Belgium self-bashing

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L’exportation, comme l’investissement étranger, nécessitent aussi bien des déplacements de notre part à l’étranger que l’invitation et la visite en Belgique de clients et partenaires de nos entreprises. Or, contrairement à la plupart de leurs concurrents européens, les entreprises wallonnes éprouvent les plus grandes difficultés à inviter leurs clients, partenaires et représentants en Belgique.

Au nom de la Chambre wallonne de commerce et d’industrie et des Chambres qui en sont membres, Philippe Suinen, son Président, appelle à dénouer le sac de nœuds administratif localisé à l’Office des Étrangers :
« Nos entreprises sont pénalisées par leurs autorités lorsque leurs invités doivent demander leur visa auprès d’un autre pays Schengen et passer là avant de regagner notre pays. BONJOUR LA GÊNE POUR NOS ENTREPRISES: ce n’est pas le moyen idéal de les aider et d’aider leurs relations à aimer notre pays. J’appelle cela du BELGIUM SELF-BASHING ».

Grève du rail : « N’isolez pas la Wallonie », demande la Chambre wallonne de Commerce et d’Industrie

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« N’isolez pas la Wallonie, s’il-vous-plaît ! ». Le président de la Chambre wallonne de Commerce et d’Industrie, Philippe Suinen, lance un appel aux syndicats du sud du pays et demande, dans un communiqué en réaction à la grève qui paralyse le rail, essentiellement dans le sud du pays, « que chacun mesure les conséquences de ses actes ».

Selon Philippe Suinen, « la situation actuelle est doublement dommageable : au niveau d’abord de l’image de la Wallonie, mais aussi quant aux communications de la Wallonie avec l’étranger ». Le président de la Chambre du Commerce rappelle l’importance à ses yeux du rétablissement du Thalys wallon Liège-Paris via Namur, Charleroi et Mons ainsi que de la création de liaisons plus rapides entre Charleroi et Amsterdam.

Le Soir : 06/01/2016

Nos entrepreneurs ne demandent pas de « cadeaux » !

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Peut-on parler de « cadeaux » lorsqu’il s’agit de faire disparaître les inégalités de contexte national en mettant nos entreprises au même niveau que la moyenne de leurs concurrents ? »

Difficile de ne pas vous faire partager mon irritation quand j’entends parler de « cadeaux aux entreprises ».

Les entrepreneurs et les entreprises ne demandent pas de « cadeaux ». Ils souhaitent tout simplement se battre à armes égales avec leurs concurrents ouest-européens sur les différents marchés à l’exportation. Et ce n’est actuellement pas le cas, même si les derniers chiffres complets remontent à 2010: ceux-ci indiquent en effet un handicap de 16,5 % au niveau des coûts salariaux par rapport à la moyenne pondérée des trois pays voisins (depuis avant 1996).

Le principe d’égalité valant pour les personnes physiques comme pour les personnes morales, peut-on parler de « cadeaux » lorsqu’il s’agit de faire disparaître les inégalités de contexte national en mettant nos entreprises au même niveau que la moyenne de leurs concurrents ? Poser la question, c’est y répondre. Nos entreprises, ce sont les personnes qui y travaillent et réaliser cet objectif revient à mettre, au niveau de la compétitivité des coûts salariaux et de sa liaison avec l’emploi, nos travailleurs au même niveau que ceux des entreprises des pays voisins et ce, notamment vis-à-vis des perspectives d’exportations. On sait que, depuis 10 ans, la part de marché de la Wallonie dans les exportations mondiales est passée de 0,54 à 0,48 %, ce qui correspond à une perte de parts de marché. Par contre, il semble que la Wallonie n’ait pas à rougir de la part prise par ses entreprises dans les exportations de l’Union Européenne à 15 vers le reste du monde.

La baisse des cotisations sociales sur le travail, décidée par le Gouvernement fédéral, constitue un pas dans la bonne direction, de même que les décisions prises par le Gouvernement Wallon. Il serait néanmoins intellectuellement très malhonnête d’affirmer que cela réduira en grande partie le handicap évoqué plus haut.

Deux points ne doivent pas être perdus de vue dans l’aventure :

– la compétitivité est un concept global dans lequel on retrouve également d’autres ingrédients, parfois difficilement chiffrables. Il n’empêche que la productivité constitue un facteur généralement positif, à l’avantage des entreprises wallonnes, incontestablement améliorable par une formation plus adaptée, principalement la formation en alternance. Il y a aussi, entre autres, la créativité, particulièrement stimulée par une Wallonie qui n’entend pas se reposer sur ses lauriers de sa nomination en 2013 comme « District Européen de Créativité ». Le génie à l’exportation est une forme de créativité;

– ce qui vaut pour les exportations vaut, plus en amont, pour les investissements étrangers et même pour la situation de nos entreprises en concurrence avec des entreprises étrangères sur des marchés publics belges. Dans tous les cas, la compétitivité, notamment au niveau des coûts, constituera un critère de victoire et donc d’élimination.

Il revient également aux entreprises de s’inscrire dans ce mouvement d’amélioration de la compétitivité, qui vise clairement leur expansion plutôt qu’un statu quo. Elles recevront ainsi leur dû, et ce… sans « cadeaux ».

Philippe Suinen, Président de la Chambre wallonne de Commerce et d’Industrie

Chambre wallonne de Commerce et d’Industrie: les 5 lignes directrices

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1. MAILLAGE
Un des points forts des chambres de commerce et d’industrie est qu’elles combinent enracinement local et insertion dans un réseau mondial d’homologues (« GLOCALISATION »). Une attention toute particulière est à porter à la valorisation de ce formidable atout, ce bien entendu au profit des entreprises wallonnes et du développement de l’activité économique et de l’emploi dans notre Région.

On peut d’écrire l’opportunité en plusieurs cercles concentriques:
– la Wallonie d’abord, au départ du rôle de chaque CCI de contribuer, avec les autres opérateurs, à la stratégie de développement de sa sous- région et d’y inscrire des enjeux de dimension wallonne, comme le Plan Marshall 2022 ou plus particulièrement les pôles de compétitivité, la dorsale ferroviaire wallonne ou l’attraction des investissements;
– les espaces de voisinage de la Wallonie, notamment Brussels Metropolitan, nos partenaires du VOKA (au sein aussi de la Fédération nationale des Chambres de Commerce belges) ainsi que les chambres de commerce étrangères voisines s’inscrivant dans le développement transfrontalier, la coopération territoriale européenne et ses programmes ( Eurométropole Lille-
Courtrai-Tournai, France-Wallonie-Flandre, Grande Région et Euregio Meuse-Rhin);
– les autres chambres de commerce en Europe et sur les autres continents, en liaison avec le réseau des chambres de commerce belgo-luxembourgeoises à l’étranger.

CE MAILLAGE ACTIF PREND PLUSIEURS FORMES, DONT :

  • AU NIVEAU WALLON, L’ÉCHANGE DES BONNES PRATIQUES ENTRE LES CHAMBRES (« bibliothèque des bonnes actions »)
  • AU NIVEAU INTERNATIONAL, LA VALORISATION PAR LA
    CCIW, CHAQUE ANNÉE, D’UNE COLLABORATION STRUCTURELLE AVEC UNE CHAMBRE DE COMMERCE ÉTRANGÈRE NON VOISINE (MISSION ÉCONOMIQUE ET RECHERCHE DE COMPLÉMENTARITÉS ENTRE MEMBRES).

2. UN ENVIRONNEMENT DE COMPÉTITIVITÉ
L’apolitisme des CCI ne les empêche pas de refléter le point de vue de leurs membres et de rechercher sans cesse ce qui est le mieux pour eux. On connaît la formule « Pas de profit, pas d’entreprise. Pas d’entreprise, pas d’emploi ».

Les entreprises ont un besoin énorme d’un cadre favorisant l’attractivité, la compétitivité et la créativité, un cadre aussi permettant d’oser et de faire du « smart & amazing entrepreneurship ».
Et les fondements même de notre modèle dit rhénan (combinant efficience économique et justice sociale) risquent d’être complètement remis en cause si nos entreprises sont confrontées à des difficultés de compétitivité ne leur permettant pas de rivaliser correctement avec leurs concurrentes européennes. Certes, la compétitivité est un concept assez large, incluant notamment les relations sociales, la créativité, l’innovation technologique, la qualité du marketing et du design, etc.. Il n’empêche que les coûts de production (notamment les salaires et l’énergie) ainsi que les charges administratives constituent des éléments de référence importants qui méritent une comparaison permanente avec ceux de nos concurrents européens, à commencer par nos voisins. En outre, ces points sont systématiquement repris dans les questions posées par les investisseurs étrangers potentiels.

CE BENCHMARKING PERMANENT INDUIT LES MODALITÉS SUIVANTES :

  • L’ADOPTION DE MÉCANISMES DE CORRECTION CONCERTÉS
  • LA GESTION DE L’EFFET-RETOUR PAR UN SYSTÈME DE RÉDUCTION GRADUELLE DE TAUX, BÂTI SUR LA CORRÉLATION ENTRE UNE RÉDUCTION PROGRESSIVE GARANTIE SUR UNE PÉRIODE DE QUELQUES ANNÉES ET UN MEILLEUR RENDEMENT DE L’IMPÔT OU DE LA COTISATION
  • UNE POLITIQUE ÉNERGÉTIQUE GLOBALE PRENANT EN COMPTE LES BESOINS COMPÉTITIFS DE NOS ENTREPRISES
  • UN PROCESSUS CONTINU DE SIMPLIFICATION ADMINISTRATIVE, BASÉ SUR LE PRINCIPE DE CONFIANCE ET ÉVITANT À L’ENTREPRISE DE DEVOIR RÉINSCRIRE SYSTÉMATIQUEMENT TOUS SES ÉLÉMENTS D’IDENTIFICATION

3. COHÉRENCE WALLONNE
La Wallonie se redresse et l’urgence doit être à l’ordre du jour: le mouvement est à amplifier et à accélérer en ne dispersant pas les forces. Un esprit général d’action commune s’impose pour valoriser les points forts de la Wallonie, remédier à ses faiblesses et lever les obstacles affectant son développement: il est fait de consensus au niveau des familles politiques francophones et des partenaires sociaux. En s’inspirant ainsi du vieil adage africain: « Tout seul, on va plus vite. Ensemble, on va plus loin. »

C’EST AINSI QUE LA NÉCESSAIRE COHÉRENCE WALLONNE PASSE PAR :

  • DES POSITIONS COMMUNES À PRENDRE PAR LES LES TROIS ORGANISATIONS OMNISECTORIELLES WALLONNES REPRÉSENTATIVES DES ENTREPRISES (UWE, UCM ET CCIW);
  • UN PARTENARIAT ÉTROIT ENTRE LES CCIW ET L’AWEX;
  • UNE RECONNAISSANCE DE L’APPORT DE LA DIVERSITÉ CULTURELLE ET PARTICULIÈREMENT DES DIASPORAS D’IMMIGRATION AU DÉVELOPPEMENT DE LA WALLONIE, NOTAMMENT PAR L’ACCOMPAGNEMENT D’ENTREPRISES WALLONNES VERS LES MARCHÉS DE LEURS PAYS D’ORIGINE.

4. RESPECT DU CLIENT
Les CCIW vivent par et pour leurs clientes, les entreprises: il s’agit de bien les consulter pour mieux les servir sans duplication ou perte de temps.

CONSULTER RÉGULIÈREMENT LES ENTREPRISES, C’EST AUGMENTER LEUR DEGRÉ DE CONFIANCE EN RÉPERCUTANT LEURS POSITIONS ET PRÉOCCUPATIONS. LES DIFFÉRENTS ÉVÉNEMENTS ET CONTACTS ORGANISÉS AINSI QUE LE MAGAZINE PEUVENT Y CONTRIBUER.
5. L’EMPLOI, UNE PRIORITÉ
L’emploi est une préoccupation fondamentale des CCIW en ce qu’il est porteur de dignité humaine et d’utilité sociale tout en traduisant l’expansion des entreprises.

C’EST POURQUOI LES CCIW ESTIMENT SOUHAITABLE D’ENTAMER OU POURSUIVRE UNE RÉFLEXION SUR LES PISTES SUIVANTES :

  • RENDRE POSSIBLE AUX DEMANDEURS D’EMPLOI CRÉANT LEUR PROPRE ENTREPRISE, LE MAINTIEN DE L’ALLOCATION DE CHÔMAGE LE TEMPS NÉCESSAIRE AU DÉMARRAGE DE L’ENTREPRISE;
  • AU DÉPART DES RESSOURCES HUMAINES DISPONIBLES DANS LES SERVICES PUBLICS, OIP ET INTERCOMMUNALES CONCERNÉS, AINSI QU’AUPRÈS DES CCIW, DÉSIGNER UNE PERSONNE-POINT FOCAL POUR CHAQUE JEUNE ENTREPRISE, CHARGÉE DE L’ORIENTATION, DE L’ACCOMPAGNEMENT ET DU SUIVI DES CONTACTS NÉCESSAIRES AUPRÈS D’OPÉRATEURS PUBLICS COMME PRIVÉS.

Rôle et ambition de la CCIW

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Élu Président de la Chambre Wallonne de Commerce et d’Industrie (CCIW) au milieu de l’année passée en succession de l’excellent Jean-Pierre Hermant, je poursuis ma mission de service à l’entreprise. Et ce avec les atouts formidables constitués de la cohérence unissant les 6 Chambres wallonnes, de leur bonne situation financière et du programme fort que nous nous sommes donnés ensemble au niveau de la CCIW: maillage, environnement de compétitivité, cohérence wallonne, respect du client et priorité à l’emploi. La CCIW a ainsi un rôle de défense des intérêts professionnels de ses membres (les 6 Chambres précitées), de porte-parole unique et de coordination de leurs activités au niveau wallon. Cette fonction vaut aussi pour toute question de développement local se situant sur le territoire d’au moins deux Chambres wallonnes ou encore impliquant une d’elles et des opérateurs frontaliers.

L’entreprise est le client sur base d’un principe d’une clarté incontestable: pas de profit, pas d’entreprise; pas d’entreprise, pas d’emploi. Et l’interaction est belle:
– d’une part, la Wallonie, les Wallonnes et les Wallons ont besoin de plus d’entreprises et de plus d’entreprises en croissance;
– d’autre part, les entreprises doivent pouvoir compter sur un partenariat efficient avec la Wallonie, niveau de pouvoir compétent pour de plus en plus de matières les intéressant directement.

Mon ambition est de rendre cette interaction de plus en plus porteuse, et ce au mieux des intérêts de nos entreprises. Aussi en contribuant à ce que l’acte d’entreprendre soit respecté, favorisé et facilité, notamment par l’amélioration du cadre nécessaire à la compétitivité et la suppression des « nœuds » administratifs chronophages.

Un processus continu de simplification administrative est ainsi en cours. Il faut le renforcer au départ de nos suggestions: il doit être globalement basé sur le principe de confiance, par exemple en évitant à l’entreprise de devoir réinscrire systématiquement tous ses éléments d’identification dans toute procédure publique. Ainsi, tout « nœud » administratif inutile est à remettre en cause et je vous remercie de bien vouloir signaler à votre Chambre de Commerce ceux dont vous auriez connaissance. Avec les Chambres, nous en avons déjà identifié beaucoup, mais la qualité documentaire ne pourra que renforcer notre action dans ce sens.

N’hésitons jamais ensemble à dire la vérité.

Philippe Suinen,
Président,
Chambre Wallonne de Commerce et d’Industrie

La CCI de Wallonie veut favoriser la formation en alternance !

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La Chambre de Commerce et d’Industrie de Wallonie (CCIW) soutient la candidature de Charleroi à l’accueil et à l’organisation, en 2019, de WorldSkills, en français les Olympiades des Métiers, compétition et événement mondial majeur de promotion des métiers techniques.

Selon la CCIW, la préparation de cette candidature et sa mise en œuvre ne pourront que renforcer la nécessaire sensibilisation à une meilleure reconnaissance et valorisation des métiers techniques, tout particulièrement au niveau des jeunes, des enseignants et des parents.

Philippe Suinen, Président de la CCIW, souligne que : « Ce processus, que nous soutenons, devrait également permettre à la fois une meilleure prise en compte des besoins des entreprises dans le choix et le contenu des différentes formations, ainsi qu’une plus grande implication de leur part dans l’accueil des jeunes en entreprises, particulièrement au travers de la formation en alternance« .

Rappelons que la candidature de Charleroi a été agréée le 11 mai par le Board de WorldSkills au niveau des capacités. Cela constituait la condition indispensable à sa présentation devant l’Assemblée Générale de l’organisation, en l’occurrence le 10 août prochain à Sao Paulo. »