Valorisation de l’entreprise – Quid de l’impact du Covid-19 dans le calcul de la valeur de votre entreprise ?

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Dans le cadre de la semaine de la transmission, en novembre dernier, en collaboration avec le cabinet de cession-acquisition Best-Value, nous avions organisé un webinaire sur l’évaluation des entreprises en période de crise. Ce sujet étant toujours d’actualité aujourd’hui, il nous semblait intéressant de vous en toucher un mot car tout le monde aime être informé de la valeur des choses, surtout s’il s’agit de son entreprise, le fruit de ses investissements et de son travail. Mais qu’entend-on exactement par-là…

Concrètement, valoriser une entreprise, c’est calculer sa valeur financière en tenant compte des données comptables passées et de son potentiel de développement dans le futur. C’est un exercice complexe, qui nécessite de prendre en compte une multitude de paramètres. D’autant plus en 2021, avec toutes les évidences économiques et financières de la crise du Covid-19 qui se trouvent nécessairement dans les chiffres actuels et dans les projections.

Parlons tout d’abord de la valeur des entreprises…
Avant d’entrer dans le vif du sujet, et au niveau de la terminologie, il convient déjà de bien faire la différence entre la valeur et le prix. Eh oui, on confond souvent ! Pour rappel, la valeur est le montant estimé par les experts sur base de méthodes qui ont fait leurs preuves, alors que le prix est la valeur définitive que le cédant percevra, sur base d’une négociation sonnante et trébuchante avec l’acheteur. Mais penchons-nous immédiatement sur les fameuses méthodes de valorisation qui sont nombreuses, on l’a dit. Les plus connues sont les flux de trésorerie actualisés, l’EBITDA, l’actif net réévalué, la méthode des rendements, celle des Anglo-saxons, celles des praticiens, la méthode d’achat des résultats annuels, la rente abrégée du goodwill… Nous avons choisi de vous expliquer les principales. Attention quand même qu’il conviendra, avant d’appliquer les méthodes en question, d’analyser de manière attentive les résultats afin de normaliser les choses (ex : on pourrait avoir, dans une première société, un gérant qui ne se rémunère pas et, dans une seconde, un gérant très bien rémunéré et qui a pris en surplus une grosse assurance groupe, via back-service, la dernière année…).

Et, maintenant, quid du prix final retenu ?
Une fois la valeur établie, et le prix déterminé… il faut encore vendre. Ben oui, rappelez-vous que c’est l’idée de départ. Et c’est là aussi, souvent, que tout se complique, peut-être davantage encore aujourd’hui d’ailleurs. En temps normal, un cédant souhaite non seulement que le prix de cession de sa société se rapproche le plus possible de la valeur estimée, mais également que celui-ci soit fixé de manière définitive et invariable au moment du closing (c’est-à-dire à la signature). En effet, le cédant préfère le plus souvent clôturer les choses en une fois, et empocher ce faisant la majeure partie du montant en un seul versement. Sauf que le covid est passé par là, et que certaines choses ont (un peu) changé ! Soyons francs, la situation actuelle risque de mettre le cédant dans une position plus fragile qu’hier parlant de négociation.

Les jours à venir ne seront sans doute pas les meilleurs pour céder
Pour nous, la crise laissera des traces, à tout le moins momentanées. Déjà, nombre d’entreprises vont disposer d’une trésorerie plus ‘light’, en restant mesuré. En gros, elles risquent d’avoir moins de cash, plus d’endettement financier, des résultats moindres, voire des pertes. Sans compter que, pour d’autres, les marchés futurs risquent également d’être impactés. Or, dans toutes les méthodes que nous avons abordées, ces réalités moins ‘sexy’ débouchent également sur une diminution de la valorisation. Pour être précis, la prime de risque, c’est-à-dire le rendement supplémentaire que l’investisseur vous demandera pour placer l’argent dans votre PME plutôt que dans un placement sans risque (ex : obligation d’Etat), sera également susceptible d’augmenter.

Défendre la valeur de votre entreprise
Dans la négociation entre un cédant et un acquéreur, tous ces éléments auront forcément un impact. Et, malheureusement, en tout cas si vous êtes cédant potentiel, les arguments vont peser en faveur de l’acheteur. Certes, en tant que cédant, vous essayerez probablement de justifier la situation par son caractère passager. Mais le repreneur, lui, sa prise de conscience du risque sera dorénavant plus prégnante. Et son impact par rapport à votre proposition sera réel. Ce qui était vrai jusqu’en février 2020 ne le sera ainsi plus forcément dans un avenir à moyen terme.

Faire des concessions
La réalité que nous venons de décrire est sans doute un peu cinglante au soir d’un engagement de patron. Et pourtant, vous cacher la vérité n’aurait pas de sens. Nous pensons en effet qu’un patron averti est plus aguerri pour réagir. Vous ne devez donc rien ignorer de ce qui fait la valeur de votre outil pour faire face à un potentiel acquéreur. Mieux, il nous semble important de vous ouvrir les yeux sur le fait qu’il vous faudra peut-être, bon gré mal gré, accepter certaines concessions si vous souhaitez défendre la valeur de votre entreprise. Les concessions en question ne seront peut-être pas simples à ‘digérer’, nous en avons pointés deux parmi d’autres, à savoir le crédit vendeur et les clauses d’earn out.

Pour conclure…
Ces deux mécanismes (qui ne sont pas les seuls) vont à l’encontre des souhaits habituels d’un cédant. Ils impliquent en effet du risque et/ou de la variabilité au niveau de la valeur. Cependant, pour le cédant, ça peut être une solution pour tenter de conserver des chances de se rapprocher au maximum de la valeur initiale de l’entreprise. C’est le ‘jeu’ de toute négociation, dans lequel chacun doit lâcher un peu de lest pour conclure. Les deux formules expliquées ci-dessus peuvent être une manière pour un cédant d’afficher sa bonne volonté et démontrer qu’il croit au potentiel de son entreprise. Vous vous posez des questions par rapport à la transmission de votre entreprise ? Vous ne savez pas par où commencer ? Contactez notre service transmission, il pourra aborder le sujet avec vous avant de faire appel à de l’expertise externe, en cas de besoin spécifique.

Plus d’infos :
Service d’accompagnement financier et transmission
Benoît Lescrenier
Tél. : 061 29 30 47 – benoit.lescrenier@ccilb.be

La musique peut être un incroyable médicament…

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Prenez un vinyle, déposez-le sur une platine… vous verrez !

La pandémie qui s’est abattue sur le monde, il y a tout juste un an, n’a pas fini de faire couler de l’encre. Assassine, elle a tué vite d’abord, lentement ensuite. Car le Covid a ceci d’insidieux qu’il tue aussi moralement avec le temps. Et le confinement, censé nous protéger, laisse aujourd’hui le monde très très affaibli, tant économiquement que moralement d’ailleurs. Certes, en mars-avril-mai 2020, le premier lockdown fut un arrêt inédit des activités, une sorte de bulle protectrice et bienveillante, quasi un acte solidaire consenti, et plutôt majoritairement bien vécu. Mais le second confinement s’est révélé, lui, bien plus difficile à accepter, et surtout à vivre….

Alors, comment tenir moralement dans la durée, sauvegarder son énergie et son optimisme pour encourager ses collaborateurs, ses amis et ses enfants… Comment les aider à ne pas vaciller ou carrément sombrer ? Ce que nous apprend le Covid est en fait une leçon universelle… qui nous rappelle qu’il faut avant tout pouvoir prendre soin de soi pour pouvoir bien prendre soin des autres ! La communauté des médecins et des psychologues vous le dira : s’octroyer des plaisirs simples, des moments pour soi – sans culpabilité ! – est une démarche primordiale pour sauvegarder sa santé mentale. Certains se sont ainsi découvert des moments de joie et de ressourcement dans la marche, la course à pied, la lecture, l’art ou la peinture, et d’autres encore, dans le silence et la contemplation… Et puis, d’aucuns ont découvert ou replongé dans la musique, une musique qui est sans doute quelque part un vrai antidote contre bien des maux.

La musique nous aide…
Ah, la musique… Vous savez, celle qui vous accompagne quand les choses roulent, celle qui vous réconforte quand ça ne va pas, celle que vous associez à votre jeunesse, à vos premières amours, à vos virées entre amis, aux moments de pause pendant les examens, à votre mariage, l’enterrement d’un proche… Oui, la musique est associée à nos vies, à nos drames, à nos plaisirs. On lui attribue même de vraies vertus. Comme l’explique Christine Thioux, Licenciée en psychologie clinique, systémicienne (CFTF) et coach (Cfip), administrateur-directeur d’A-th, cabinet pluridisciplinaire spécialisé en ressources humaines, « Peut-être êtes-vous, tout comme moi, de ceux dont la vie se déroule inlassablement en musique ? Dont chaque événement, important ou anodin, privé ou professionnel, fait surgir une mélodie, un air ancré à jamais dans la mémoire ? Quelle est cette douce accompagnatrice si spontanément présente à chaque moment de nos vies ? Complice intime de nos tendresses (Bridge over Troubled Water, Simon & Garfunkel), de nos victoires (The Resistance Tour, Muse) ou de nos révoltes et de nos rages (Wrong, Depêche Mode), la loi de l’impermanence des choses ne semble pas l’atteindre. Cette amie est d’une fidélité sans faille. Certaines musiques arrêtent même le temps. Elles vous irradient d’une onde frissonnante et immédiate. La musique a cette vertu mystérieuse et déconcertante d’allier, dans un même instant furtif, notre plus grande force à notre plus grande vulnérabilité. Dès lors, elle nous aide… »

La musique est mémoire et révolution !
D’aussi loin qu’on s’en souvienne, et même avant, la musique fait partie de nos vies, de nos histoires. « Elle est d’abord voix lointaine et apaisante d’un parent dans nos songes de nourrisson. Mais elle est aussi souvenir(s) d’enfance et mémoire de transmission : les vieux airs de nos grands-parents (Gloria Lasso, Brel et Piaf) ; les hits de nos parents (des Beatles, aux Bee Gees, à Abba, Michel Sardou, Aznavour ou Johnny Hallyday…) », ajoute Christine Thioux. Et puis, c’est nous qui prenons le relais, avec notre volonté d’indépendance, nos goûts, notre besoin d’affirmation et de contradiction. « La musique est aussi adolescente et rebelle, quand nous sortons de l’enfance… ». Nos décennies avancent, marquées de leur empreinte musicale propre, innovante, parfois révolutionnaire et souvent outrageuse pour les générations qui précèdent : les ‘sixties’ (les yéyés, Salut les copains), les ‘seventies’ (la disco), les ‘eighties’ (la New Wave), les ‘nineties’ (l’électro), les années 2000 (le Rap et la Trance). La musique, à en croire cette psychologue clinicienne, est donc recueillement et sagesse. Elle est aussi parfois silence…

La musique guérit, elle est catharsis des émotions
Mais la musique est également un vrai remède contre les douleurs. D’aucuns lui attribuent les vertus d’un vrai médicament, assurant qu’elle guérit. « Pourquoi soignons-nous nos tristesses par des chansons infiniment tristes ? Quel est cet incompressible besoin d’écouter des mélodies au ton mineur lorsque le moral aurait besoin d’un air enjoué ? N’est-il pas le même que celui d’écouter de la musique trash des individus en rébellion ? Ou que celui d’un dégagement d’énergie exponentielle sur un set de Markus Shultz ou d’Armin Van Buuren ? », précise notre psychologue. En fait, la musique exacerbe, elle intensifie jusqu’au point de basculement ultime de l’émotion vécue. L’intellect s’efface pour laisser place aux viscères. « Ecoutez Morricone, Hans Zimmer, Chopin, Rachmaninov ou le joyau ,Shine on you crasy diamond, de Pink Floyd et rien ne sert plus de comprendre… juste fermez les yeux et écoutez. La musique est extase, émerveillement, elle purge notre âme pour mieux la libérer. »

La musique est voyage, elle est langage universel !
Au-delà, elle est également propice aux évasions, notamment vers d’autres univers. « Si je ne peux voyager réellement, je peux rêver de ces contrées lointaines et de leurs musiques, ou simplement rester dans mon salon à écouter ce que l’instant m’inspire », analyse Christine Thioux. « Qu’elle soit d’ici et/ou d’ailleurs, d’un lointain passé ou du présent… la musique unit, elle est désir sublimé des Hommes, de toutes les ethnies, de tous les rangs, de tous les âges… » Pas faux, n’est-ce pas ? N’avez-vous par exemple jamais vécu cette connexion immédiate avec une personne que vous découvrez aimer la même musique que vous ? Tout comme ce CEO, fan de Metallica, partageant le même concert que l’un de ses opérateurs, et qui créera du lien, le lendemain, sur des souvenirs communs.

La musique est apprentissage et discipline
Mais la musique n’est pas qu’écoute, elle est aussi apprentissage, découverte tactile. Un confinement est peut-être aussi l’occasion d’apprendre un instrument. Comprendre le langage des portées, les déchiffrer, délier ses doigts et s’expérimenter sur un clavier, sur des cuivres ou des cordes… Apprendre, répéter, et répéter encore, ne rien lâcher jusqu’à ce que la première mélodie survienne et la fierté du musicien en herbe avec elle. C’est beau aussi, la musique, quand elle sort de vos doigts, de votre volonté, de votre émotion…

La musique est thérapie
Et cette émotion peut être tellement forte qu’elle peut se muer en thérapie, parfois. En cas d’angoisse, de troubles du sommeil, de troubles de l’humeur, de déprime passagère et autres formes de douleurs… la musicothérapie, comme médecine douce, a fait ses preuves en termes d’impact positif sur le moral. La musique, les sons et les rythmes, sources d’endorphine, deviennent de vrais outils thérapeutiques qui calment et améliorent les états anxieux ou dépressifs. Ah, la musique. Ah, cette musique…

Texte co-écrit par Valentin Tinclère et Christine Thioux, Directrice de A-Th, & Associates Cabinet conseil en Ressources Humaines, Coaching et Outplacement

Une autre crise risque fort de nous toucher tout prochainement…

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Elle se nomme pénurie, et elle concerne l’ensemble des pays industrialisés !

La crise du Covid, et la pandémie qui a suivi, avec le confinement et les différentes mesures à tous niveaux à l’échelle mondiale ont fait couler beaucoup d’encre. Chaque filière y est allée de sa vision, chaque pays a pris ses décisions, sans trop de concertation d’ailleurs – et nous sommes polis ! – au niveau mondial, et pas plus au plan de l’Union. Un an plus tard, alors que des lueurs de plus en plus franches de reprise semblent se faire jour, nous avons rencontré le Président du Club des grandes entreprises de la province de Luxembourg, René Masson, pour aborder une situation inédite qui paraît de plus en plus inéluctable pour l’industrie mondiale, et donc européenne, et donc belge, wallonne, et encore in fine – et c’est ce qui nous préoccupe plus particulièrement – luxembourgeoise !

Ne jouons pas les mijaurées, on dénombre sur le plan économique de nombreux secteurs qui n’ont rien perdu à cause de la crise. Certains ont même largement bénéficié de cette situation pour le moins inconnue. C’est ainsi, c’est la vie, et on ne va pas faire comme si cela n’avait pas existé. Sauf que dans une économie mondialisée, et pour paraphraser le chanteur Bénabar, un battement d’ailes en Asie… balaie les certitudes jusqu’à Aubange, Libramont et Virton. Si, si…

Le Club des grandes entreprises de la province de Luxembourg rassemble, comme son nom l’indique, les plus grosses structures présentes chez nous. Pêle-mêle, et sans surprise, on y rencontre des patrons actifs dans la construction, le commerce, un peu d’horeca, l’automobile… et l’industrie, qu’elle soit chimique, bois, plastique, pharmaceutique, agroalimentaire… On trouve aussi dans les membres de ce Club un peu sélect des logisticiens, des fabricants de composants, des filiales de groupes mondiaux, des entreprises familiales…

Tous ces gens partagent des réalités et confrontent leurs idées sur des problématiques communes ou des situations spécifiques. Et le croirez-vous, leur inquiétude principale, alors que l’on parle de plus en plus du déconfinement, de la vaccination et d’un potentiel retour à une vie quasi normale : la pénurie ! Oui, oui, vous avez bien lu, la pénurie de matières premières. Une problématique mondiale qui recouvre diverses facettes et frappe déjà l’industrie… mais qui va sans doute aussi, dans les prochains mois, heurter de plein fouet nos économies de terrain, via les PME et TPE, et inévitablement entraîner des réactions en chaîne, y compris en termes financiers, avec plus que probablement des hausses de prix à la clé. 

Au Club, entre le haut et le bas, les patrons s’inquiètent aujourd’hui en effet de la raréfaction de l’acier à l’échelle du monde qui met déjà des usines à l’arrêt ou presque, du manque de bois, de l’arrivée au compte-gouttes des composants électroniques, et jusqu’au manque de containers pour faire transiter les marchandises entre des implantations chez nous et les clients en Afrique ou en Asie. Ce qui inquiète aussi, c’est que l’adage qui veut que ce qui est rare soit aussi cher… risque d’handicaper la relance attendue par nos économies puisque le manque de matières premières sur les marchés internationaux fait déjà tout doucement augmenter les prix.

À cela s’ajoute le nouveau pouvoir des producteurs de ces fameuses matières premières, et/ou de matériaux parfois très évolués, comme les composants électroniques, qui décident de la destination de leurs produits en fonction des acheteurs. Or, on sait que toutes les filières n’achètent pas aux mêmes prix, et que les besoins des uns sont très différents de ceux des autres. Du coup, comme la plus belle des filles du bal, ces producteurs, le plus souvent asiatiques, pourront choisir « l’élu », et reléguer les autres sur la liste d’attente, au son d’un « C’est à prendre ou à laisser, des dizaines (ou des centaines) d’autres attendent… ». Dans certains secteurs, les prix des matières premières auraient déjà grimpé en flèche jusqu’à atteindre cinq fois leur valeur, avec par exemple, sur le plan logistique, des containers vendus hier 2.000 euros qui en valent aujourd’hui, paraît-il, près de quatre fois plus ! Dans le secteur chimique, il semblerait que le prix de certaines matières ait augmenté de manière déraisonnable, mais c’est le marché qui régule cela, de 15 à 200 % !

On manque de carton, on manque de bois, on manque d’acier ! Et la dérégulation est mondiale. Accentuée par le fait, rappelez-vous des fameux masques dont les fabricants ont disparu chez nous, que l’atelier du monde n’est plus aujourd’hui dans les pays industrialisés d’hier, donc entre autres ici au coeur de la vieille Europe, ce qui nous positionne dans un inconfort total puisque notre marge de négociation est plus que ténue, surtout si l’on est belge, wallon, luxembourgeois.

Nous nous sommes assis aux côtés de René Masson, Président du Club des grandes entreprises de la province de Luxembourg, pour un rendez-vous très intéressant sur ce sujet qui touchera plus que probablement demain tous les Belges à leur niveau. Interview…

EA : Monsieur Masson, vous êtes vous-même à la tête d’une grande entreprise, Director Global Engineering and R/D, Wiper et Plant Manager chez Trico, ex- Champion, à Aubange, vous connaissez donc plutôt bien la situation. Voudriez-vous nous expliquer la réalité de cette problématique importante ?

René Masson : En fait, chaque fabrication dépend d’une « supply chain » très complexe pour pouvoir fabriquer un produit, et donc le livrer au client en temps et en heure. De surcroît, durant ces dernières décennies, le « just in time » a été poussé à l’extrême, ce qui ne laisse plus beaucoup de coussin de sécurité dans la chaine logistique. Ceci est possible grâce à des systèmes de gestion de production très sophistiqués, pilotés par informatique et utilisant des algorithmes complexes. L’arrêt brusque de la consommation, en mars-avril dernier, et donc de nombreuses entreprises – arrêt suivi par une incertitude de taille sur le redémarrage et son niveau – ont bousculé toutes ces chaînes logistiques, qui sont donc maintenant désordonnées, sans compter le transfert de besoins très rapide de certains secteurs vers d’autres, comme celui du numérique en général.

EA : Comment en arrive-t-on à un tel constat et quand avez-vous relevé les premiers signes de cette potentielle pénurie ?

René Masson : Dans le domaine de l’automobile, les premiers signes sont venus au 4e trimestre 2020, avec la pénurie mondiale de puces électroniques fabriquées majoritairement, si pas exclusivement, en Asie. Un redémarrage rapide de l’économie chinoise, une demande accrue venant de tous les producteurs de produits numériques soudainement en croissance exponentielle, et ceci combiné à une prévision erratique des constructeurs automobiles européens et américains, ont mis le monde de l’automobile en danger suite à la pénurie de ces composants. Ceci prend désormais des proportions inquiétantes… jusqu’à arrêter des lignes de production de voitures, fin d’année 2020, mais encore plus en ce premier trimestre 2021 ! Et quasiment tout le monde y passe : VW, Renault, Audi, Ford aux USA…

EA : Cette réalité se fait également jour dans d’autres filières… et de multiples manières !

René Masson : Oui, ceci a rapidement été suivi par des alertes sur l’acier, dès décembre 2020, sous forme d’augmentations significatives de prix à prendre ou à laisser, voire de réponses ambiguës sur la possibilité de livraison. Et nous avons même vu, en ce tout début d’année, un rejet de certaines commandes envoyées à nos fournisseurs, sous prétexte de pénurie mondiale. Un producteur de Polyamide 6.6, bien connu à l’échelon mondial a, par exemple, officiellement déclaré une situation de « force majeure » pour le monde entier !

EA : Vous êtes, vous aussi, on l’a dit, le directeur d’une filiale d’un groupe mondial, invité au ‘board’ : quelles solutions des géants, comme celui qui vous emploie, entrevoient-ils ?

René Masson : Nous devons revoir notre chaîne logistique, commander beaucoup plus tôt. C’est le cas, entre autres, de l’acier que nous avions par exemple pour habitude de commander 3 à 4 mois à l’avance ! Le changement concret nous fait maintenant passer à 6 voire 8 mois ! Nous sommes également sur des procédures accélérées de validation de fournisseurs alternatifs, voire de matières alternatives en plastiques, notamment. Une autre réalité, plus conséquente pour nous, va nous pousser à revoir certains produits en attendant que ça aille mieux. Dans les faits, Trico fournit un modèle Ford aux USA pour lequel nous allons basculer d’un moteur d’essuie-glace bardé d’électronique à un moteur rotatif classique de l’ancienne génération, juste pour pouvoir livrer…

EA : A-t-on une idée, même ténue, sur la durée de cette crise nouvelle. Cela risque-t-il de durer, de devenir structurel ?

René Masson : Ceci est très difficile à dire mais, dans tous les cas, nous nous attendons minimum à une année 2021 parsemée de difficultés de part et d’autre. Quant à l’avenir, c’est plus compliqué ! Il est en effet difficile de se projeter plus loin et de voir si ceci va devenir structurel ou pas. Cela dépendra de l’agilité des entreprises de production au niveau mondial à s’adapter à la nouvelle donne. Il y a très certainement aussi un effet « papier toilette » là-dedans (rire). Vous vous souvenez de la folie dans les magasins au premier confinement. Je me demande si on n’en est pas là, avec une ‘sur-commande’ de tous les donneurs d’ordre, qui veulent augmenter leurs stocks pour se protéger en 2021. Ceci accentue l’effet de pénurie à court terme, c’est évident !

EA : Y a-t-il toujours, selon vous, des risques économiques (faillites, pertes d’emplois, délocalisations…) pour les entreprises installées chez nous ?

René Masson : On est proche, là, d’une question de macro-économie, qui n’est pas ma spécialité. À court terme, il y aura des impacts ponctuels par suite de cette pénurie. Néanmoins, j’aurais plutôt tendance à dire que la prise de conscience de cette faiblesse détectée de la globalisation de l’économie va diriger les entreprises à revoir leur chaîne logistique et leur panel de fournisseurs vers des solutions moins globales et plus diversifiées, qui devraient plutôt être bénéfiques. Je ne parlerais donc pas de délocalisations mais, à l’inverse, de relocalisations ! En effet, je n’en ai pas parlé, mais les transports intercontinentaux sont aussi largement impactés avec un manque de containers, de navires pour transporter toutes ces marchandises qui font bondir les prix et augmenter les coûts logistiques de façon importante. Ceci pourrait donc influencer les stratégies de société…

EA : En quoi les PME, et même le citoyen, doivent-ils s’inquiéter ?

René Masson : À court terme, comme vous le mentionnez dans votre introduction, l’effet de rareté induit automatiquement une augmentation significative des prix des matières premières. Et dans la situation actuelle des entreprises, il est évident que cette hausse va se reporter sur le produit final, et donc le prix d’acquisition des produits finis pour le consommateur, des produits intermédiaires pour les PME mais aussi pour les entreprises plus importantes comme celles de notre Club. Donc, nous pourrions faire face à une remontée de l’inflation…

EA : La flambée des prix de nos produits finis sur les marchés de consommation est-elle inéluctable ?

René Masson : Je pense effectivement qu’il y a un risque important et l’ampleur dépendra du contexte mondial, notamment les grands accords commerciaux. Ce n’est plus un secret que l’administration Biden ne sera pas plus tendre avec la Chine… et donc nous voyons déjà cette dispute induire une menace de quotas d’exportation de la Chine pour certaines matières qui va impacter les USA, mais peut-être aussi le reste du monde.

EA : Aviez-vous anticipé cette crise ? Y a-t-il là aussi une guerre entre entreprises ? Les plus forts gagneront encore ?

René Masson : Anticiper, non ! Mais nous avons réagi très vite dès les premiers signes (càd fin 2020) pour limiter l’impact, notamment en terme de diversification de nos sources, comme je l’ai mentionné plus haut. Il est évident que les entreprises de plus grande taille ont plus de pression sur les fournisseurs, et donc risquent d’être mieux servies.

EA : Vous avez personnellement vécu cette réalité…

René Masson : Oui, et j’en veux pour preuve l’exemple de certains petits sous-traitants de pièces métalliques avec lesquels nous travaillons, en Italie. Ils viennent vers nous et crient au secours car ils n’ont plus d’acier pour fabriquer certaines pièces que nous leur sous-traitons.

EA : Et…

René Masson : Et donc nous utilisons notre puissance de multinationale pour essayer de leur procurer de l’acier auprès des grands producteurs. D’un autre côté, et pour en revenir à la question précédente, je ne sais pas si on peut appeler ceci une guerre mais, effectivement, chacun va faire pression, ajuster ses stratégies (prix, contrat long terme, partenariat…) pour obtenir la matière dont il a besoin.

EA : Si je m’appuie sur la thématique que nous venons d’aborder et qui a été partagée au Club des grandes entreprises, je me dis que voilà un endroit où non seulement on cause, on partage… mais on fait aussi avancer les choses !

René Masson : Vous avez tout compris. On y aborde des thématiques de premier plan, on partage des analyses… et la Chambre de commerce fait remonter ce qui est capital, via ses réseaux, vers les décideurs à tous niveaux de pouvoir. On est loin d’un club détaché des réalités de terrain puisqu’ici les membres sont des hommes d’action au quotidien…

Connaissez-vous le ‘RPA’ (Automatisation Robotisée des Processus) ?

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Webinaire gratuit

Le ‘RPA’ pour « Robotic Process Automation » – ou Automatisation Robotisée des Processus, en français… – est une technologie qui a pour objet le traitement des tâches répétitives et chronophages permettant ainsi aux travailleurs d’avoir plus de temps pour se concentrer sur des actions à valeur ajoutée.

Qui n’a jamais rêvé de déléguer les ressaisies, les copier-coller de données d’une application à l’autre, la comparaison de données…

Imaginez un robot qui se connecte à votre système et utilise votre interface utilisateur graphique, exactement comme vous le feriez ou le ferait un de vos travailleurs, mais à des vitesses fulgurantes, sans erreurs et sans avoir besoin de pauses.

Mais je vous vois arriver une certaine objection…

Le RPA a aussi des avantages pour les employés puisque le robot prend alors en charge ce que l’humain n’aime pas faire, ce qui n’est pas valorisant.

En Excel, les macros existent depuis longtemps, et sont justement prévues pour ce genre de tâches répétitives. On a déjà tous vécu l’expérience de discuter avec un ‘chatbot’ (sans toujours sans rendre compte), ce genre de robot qui répond à nos questions sur internet…

Nous vous proposons d’en savoir un peu plus sur cette technologie lors du webinaire gratuit programmé le 1er juin (11h-12h), de découvrir comment cette technologie peut être utile à votre entreprise, des différentes applications. Au menu :

  • Introduction : qu’est-ce que le ‘RPA’ ?
  • Démonstration en direct.
  • Exemples pratiques.
  • Écueils courants à éviter lors de la mise en œuvre.
  • Questions et réponses.

Inscrivez-vous dès maintenant !

Et si l’on pense quelques minutes à long terme : les métiers qui auront disparu seront sans doute ceux qui étaient les moins intéressants pour l’homme. Reste donc à proposer à ces derniers un travail plus valorisant…

Détails et inscription

Gérer le contentieux de l’entreprise en période (post) Covid-19…

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Vous avez déjà pensé à l’arbitrage ?

Depuis le début de la crise sanitaire, le nombre d’entreprises faisant régulièrement part de leur insatisfaction quant au processus de règlement des litiges a sensiblement augmenté. Et le recours aux cours et tribunaux engendre de plus en plus de frustrations, notamment à propos de la durée des procédures…

Cela entraîne inévitablement de longues périodes d’incertitude. Et que dire du cycle d’appel, qui ravive encore les rancoeurs quand, après une procédure gagnée en première instance, le procès doit être complètement relancé.

La frustration des procédures judiciaires
Chez nous, de nombreuses entreprises exercent de longue date un commerce régulier avec les pays frontaliers, qu’il s’agisse de l’Allemagne, de la France ou du Grand-duché de Luxembourg. Mais l’activité à l’exportation ne se limite pas à ces seuls voisins limitrophes, puisque certaines exportent (ou importent) aussi couramment vers des (ou en provenance de) contrées bien plus éloignés, souvent en dehors de l’Union européenne. Une crainte complémentaire survient alors, dans ce cas, quant à la relation. Quid si l’on se voit contraint d’assigner son fournisseur, ou son client, à l’étranger, par exemple pour obtenir la récupération des montants facturés ou la réparation d’un défaut de conformité. Et même lorsque la possibilité est offerte d’initier une procédure en Belgique, ça va sans dire, des problèmes de traduction apparaîtront immédiatement !

On n’aime généralement pas la publicité quant à ses ennuis judiciaires…
Dans la mesure où les audiences devant les cours et tribunaux sont publiques, des entreprises épinglent également, très régulièrement, leur crainte de voir leur réputation atteinte, leur liste de clients dévoilée, ou leurs secrets d’affaires couchés sur la place publique, notamment parce que des journalistes peuvent être présents aux audiences et faire écho du différend opposant une entreprise à ses fournisseurs ou ses clients, ce qui fait toujours mauvais genre ! Un scénario qui n’arrive pas en cas d’arbitrage…

Avez-vous pensé à l’arbitrage ?
Concrètement, l’arbitrage constitue une forme de résolution alternative des litiges. En l’espèce, les parties choisissent de ne pas voir un tribunal ordinaire (belge ou étranger) traiter de leurs différends… mais de le faire régler par un ou plusieurs arbitres. Attention, toutefois, qu’un litige ne peut faire l’objet d’un arbitrage que si toutes les parties impliquées y consentent expressément. Ce consentement doit d’ailleurs être repris dans la convention initiale entre les parties et, par conséquent, dater d’avant que le litige ne survienne. Une clause d’arbitrage peut ainsi parfaitement figurer dans les conditions générales. Toutefois, les parties peuvent également convenir de recourir à une procédure d’arbitrage après la ‘naissance’ d’un litige. À cet effet, une convention spécifique doit alors être conclue.

Un mode de résolution des conflits rapide et spécialisé
La résolution d’un conflit par arbitrage permet en fait d’obtenir une décision très rapide (de quelques jours, en cas d’urgence, à quelques mois). Par comparaison, une procédure devant les cours et tribunaux peut prendre plusieurs années. En sus, votre différend est traité de manière définitive par des arbitres compétents et expérimentés. Vous pouvez même choisir des arbitres spécialisés dans le secteur où vous opérez, ou dans la matière du contentieux en question.

Très neutre et confidentiel aussi…
Les arbitres sont totalement indépendants et décident en toute neutralité. Les affaires peuvent par ailleurs être traitées dans n’importe quelle langue ou dans n’importe quel pays choisi par les parties. La confidentialité est garantie – vos secrets d’affaires et know-how sont donc protégés. Quant à la procédure, en ce compris les audiences, elle peut être gérée totalement à distance lorsque les parties le souhaitent, ou lorsque les circonstances l’imposent. Ceci présente un indéniable avantage en cette période de crise sanitaire, mais également de manière générale, pour la résolution des différends relevant du commerce international, puisque les longs et coûteux déplacements des parties et de leurs conseils peuvent ainsi être évités.

Tout aussi valable qu’un jugement
Les sentences rendues par les arbitres ont la même valeur que les décisions rendues par les tribunaux. Elles tranchent réellement les différends et vous permettent de saisir les biens de votre débiteur dans plus de 150 pays dans le monde. Enfin, par rapport à une procédure judiciaire classique, l’arbitrage présente l’avantage que ses coûts (frais et honoraires des arbitres), mais également la totalité des honoraires d’avocat peuvent être mis à la charge de la partie qui ‘succombe’. En cas de succès, l’arbitrage est dès lors une procédure qui ne coûte rien à la partie qui obtient gain de cause. L’arbitrage offre donc aux entreprises une alternative à haute valeur ajoutée.

Emma Van Campenhoudt

Le CEPANI, vous connaissez ?

Le Centre belge d’Arbitrage et de Médiation (CEPANI) offre aux parties en litige l’assistance administrative pour toutes leurs démarches afin de leur permettre d’atteindre une solution satisfaisante pour leur conflit. Le Centre vise à créer le cadre juridique et administratif approprié pour les parties, pour permettre une résolution rapide et sûre des différends. Les 13 Chambres de commerces belges sont, depuis de très nombreuses années, des partenaires du CEPANI et encouragent leurs membres à recourir à ses services.

Plus d’infos
info@cepani.be / www.cepani.be

Les objectifs énergétiques de votre entreprise sont au coeur de votre réflexion…

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Avez-vous déjà pensé à la certification ISO 50001 ?

Nous vous parlons régulièrement en ces pages des différents moyens de maîtriser, voire de réduire, vos consommations énergétiques. L’audit, et plus récemment encore le monitoring énergétique, font partie des moyens et outils de conscientisation à cette matière aujourd’hui devenue primordiale que nous avons tout récemment abordée par l’exemple dans cette rubrique énergie.

Pour rappel, l’audit vous donne une image de vos consommations sur une période donnée, le monitoring permettant, lui, un suivi plus ou moins dynamique de la période en question. In fine, vous l’aurez compris il s’agit toujours d’identifier les pistes d’amélioration à mettre en oeuvre en ayant un regard pertinent quant au retour sur investissement, le fameux ROI.

Amélioration continue…
Mais au-delà de cette volonté quelque peu économique, la maîtrise énergétique de vos bâtiments et outils de production peut aussi s’inscrire dans une démarche d’amélioration continue ISO (Organisation Internationale de Normalisation). En entreprise, on n’a pas besoin de vous le dire, les certifications ISO font référence en matière d’organisation du travail et couvrent l’ensemble des processus en oeuvre. Parmi les plus courantes, on pointera entre autres l’ISO 9001 pour le management de la qualité et l’ISO 14001 pour le management environnemental.

50001, c’est l’énergie !
Il en est encore une autre, certes moins connue, mais qui est spécifiquement dédiée au management de l’énergie. Reposant sur les mêmes principes d’analyse, de contrôle, et surtout d’évolution que ses soeurs, elle vise à définir et à mettre en oeuvre un ensemble de procédures permettant d’assurer une amélioration continue de l’efficacité énergétique au sein des entreprises.

Quels en sont les principaux éléments ?
Concrètement, on peut dire que le socle de base repose en l’occurrence, et comme souvent, sur les engagements et objectifs de la direction. Car c’est bien elle qui va définir la politique énergétique de l’entreprise. Celle-ci tiendra bien évidemment compte d’un contexte, d’un environnement, ainsi que des réglementations régionales, nationales et internationales en la matière… mais l’input viendra toujours de l’interne ! Ensuite, c’est l’évidence, il s’agira d’impliquer – et de responsabiliser ! – un ou plusieurs membres de l’équipe en place pour mettre en oeuvre la politique décidée. Sur le terrain, l’ensemble du personnel sera néanmoins régulièrement sensibilisé à cette thématique, par divers biais et notamment la publication de réalisations et résultats, ainsi qu’aux objectifs internes. Dans les faits, les salariés pourront par exemple intervenir lors des consultations ou audits internes organisés.

Et concrètement ?
Ces éléments de base mis en place, il faudra, à partir de consommations énergétiques de référence, identifier et évaluer les pistes d’amélioration. Il conviendra aussi de mettre en place et de suivre des indicateurs de performance énergétique, ainsi que d’organiser l’information et la collaboration entre les différents services pour assurer l’efficacité des mesures prises vis-à-vis des objectifs attendus.

Course de longue haleine…
Rappelons encore, pour ceux qui l’auraient oublié, que l’engagement ISO est un processus continu et à long terme, ce qui signifie qu’il doit être régulièrement revu. Par ailleurs, comme tout système de management, celui qui assure l’efficacité énergétique de l’entreprise entend une appropriation du modèle au travers d’une logique comprenant engagement, responsabilité, suivi, support, communication, compétences et maîtrise.

Ne pas avoir peur de s’engager !
Cela étant, l’ISO 50001 n’est pas une montagne hors d’atteinte. Non, c’est certes un cadre global et rigoureux, mais qui ne doit aucunement faire peur, bien au contraire. Rationnelle et professionnelle, elle aide les entreprises dans leur développement permettant d’intégrer des améliorations énergétiques en rapport avec la réalité de l’entreprise.

Plus d’infos :
Service énergie – Mathieu Barthélemy
Tél. : 061 29 30 65
mathieu.barthelemy@ccilb.be

Parce que vous ne vendez pas à un client…

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Mais à son cerveau !

C’35t cmmoe ca qu3 v0u5 3t2s enrtian de l1r3 c3tt3 l1gn3 ?

Si notre cerveau nous joue des tours, il y a fort à parier que celui de nos clients également…

Mais comment utiliser cette particularité en vente ?
Vous êtes-vous déjà demandé si votre communication, si votre publicité, si votre argumentation est réellement efficace ?
Vous avez certainement déjà cherché à percer les secrets de la communication commerciale convaincante.

Les neuro-sciences vont vous aider à trouver les réponses !

Voici un exemple avec la proposition suivante et le test réalisé auprès de 100 étudiants à qui on a demandé de choisir…

Bienvenue au service abonnement de The Economist. 

Cochez l’abonnement que vous voulez prendre ou renouveler.

  • Abonnement à Economist.com – 59$
    Abonnement d’un an à Economist.com, qui comprend l’accès on-line à tous les articles de The Economist depuis 1997.
  • Abonnement à la version imprimée de The Economist – 125$
    Abonnement d’un an à la version imprimée de The Economist.

Abonnement à la version imprimée & on-line – 125$
Abonnement d’un an à la version imprimée de The Economist et accès on-line à tous les articles de The Economist depuis 1997.

A priori, il n’y a pas vraiment d’intérêt à choisir l’option 2 puisque pour le même montant, on a accès aux versions imprimées et en ligne.

D’ailleurs, vérifions les résultats :

  • Option 1 : 16 étudiants
  • Option 2 : 0 étudiants
  • Option 3 : 84 étudiants

Un second test a été réalisé auprès de 100 autres étudiants, mais en retirant l’option 2. Cette fois, les résultats sont :

  • Option 1 : 68 étudiants
  • Option 2 : 32 étudiants

Mais qu’est-ce qui change réellement ? Le cerveau aurait-il agi de façon complètement irrationnelle ?
Le service marketing de The Economist a utilisé le principe de la relativité qui pousse notre cerveau à comparer des choses faciles à comparer plutôt que celles dont la comparaison demande plus de réflexion (et plus de travail). Mais quel fainéant ce cerveau !

En fait, l’option 2 pourrait être considérée comme un leurre. Mais elle a permis de booster la vente de l’option 3 (84/32), sans doute plus intéressante pour The Economist (l’option on-line, une fois en place, ne coûte pratiquement plus rien).

Bref, celui qui décide n’est peut-être pas celui que vous croyez !

Découvrez comment mettre cela en pratique lors de la journée de formation du 6 mai…

Parce que votre ambition est de devenir…

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Etre un « bon manager »… ce n’est pas toujours simple.

Il arrive que certains managers ne se montrent pas à la hauteur de leur rang et soient déconnectés de la réalité. Il arrive aussi que certaines entreprises attribuent un titre et un statut à certains salariés sans certitude quant à leur capacités à mener des équipes.

Les moins bons managers…

  • Ne savent pas communiquer de manière efficace avec leurs collaborateurs. Ne montrant pas suffisamment d’assurance quand ils prennent la parole, ils n’ont pas la confiance de l’équipe.
  • Ne font pas preuve d’assez d’empathie et/ou de compréhension, et donc ne sont pas capables de soutenir leurs travailleurs lorsqu’ils traversent une période difficile.
  • Se montrent parfois incohérents et irréguliers dans leurs prises de décision ou de position : ne pas systématiquement réagir de la même manière face à une situation identique a pour conséquence de ne pas être pris au sérieux.
  • Sont considérés comme « ingrats »… en s’attribuant tout le mérite de la réussite de l’équipe (et parfois aussi en reportant les critiques sur les autres lorsque les résultats sont moins satisfaisants !).
  • Passent leur temps à scruter les moindres faits et gestes, donnant des ordres à longueur de journée. Ils n’accordent pas assez, ou pas du tout, d’autonomie à leurs collaborateurs pour qu’ils puissent donner le meilleur d’eux-mêmes.
  • Ne définissent pas d’attentes ni d’objectifs réalistes. Comment dès lors optimiser la productivité ?
  • Se comportent en stars, étant persuadés que les membres de l’équipe adorent leur art de la mise en scène, la lecture de leurs e-mails un peu décalés sur des sujets triviaux. Ils ne sont donc pas pris au sérieux…
  • Cultivent le favoritisme, même parfois le népotisme, et ne traite de la sorte pas tous les membres de l’équipe de la même manière.

Il peut être facile de jeter la pierre aux mauvais managers… Mais, ont-ils les bons outils pour mener leur rôle à bien ?

Si votre ambition est de devenir un patron, un cadre, un responsable… exceptionnel, capable de dynamiser, de motiver et d’organiser de manière efficace vos équipes. Si vous souhaitez pouvoir prendre les bonnes décisions, même sous pression. Si vous avez envie de faire le lien entre l’ensemble de vos travailleurs afin que tous ensemble vous puissiez exploiter au mieux tout le potentiel au service de votre entreprise, de votre département…

Bref, si vous souhaitez devenir un « Super Manager-Leader-Coach », cette aventure est faite pour vous !

Retrouvez toutes les informations avec quelques témoignages sur cette page.

Régime de chômage avec complément d’entreprise

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Revalorisation en 2021

Les compléments d’entreprise payés par les employeurs (ou par un Fonds social) doivent être adaptés à l’évolution des salaires conventionnels, ainsi que le plafond du salaire de référence et le seuil en matière de retenues.

Le montant du complément d’entreprise est calculé une seule fois au moment où le droit au complément d’entreprise prend cours. Hormis l’indexation, le montant du complément d’entreprise peut, en outre, être revu annuellement au premier janvier par le Conseil national du travail, en fonction de l’évolution conventionnelle des salaires.

Adaptation
Pour les travailleurs qui entrent dans le système dans le courant de l’année, l’adaptation en vertu de cette évolution des salaires est opérée en tenant compte du mois pris en considération pour la fixation du salaire mensuel brut qui sert de base au calcul du salaire net de référence. Chaque trimestre entre en ligne de compte pour le calcul de l’adaptation. Cette règle a pour but d’augmenter le pouvoir d’achat du chômeur avec complément d’entreprise.

Revalorisation 2021
Les compléments d’entreprise payés par les employeurs (ou par un Fonds social) en janvier 2021 doivent, cette année, être adaptés à l’évolution des salaires conventionnels, notre secrétariat social vous aidera à poser vos calculs.

Calcul des compléments d’entreprise à partir du 1er janvier 2021
En tout état de cause, pour effectuer le calcul des compléments d’entreprise des RCC prenant cours au plus tôt le 1er janvier 2021, il y a lieu de tenir compte du plafond de rémunération (un nouveau plafond de la rémunération mensuelle brute de référence est applicable à partir du 1er janvier: 4.179,43 euros), des allocations de chômage (depuis le 1er mars 2020, l’allocation de chômage maximum est de 53,40 euros par jour, soit 1.388,40 euros par mois) et des seuils (le montant total du RCC (c.à.d. complément d’entreprise + allocation de chômage), après déduction de la retenue personnelle (6,5%), ne peut pas être inférieur à un montant « plancher », à savoir en 2021 de 1.502,44 euros si le chômeur avec complément d’entreprise n’a pas de « charges de famille » et de 1.809,71 euros si le chômeur avec complément d’entreprise a des « charges de famille ».

Sources : GroupS, notre partenaire structurel de la CCI du Luxembourg belge