialisation, via des formations théoriques et pratiques. Ce qui vous est désormais proposé, à Saint-Hubert, sur le site de l’aérodrome. Le prescripteur, l’Ecole du Drone, en propose déjà depuis mars, il s’agit à la fois de cours théoriques, selon les nouvelles normes européennes (en vigueur depuis janvier dernier), mais également d’apprentissages très, très pratiques. L’accent sera évidemment mis, et en premier lieu, sur le pilotage des engins, mais des formations plus centrées sur les métiers découlant de cette nouvelle technologie sont également au programme, on pense à des cursus avancés en captation vidéo et images, et à de la formation avancée en imagerie thermique embarquée. Les formations désormais dispensées ici existent ailleurs depuis cinq ans, elles ont déjà formé des centaines de pilotes qui ont fait de leur passion un nouveau métier.

Plus d’infos :
Pierre Debras – Tél.:0475 82 68 86
www.ecoledudrone.be

Valorisation de l’entreprise – Quid de l’impact du Covid-19 dans le calcul de la valeur de votre entreprise ?

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Dans le cadre de la semaine de la transmission, en novembre dernier, en collaboration avec le cabinet de cession-acquisition Best-Value, nous avions organisé un webinaire sur l’évaluation des entreprises en période de crise. Ce sujet étant toujours d’actualité aujourd’hui, il nous semblait intéressant de vous en toucher un mot car tout le monde aime être informé de la valeur des choses, surtout s’il s’agit de son entreprise, le fruit de ses investissements et de son travail. Mais qu’entend-on exactement par-là…

Concrètement, valoriser une entreprise, c’est calculer sa valeur financière en tenant compte des données comptables passées et de son potentiel de développement dans le futur. C’est un exercice complexe, qui nécessite de prendre en compte une multitude de paramètres. D’autant plus en 2021, avec toutes les évidences économiques et financières de la crise du Covid-19 qui se trouvent nécessairement dans les chiffres actuels et dans les projections.

Parlons tout d’abord de la valeur des entreprises…
Avant d’entrer dans le vif du sujet, et au niveau de la terminologie, il convient déjà de bien faire la différence entre la valeur et le prix. Eh oui, on confond souvent ! Pour rappel, la valeur est le montant estimé par les experts sur base de méthodes qui ont fait leurs preuves, alors que le prix est la valeur définitive que le cédant percevra, sur base d’une négociation sonnante et trébuchante avec l’acheteur. Mais penchons-nous immédiatement sur les fameuses méthodes de valorisation qui sont nombreuses, on l’a dit. Les plus connues sont les flux de trésorerie actualisés, l’EBITDA, l’actif net réévalué, la méthode des rendements, celle des Anglo-saxons, celles des praticiens, la méthode d’achat des résultats annuels, la rente abrégée du goodwill… Nous avons choisi de vous expliquer les principales. Attention quand même qu’il conviendra, avant d’appliquer les méthodes en question, d’analyser de manière attentive les résultats afin de normaliser les choses (ex : on pourrait avoir, dans une première société, un gérant qui ne se rémunère pas et, dans une seconde, un gérant très bien rémunéré et qui a pris en surplus une grosse assurance groupe, via back-service, la dernière année…).

Et, maintenant, quid du prix final retenu ?
Une fois la valeur établie, et le prix déterminé… il faut encore vendre. Ben oui, rappelez-vous que c’est l’idée de départ. Et c’est là aussi, souvent, que tout se complique, peut-être davantage encore aujourd’hui d’ailleurs. En temps normal, un cédant souhaite non seulement que le prix de cession de sa société se rapproche le plus possible de la valeur estimée, mais également que celui-ci soit fixé de manière définitive et invariable au moment du closing (c’est-à-dire à la signature). En effet, le cédant préfère le plus souvent clôturer les choses en une fois, et empocher ce faisant la majeure partie du montant en un seul versement. Sauf que le covid est passé par là, et que certaines choses ont (un peu) changé ! Soyons francs, la situation actuelle risque de mettre le cédant dans une position plus fragile qu’hier parlant de négociation.

Les jours à venir ne seront sans doute pas les meilleurs pour céder
Pour nous, la crise laissera des traces, à tout le moins momentanées. Déjà, nombre d’entreprises vont disposer d’une trésorerie plus ‘light’, en restant mesuré. En gros, elles risquent d’avoir moins de cash, plus d’endettement financier, des résultats moindres, voire des pertes. Sans compter que, pour d’autres, les marchés futurs risquent également d’être impactés. Or, dans toutes les méthodes que nous avons abordées, ces réalités moins ‘sexy’ débouchent également sur une diminution de la valorisation. Pour être précis, la prime de risque, c’est-à-dire le rendement supplémentaire que l’investisseur vous demandera pour placer l’argent dans votre PME plutôt que dans un placement sans risque (ex : obligation d’Etat), sera également susceptible d’augmenter.

Défendre la valeur de votre entreprise
Dans la négociation entre un cédant et un acquéreur, tous ces éléments auront forcément un impact. Et, malheureusement, en tout cas si vous êtes cédant potentiel, les arguments vont peser en faveur de l’acheteur. Certes, en tant que cédant, vous essayerez probablement de justifier la situation par son caractère passager. Mais le repreneur, lui, sa prise de conscience du risque sera dorénavant plus prégnante. Et son impact par rapport à votre proposition sera réel. Ce qui était vrai jusqu’en février 2020 ne le sera ainsi plus forcément dans un avenir à moyen terme.

Faire des concessions
La réalité que nous venons de décrire est sans doute un peu cinglante au soir d’un engagement de patron. Et pourtant, vous cacher la vérité n’aurait pas de sens. Nous pensons en effet qu’un patron averti est plus aguerri pour réagir. Vous ne devez donc rien ignorer de ce qui fait la valeur de votre outil pour faire face à un potentiel acquéreur. Mieux, il nous semble important de vous ouvrir les yeux sur le fait qu’il vous faudra peut-être, bon gré mal gré, accepter certaines concessions si vous souhaitez défendre la valeur de votre entreprise. Les concessions en question ne seront peut-être pas simples à ‘digérer’, nous en avons pointés deux parmi d’autres, à savoir le crédit vendeur et les clauses d’earn out.

Pour conclure…
Ces deux mécanismes (qui ne sont pas les seuls) vont à l’encontre des souhaits habituels d’un cédant. Ils impliquent en effet du risque et/ou de la variabilité au niveau de la valeur. Cependant, pour le cédant, ça peut être une solution pour tenter de conserver des chances de se rapprocher au maximum de la valeur initiale de l’entreprise. C’est le ‘jeu’ de toute négociation, dans lequel chacun doit lâcher un peu de lest pour conclure. Les deux formules expliquées ci-dessus peuvent être une manière pour un cédant d’afficher sa bonne volonté et démontrer qu’il croit au potentiel de son entreprise. Vous vous posez des questions par rapport à la transmission de votre entreprise ? Vous ne savez pas par où commencer ? Contactez notre service transmission, il pourra aborder le sujet avec vous avant de faire appel à de l’expertise externe, en cas de besoin spécifique.

Plus d’infos :
Service d’accompagnement financier et transmission
Benoît Lescrenier
Tél. : 061 29 30 47 – benoit.lescrenier@ccilb.be